Hôtellerie-restauration : les employeurs doivent se réinventer

Les employeurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration revoient leurs pratiques pour mieux séduire les candidats.

Un chef de cuisine
On recherche pour la saison du personnel en cuisine, en salle, au ménage, à l’animation… ©AdobeStock

Le 27 février 2023, à la chambre de commerce et d’industrie de Quimper, une quinzaine d’employeurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration se présenteront à des candidats à l’emploi dans l’espoir de pouvoir en recruter.

Un « job dating inversé », baptisé Recrute ton boss, à l’initiative de la CCI qui tente d’aider les entreprises à embaucher dans un contexte particulièrement tendu dans ce secteur d’activité.

« L’idée part du constat que le rapport de force s’est inversé sur le marché du travail. Désormais, ce sont les employeurs qui doivent faire des efforts pour attirer les candidats », constate Marie Birou à la CCI.

Le taux de chômage très bas actuellement et de nouvelles aspirations de conciliation vie privée/vie professionnelle pas toujours bien compatibles avec le rythme de travail de ces entreprises, expliqueraient cette situation.

Mardi 7 février, une douzaine d’employeurs ont été « coachés » pour s’adapter : la CCI leur a proposé des ateliers pour « savoir séduire en moins de deux minutes, rédiger une offre d’emploi sexy, accueillir et fidéliser les salariés… »

Ils y ont également été informés de la réglementation en matière d’emploi des mineurs, car c’est une des pistes explorées par la profession pour pallier la pénurie de main d’œuvre.

Revoir le rythme de travail

Florian Cheron, gérant du restaurant Chez Hubert à Fouesnant, devrait participer à l’événement du 27 février. Il cherche à compléter son équipe pour la saison estivale :Vidéos : en ce moment sur Actu

« Nous devons passer de 5-7 personnes à 18-20. Nous avons besoin de personnel en salle et en cuisine. »

Il est de ceux qui se disent prêts à revoir leur fonctionnement pour recruter, « à tout actionner pour ne pas se retrouver en difficulté ». « Je prévois de passer à la semaine de quatre jours, de proposer des journées de travail sans coupure avec deux équipes », illustre-t-il. Il ne cache pas que la situation le désarçonne : « Que faudra-t-il proposer après ça : un jacuzzi ? des cocktails à volonté ? »

Il songe aussi à proposer des postes en cuisine à temps partiel à des jeunes retraités qui connaissent le métier. 

À Pôle emploi, on évoque surtout le problème de l’hébergement des saisonniers, dans un territoire touristique où il est extrêmement difficile de se loger à un prix acceptable en saison…

Source Actu.fr

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