Comment la restauration et l'hôtellerie de luxe recrutent

GE RH Expert, met à disposition des salariés en extras, CDD, Cdi en recrutement accompagné, ainsi que du temps partagé.

Comment la restauration et l’hôtellerie de luxe recrutent

 

Quand un profil correct suscite jusqu’à 50 propositions de postes par jour, même les établissements les plus prestigieux doivent réinventer leur recrutement. GE RH Expert, Groupement d’Employeurs dédié aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration, met à disposition des salariés en extras, CDD, Cdi en recrutement accompagné, ainsi que du temps partagé.

Comment la restauration et l'hôtellerie de luxe recrutent
Le Peninsula, dernier- des grands palaces parisiens, a organisé une importante campagne de recrutement en début d’année.

« Une bonne adrénaline », résume-t-elle. Après l’ouverture du Peninsula, dernier-né des grands palaces parisiens, Sylvie Quintin déclare avoir dépassé le cap des 500 recrutements. En quelques mois à peine. « On a ouvert les vannes début 2014 pour se constituer un premier vivier, se souvient la directrice des ressources humaines de ce cinq-étoiles.

Après des préqualifications par téléphone, nous avons organisé deux jours de recrutement en mai et invité 500 premiers candidats à nous rencontrer. Nous en avons déjà recruté la moitié et constitué ainsi une grande partie de nos équipes. »

Alain Jacob salue cet engouement, même s’il le nuance. « Une ouverture est toujours une aventure et les candidats sont souvent séduits par la nouveauté, explique le responsable du cabinet AJ Conseil, spécialisé dans le secteur. Mais, pour le reste, la majorité des établissements haut de gamme a du mal à recruter. Les salaires ne sont pas à la hausse et les meilleurs éléments s’orientent vers des grands groupes, souvent à l’étranger, au détriment du marché français. »

Pour preuve, ce recruteur cite l’exemple d’un poste de sous-chef qu’il peine à pourvoir pour un prestigieux restaurant étoilé au guide Michelin. « Idéalement, le profil doit avoir des compétences techniques élevées, des notions de management et de gestion des coûts, des expériences avec des grands chefs et… envie de s’installer en dehors de Paris. » Difficile de lutter avec les palaces parisiens et certains grands groupes. « J’ai connu des employeurs qui proposaient un logement pendant six mois, voire un emploi pour le conjoint. Or, beaucoup d’établissements sur le marché sont des TPE qui n’ont pas les moyens…

« Nous avons mis l’accent sur la qualité de vie au travail »

Comment capter les candidats… et les garder ? Par un management davantage bienveillant, veut croire Alexandre de Roany. « C’est un secteur qui n’a pas toujours bonne réputation, explique le directeur de Macarons Conseil et Recrutement. Même dans le luxe, ce sont des métiers contraignants, avec des horaires et des jours de congé pas toujours continus et une pression managériale très dure. Or, il suffirait d’une véritable gestion des talents pour faciliter la tâche d’un établissement. » Ce recruteur affirme en effet qu’un CV correct « attire entre 30 et 50 propositions par jour ». « Nos candidats sont très sensibles à la question du sens, de la communication et de la transmission d’une vision, ce qui est rare. Dans neuf cas sur dix, ils quittent un employeur pour des raisons de mésentente. »

L’argument vaut aussi pour les palaces parisiens, soumis à une rude concurrence. « Même dans le luxe, nous aussi employeurs devons nous vendre, confie Sylvie Quintin. Le Peninsula n’a pas fait de surenchère au niveau des salaires, mais nous avons mis l’accent sur la qualité de vie au travail. Les candidats ont tous rencontré leurs futurs manageurs potentiels et même la direction générale de l’hôtel, ce qui est assez inédit. Nous avons mis un accent sur le projet collectif. » Si certains candidats sont curieux, il reste encore des places à pourvoir…

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