Télétravail, cas Covid… Les restaurateurs face à la chute de fréquentation


Télétravail, cas Covid… Les restaurateurs face à la chute de fréquentation

Une enquête des quatre organisations professionnelles représentatives du secteur révèle une chute inquiétante de l’activité des hôtels, cafés, restaurants et traiteurs organisateurs de réceptions.

Télétravail, cas Covid... Les restaurateurs face à la chute de fréquentation

Après un mois de décembre déjà compliqué, l’année 2022 commence mal pour le secteur de l’hôtellerie-restauration. Entre les nouvelles restrictions sanitaires et le grand retour du télétravail, désormais obligatoire au moins trois jours par semaine jusqu’au 23 janvier, la chute de la fréquentation est inquiétante, déplorent les organisations professionnelles représentatives du secteur.

En ce début d’année, 93% des cafetiers disent subir une baisse d’activité du fait des mesures sanitaires prises par le gouvernement, et notamment l’interdiction de consommer debout au bar, révèle une enquête menée par les quatre syndicats du secteur, à savoir le GNI, le GNC, le SNRTC et l’Umih, les 4 et 5 janvier auprès de 836 professionnels.

85% des restaurateurs reconnaissent une baisse d’activité

Par ailleurs, près de 9 restaurateurs sur 10 (85%) reconnaissent une baisse de leur activité du fait des contraintes sanitaires et du retour télétravail, car de nombreux établissements comptent sur les employés de bureau pour remplir leurs tables le midi.

Les traiteurs sont également très affectés à cause du report de certains événements et de l’annulation des repas et des pots d’entreprises de fin d’année, déconseillés par les directions.

“Les traiteurs et les organisateurs de réception ont été les premiers touchés dès les premières mesures puisqu’ils ont perdu d’un seul coup 70% de leur chiffre d’affaires en l’espace de 15 jours. Et pour le mois de janvier, leur chiffre d’affaires est à 0”, témoignait la semaine dernière sur BFM Business Didier Chenet, président du GNI.

Chez les traiteurs, 74% affirment que les pertes oscillent entre 80% et 100% en ce début d’année, selon l’enquête des organisations professionnelles du secteur.

Autre phénomène qui aggrave la situation, les cas de Covid se multiplient chez les salariés. Entre personnes contaminées et cas contacts, de nombreux employés ne peuvent plus venir travailler. Une mauvaise nouvelle pour un secteur qui peine à recruter et qui fait face à une pénurie de main d’oeuvre depuis la crise sanitaire. Il manque 150.000 bras dans l’hôtellerie-restauration selon l’Umih).

Des aides “au cas par cas”

Si le “quoi qu’il en coûte” est terminé, l’Etat continue de soutenir, au cas par cas, les entreprises impactées par les mesures de restriction. A l’issue d’une réunion la semaine dernière, Bercy a annoncé que les secteurs S1 et S1 bis (restauration, bar, traiteur…) pourront bénéficier de l’activité partielle sans reste à charge dès 65% de perte de chiffre d’affaires.

Par ailleurs, les entreprises de ces secteurs bénéficieront du dispositif “coûts fixes” permettant de compenser 90% des pertes d’exploitation sur les mois de décembre et de janvier, à condition de justifier d’une baisse de 50% son chiffre d’affaires.

Le syndicat majoritaire, l’Umih, réclame que le dispositif coûts fixes soit accordé dès la perte de 30% de chiffre d’affaires et qu’il couvre 100% des pertes d’exploitation. D’après l’Umih, 79% des restaurateurs ont perdu au moins 30% de leur chiffre d’affaires dès l’avant-dernière semaine de décembre. Le gouvernement a pour l’instant refusé, mais surveille la situation. Les compensations de pertes de chiffres d’affaires seront éventuellement réajustées fin janvier.

Source BFM TV

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous