Après avoir déjà fait un bond de 76 % entre octobre et septembre, le nombre de salariés H&R placés en « activité partielle » devrait à nouveau augmenter de 75 % en novembre. Au total, leur effectif devrait passer de 291 000 en septembre à 722 500 en novembre (chiffres arrondis). Il s’agit là d’une première estimation du ministère du Travail. En attendant une consolidation statistique définitive, qui peut nécessiter plusieurs mois.
Les entreprises auraient déclaré sur novembre 73 millions d’heures de chômage partiel. Soit une durée moyenne de 101 heures par agent. En se basant sur l’étude réalisée Unedic, dévoilée dans notre article du 1 er septembre, le coût pour l’Etat et l’Unédic de l’allocation versée aux entreprises H&R, qui couvre 100 % de l’indemnité de chômage partiel, dépasserait début décembre les 4 milliards d’euros.
449 millions d’heures déclarées depuis mars 2020
L’Unedic, en effet, estime à 9,3 euros le coût moyen horaire d’une heure indemnisée dans l’H&R. La branche ayant déclaré 449 millions d’heures depuis mars 2020, on aboutirait donc à un montant total d’allocation de 4,3 milliards d’euros. Il s’agit, là encore, d’une estimation susceptible de corrections. Mais l’ordre de grandeur ne parait pas devoir être remis en cause.
Des différentes aides mises en place depuis le début de la crise (fonds de solidarité, aides Urssaf, exonérations de charges…), le chômage partiel est de très loin le dispositif le plus puissant. Financièrement et socialement parlant. Car il préserve des centaines de milliers d’employés, d’ouvriers, de professions intermédiaires et de cadres de la branche, d’un chômage de masse et d’un appauvrissement de masse.