Les effectifs salariés de la Restauration atteignent leur plus haut niveau historique

Pour faire face à la reprise du marché, les entreprises ont fortement augmenté le volume de leurs embauches à partir du deuxième trimestre 2021. Et leurs effectifs ont continué de progresser entre octobre et décembre. La hausse a été plus forte dans l’Hébergement (+ 4,1 % par rapport au 3T), qui, toutefois, perd toujours des actifs par rapport à fin 2019 (- 3,6 %). Dans la Restauration, le nombre de salariés augmente de 1,1 % au 4T, mais également de 3,2 % par rapport à fin 2019. Au total, la branche, avec 1,2 million de salariés, dépasse son niveau d’avant-crise (+ 1,7 %).

Les effectifs salariés de la Restauration avaient chuté à 830 000 au dernier trimestre 2020. 12 mois plus tard, l’Urssaf en recense 851 000, soit une progression de +14,6 %. Photo : Karepa – Adobe Stock

Des effectifs en hausse de 1,7 % sur 2021 et de 15,2 % sur 2020

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Source :  Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

L’effectif de branche avait atteint son point bas au 1er trimestre 2021, avec environ 1,043 million de salariés déclarés aux Urssaf, dont près de 824 000 dans la Restauration et près de 209 000 dans l’Hébergement (chiffres arrondis). Il a remonté depuis au fil des trimestres, mais à un rythme inégal entre les deux secteurs.

Ainsi, les hébergements touristiques, plus durablement et plus intensément touchés par la crise sanitaire que la Restauration, n’ont pas encore totalement reconstitué leurs effectifs de la fin 2019. Hôtels, résidences, villages vacances, campings… comptaient alors 259 000 salariés. Mais n’en employaient plus que 214 000 en décembre 2020. Malgré la reprise du marché touristique en 2021, l’Urssaf n’en dénombrait que 250 000 au quatrième trimestre. Manquent donc près de 9 300 salariés à l’appel.

La Restauration, au contraire, a fait mieux que rattraper son retard. Fin 2019, leurs quelque 150 000 établissements, débits de boisson inclus, déployaient 921 500 salariés. Fin 2020, ils en avaient perdu près de 92 000 (soit 830 000 déclarés). Et fin 2021, l’Urssaf dénombre plus de 951 000 salariés. Un niveau jamais atteint jusque là dans son histoire. Qui nous autorise à anticiper, selon nos calculs, le franchissement du seuil du million de salariés courant 2023.

Tout secteur confondu, seules deux régions sont encore en retrait, modéré toutefois, par rapport à l’avant crise. L’Ile-de-France perd encore 1,6 % de ses salariés. Le recul se limite à -0,2 % en Bourgogne-Franche- Comté. La croissance des effectifs est la plus forte en Corse (+ 9,8 %), Occitanie (+ 5,4 %) et Nouvelle-Aquitaine (+ 4,7 %).

La masse salariale repart logiquement à la hausse

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé partrois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source :  Acoss-Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

Au 4ème trimestre 2021, le recours à l’activité partielle a poursuivi sa baisse. La part des indemnités de chômage partiel ne représentait plus que 1,4 % de la masse salariale contre 3,3 % au trimestre précédent. La masse salariale soumise à cotisations sociales s’accroît de 3,7 % au quatrième trimestre 2021, après + 61,6 % au trimestre précédent. Par rapport à la fin 2019, elle progresse de 5,2 %.

Source HT Infos

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