La restauration, qui peine à recruter, doit “s’interroger sur son attractivité”, estime Borne

La restauration, qui peine à recruter, doit “s’interroger sur son attractivité”, estime Borne

Après des mois de fermeture, le secteur de l’hôtellerie-restauration retrouve enfin ses clients et recrute massivement. 100.000 emplois sont actuellement à pourvoir, mais les entreprises peinent à recruter. Pour la ministre du Travail, ce secteur doit s’interroger “sur l’attractivité des métiers”.
Elisabeth Borne était l'invitée d'Europe 1 jeudi.
Elisabeth Borne était l’invitée d’Europe 1 jeudi. © Europe 1.

INTERVIEWAprès plus d’un an de crise sanitaire, la reprise économique s’amorce dans l’Hexagone. Depuis la réouverture, les restaurants ont été pris d’assaut par les Français heureux de retrouver un peu de leur liberté. Mais après avoir eu recours à l’activité partielle pendant des mois, le secteur de l’hôtellerie-restauration, débordé, peine désormais à recruter. 100.000 emplois sont actuellement à pourvoir. “Quand j’entends que des secteurs veulent recruter, je me dis d’abord que c’est une bonne nouvelle”, remarque la ministre du Travail, Elisabeth Borne, invitée d’Europe 1 jeudi. Et pour faciliter les recrutements, elle appelle ces secteurs à “s’interroger sur l’attractivité des métiers”.

Le secteur de l’hôtellerie-restauration a vu certains travailleurs se détourner de leur métier pendant la crise sanitaire et la période d’activité partielle. Une tendance que la ministre du Travail impute en partie au type de contrat proposé. “C’est un domaine où il y a beaucoup de CDD. Les gens peuvent aussi vouloir des contrats plus longs. Cela doit être quelque chose d’important, d’avoir des emplois de meilleure qualité. Et on va y travailler avec ce secteur”, souligne la ministre.

 

“La mobilisation de Pôle-Emploi fonctionne”

“Reste que la mobilisation de Pôle-Emploi fonctionne. Ces derniers mois, 40.000 postes ont été pourvus dans ce secteur”, rappelle Elisabeth Borne. Elle assure en effet que le gouvernement “ne reste pas les bras croisés” face aux recruteurs malheureux. “Pôle-Emploi a pour mission de repérer les demandeurs qui ont déjà travaillé dans ces secteurs. Aujourd’hui, on identifie ceux qui ont des compétences dans les domaines concernés, ou on propose des formations si nécessaire.”

Le secteur du bâtiment est lui aussi concerné par cette pénurie de main-d’œuvre. Mais grâce à Pole-Emploi, plus de 90.000 emplois ont été pourvus ces derniers mois, selon les chiffres de la ministre. Elle appelle donc les entreprises n’y déposant pas systématiquement leurs offres d’emploi à “faire confiance” à l’organisation.

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous