Emploi : l’hôtellerie-restauration se remet en question

A la faveur de la présentation des Journées jeunesse emploi tourisme, l’Umih des Bouches-du-Rhône fait le point sur la crise de l’emploi subie par le secteur de l’hôtellerie-restauration.A. Zilbermann – Vincent Gaymard, vice-président Umih13, entouré par Juliette Laguionie, responsable pédagogique au lyçée professionnel La Cadenelle, à Marseille et Danielle Milon, vice-présidente Métropole Aix-Marseille Provence.

Vincent Gaymard, vice-président Umih13, entouré par Juliette Laguionie, responsable pédagogique au lyçée professionnel La Cadenelle, à Marseille et Danielle Milon, vice-présidente Métropole Aix-Marseille Provence.

« C’est vrai que les jeunes veulent aujourd’hui des CDD et non plus des CDI, que leurs attentes évoluent. Mais je ne peux plus laisser dire que notre profession est mal payée », affirme Vincent Gaymard, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Bouches-du-Rhône (Umih 13).

« En avril 2022, la grille des salaires a été revue à la hausse. Que ce soient les professionnels de groupes importants ou les acteurs indépendants, nous faisons tous des efforts pour rendre attractive notre profession. Semaine de quatre jours, intéressement, journées sans coupure : nous entendons les attentes des plus jeunes qui veulent avoir une vie, en dehors de leur travail. »

Et de rappeler qu’au sein de groupes tels que le sien (Accor), « il est possible de commencer en bas de l’échelle, pour finir manager ».

Une hausse réelle des salaires, mais…

Certes, la grille salariale de la convention collective HCR (Hôtels, cafés, restaurants) a bien été revue à la hausse. Mais force est de constater que les augmentations les plus importantes concernent l’encadrement. A titre d’exemple, un serveur débutant voit son taux horaire passer de 10,57 € à 11,01 €, tandis que celui d’un cadre évolue de 13,36 € à 17,50 €. La saison des recrutements saisonniers va démarrer. Souhaitons que les futurs employeurs rallongent donc le minimum des emplois les moins qualifiés pour séduire.

Rappelons également que la région Paca compte 118 000 emplois touristiques, soit 6,2 % de l’emploi régional. Au niveau du département des Bouches-du-Rhône, le tourisme rapporte 7 % du PIB, soit 3 Mds€ de consommation touristique. D’après les travaux menés par Pôle emploi l’an dernier sur les besoins en main d’œuvre, 11 330 emplois liés au tourisme ont été proposés, dont la moitié comme saisonniers. Les métiers de serveur et employé de la restauration figurent, sans surprise, dans le top 10 des métiers les plus recherchés. Toujours selon Pôle emploi, les projets de recrutement sont en hausse de 23 % cette année.

Séduire dès le collège

Depuis six ans, Provence tourisme invite les élèves de 4e et 3e des Bouches-du-Rhône à découvrir les métiers du secteur touristique. Cette initiative, baptisée JET (pour Journées jeunesse emploi tourisme), existe grâce au partenariat avec la Direction de l’éducation du Département, aux côtés du rectorat et des professionnels. Désormais, 17 établissements scolaires ont rejoint l’opération pour faire vivre cette immersion à quelque 180 adolescents, avec pour la première fois, la participation de ville d’Arles.

Les 3, 7 et 9 mars prochains, ces collégiens iront donc découvrir des ateliers pratiques et immersifs dans différents hôtels et restaurants des Bouches-du-Rhône, espérant ainsi leur donner envie de poursuivre leurs études dans le secteur. Depuis 2017, 700 collégiens ont participé aux JET. L’an dernier, cette action a reçu le trophée Horizon, catégorie Organisation responsable, décernée par ATD, Acteurs du tourisme durable.

Source Nouvelles Publications

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