Les effectifs salariés de la branche augmentent plus fortement que dans les autres secteurs

Effectifs et masse salariale ont atteint un nouveau plafond historique à l’issue du troisième trimestre. En intégrant quelque 41 000 apprentis et 205 000 travailleurs indépendants, la branche comptait plus de 1,5 millions d’actifs fin septembre, dont 1,249 millions de salariés. L’effectif salarié a progressé de 5,6 % sur 1 an, contre +1,9 % pour l’ensemble des secteurs d’activité. Tandis que leur masse salariale faisait un bond de + 16,8 %. Les embauches de plus d’1 mois restent également sur une crête, avec plus 400 000 DUE de plus d’1 mois enregistrés entre juillet et septembre.

La croissance des recrutements et effectifs interroge sur la réalité des 200 000 postes qui ne seraient pas pourvus dans l’HR. Le ministère du Travail y dénombrait 23 650 postes vacants au troisième trimestre dans les entreprises d’au moins 10 salariés. A comparer avec leurs 776 672 emplois occupés. Celles de moins de 10 salariés regroupent un gros tiers de l’ensemble des salariés. Difficile donc de comprendre comment ces TPE à cumuleraient à elles-seules plus de 176 000 postes vacants. Goodluz – Adobe Stock.

Les effectifs salariés, hors apprentis, ont augmenté de 5,6 % au cours des 12 derniers mois

Les effectifs du secteur de l’hébergement-restauration continuent de progresser après la très forte hausse du deuxième trimestre (+ 2,5 %). La croissance atteint 0,6 % (+ 6 900 postes) au 3ème trimestre et 5,6 % sur un an (+ 66 200).

Avec un effectif en hausse de 22 800 salariés sur les 12 derniers mois, l’Hébergement retrouve quasiment sa taille d’avant-crise. A quelques dizaines de postes près (260 083 vs 260 146). Sa croissance de +9,6 % sur les 12 derniers mois est la plus forte observée parmi tous les secteurs d’activité (publics et privés) de l’économie française.

La Restauration, pour sa part, excède très largement son niveau du 4ème trimestre 2019. Son effectif  a grossi 70 000 salariés depuis (809 580 vs 781 200). Dont plus de 43 000 entre les 3èmes trimestres 2021 et 2022. Si l’on retient cette fois l’indicateur d’effectifs bruts moyens, la Restauration a légèrement dépassé le million de salariés en activité (1,049 millions).

Les effectifs salariés de la branche  augmentent sur un an dans toutes les régions métropolitaines. La hausse est particulièrement forte dans les régions où l’HR occupe une part importante. En particulier en Bretagne (+ 6,8 %), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 7,1 %) et en Corse (+ 7,8 %).

Les DROM surperforment 

Dans les départements et régions d’Outre-mer (Drom), les progressions d’effectifs en HR ont été encore plus fortes qu’en métropole. La Martinique détient le record de hausse avec + 15,1 %. Suivie de la Réunion (+13,4 %). Viennent ensuite la Martinique (+10,9 %) et la Guyane (+7,2 %).

Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières. 
GA
 : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source :  Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions
 En effectifs bruts, la branche comptait 1,251 million de salariés fin septembre. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,355 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières.

La masse salariale a progressé de 17,5 % depuis le 4ème trimestre 2019

La masse salariale de l’ensemble du secteur augmente de 3,9 % ce trimestre et de 16,8 % sur un an. Cette forte augmentation, plus forte que celle des effectifs, résulte d’un triple effet. D’une part, le très net recul du chômage partiel. D’autre part, l’augmentation des effectifs en CDI. Et enfin, la hausse des salaires minima des HCR.

Le salaire moyen par tête (SMTP) a pour la première fois dépassé les 2 000 euros. Celui des salariés de la Restauration restant encore un peu en deça (1 937 euros). Contrairement à celui de l’Hébergement (2 355 euros).
L’écart s’expliquerait principalement par la proportion plus élevée de cadres et d’agents de maîtrise dans l’Hébergement. Mais également par le pourcentage plus important de salariés à temps partiel dans la Restauration.

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé partrois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source :  Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

Les trois primes Partage de la valeur -pouvoir d’achat – COVID 19
n’ont pesé que 30,3 millions d’euros, soit 0,4 % de la masse salariale de la branche

Les deux tiers de la masse de ces primes ont été versés à des salariés de la Restauration. Le dernier tiers revenant à des salariés de l’Hébergement.
Proportionnellement à leur effectif et leur masse salariale, les salariés de l’Hébergement ont reçu d’avantage de primes.
Mais cela joue sur des montants très faibles. 8 millions d’euros à répartir théoriquement entre 260 000 salariés. Soit une moyenne toute aussi théorique de 30,76 euros. L’Urssaf ne précisant pas le nombre de salariés qui en ont bénéficiées.

Evolutions de la masse salariale, des effectifs salariés et du SMPT (y compris prime de partage de la valeur, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat et prime covid-19)
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé partrois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source :  Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

Source HR Infos

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