Emploi: l’intérim propose de créer un motif de recours spécifique aux seniors

La fédération de l’intérim a proposé mardi que les entreprises puissent recourir à l’intérim pour employer spécifiquement des seniors de plus de 55 ans alors que ce n’est pour l’instant autorisé que pour remplacer un salarié absent ou en cas d’accroissement temporaire d’activité.

“Nous souhaitons créer un motif de recours à l’intérim spécifique à l’emploi des plus de 55 ans”, a expliqué Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi lors d’un point presse.

Certes, “le salarié intérimaire type est plutôt un homme de moins de 35 ans qui travaille dans l’industrie, le BTP ou la logistique”, a-t-elle reconnu.

Si la part des salariés de plus de 50 ans est deux fois inférieure dans l’intérim, elle représente néanmoins 12,5% des intérimaires, a-t-elle souligné. En outre, “ils travaillent en moyenne 661 heures par an contre 500 heures pour l’ensemble de population intérimaire”.

Elle juge que les plus de 55 ans, confrontés à des problématiques d’aidants (s’occuper de ses petits-enfants ou de parents en fin de vie) pourraient être intéressés par “des formes d’emploi plus souples”.

En 2022, l’emploi intérimaire, qui représente environ 3% de l’emploi salarié avec 784.900 équivalents temps plein, a augmenté de 5,1% par rapport à 2021, dépassant de 2,6% son niveau d’avant la crise Covid fin 2019.

Sur ces 784.900, seuls 6,3% le sont en CDI intérimaire, un “chiffre qui stagne depuis deux ans”, a déploré la déléguée patronale, en souhaitant là aussi la suppression des motifs de recours.

La personne en CDI intérimaire est salariée de son agence d’emploi, ce qui lui garantit notamment une rémunération entre deux missions.

Selon Mme Eynaud-Chevalier, “40% des CDI intérimaires sont ensuite embauchés en CDI par l’entreprise utilisatrice et 17% en CDI par une autre entreprise”.

Pour 2023, la fédération se veut prudente en raison du “climat d’incertitudes géopolitiques et économiques majeures: ralentissement de la croissance, conflit sur la réforme des retraites et persistance des pénuries de compétences”.

“Nous ne profitons jamais des crises. Le travail temporaire est un enfant de la croissance”, a insisté Mme Eynaud-Chevalier.

Source Notre Temps

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