Vers la fin des cabinets de recrutement traditionnels ?

Vers la fin des cabinets de recrutement traditionnels ?

 

Les entreprises continuent de solliciter fortement les cabinets de recrutement qui emploient 25.000 professionnels en France. Le métier est exercé de façon traditionnelle et n’a pas encore fait sa révolution digitale. Cela laisse le champ libre à de nombreuses plateformes.

Vers la fin des cabinets de recrutement traditionnels ?

3 à 5 candidats qui entrent dans les cases. Telle est la situation idéale à laquelle un employeur souhaite arriver quelques semaines après avoir avoir lancé un recrutement.

Pour y arriver, plusieurs ingrédients sont nécessaires : Disposer en interne de ressources pour sourcer (en direct ou via des annonces) et screener des candidats (généralement à travers un appel téléphonique), avoir une marque employeur suffisamment attractive et être réaliste sur le ratio rémunération proposée / compétences attendues.

Lorsqu’une ou plusieurs de ces conditions ne sont pas remplies l’employeur fait appel à un cabinet de recrutement.

Les grands acteurs du recrutement (Michael Page, Hays, Robert Half, GE RH Expert …), se font rémunérer de plus en plus au succès de la mission avec l’objectif d’augmenter leur volume de missions (modèle du Contingency). Dans ces conditions, pour maximiser les chances de concrétiser un recrutement, les entreprises ont tout intérêt à mettre plusieurs cabinets en compétition.

En pratique, c’est pourtant rarement le cas. Multiplier les cabinets, c’est aussi multiplier le travail de gestion des cabinets (expliquer plusieurs fois le profil cible, changer plusieurs fois le brief de recrutement lorsque celui-ci évolue au cours du processus, décrire la culture d’entreprise…). La France compte aujourd’hui 25 000 recruteurs professionnels (pour le même nombre de RH en entreprise), le phénomène de “digitalisation” de notre économie voit aujourd’hui naître des outils permettant aux employeurs de gérer simplement plusieurs cabinets de recrutement en parallèle. Les groupements d’employeurs méconnus sont également un mode de sourcing à moindre coût, et qui permet de tester les candidats avant l’embauche définitive.

Malgré une image mitigée, les entreprises continuent à solliciter les cabinets. Pourquoi?

Revenons rapidement sur le service qu’apporte un cabinet de recrutement : du temps, une dimension conseil (quel profil dois-je recruter ? à quel prix ?) et de la réassurance (“c’est un professionnel qui a validé ce choix”).

On assiste aujourd’hui à une spécialisation des cabinets de recrutement avec l’apparition d’offres orientées screening, conseil… Ce phénomène est motivé par les honoraires non négligeables des cabinets généralistes (20% à 30% du salaire annuel brut en moyenne), qui poussent à l’avènement d’une offre à la carte.

Plus intéressant encore. Le développement des places de marché en ligne. A l’instar de ce qui s’est passé dans de nombreux secteurs (99designs et ses concours de design, Upwork, anciennement Odesk pour trouver un développeur freelance…), Hunteed permet de gérer la relation avec différents cabinets en compétition pour remporter des missions de recrutement.

Vers la mort des cabinets de recrutement ?

Non !

De la même façon que 99designs n’a pas fait disparaître les designers freelance qui travaillent de façon régulière avec leurs clients, les plateformes comme Hunteed n’ont pas pour vocation de remplacer une prestation de service basée sur une relation interpersonnelle entre un client et son prestataire.

Un enrichissement de l’offre de service pour mieux servir les besoins des entreprises.

Ces plateformes aident leurs clients dans la conception du brief de recrutement destiné aux chasseurs et opèrent une sélection des candidatures envoyées aux employeurs. Vous avez l’essentiel du service fourni par un cabinet pour un coût réduit (sans les locaux dans le 8ème arrondissement de Paris ou les petits déjeuners offerts).

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous