Hôtellerie-restauration. Combien d’emplois ne trouvent pas preneurs ? Les chiffres par région

Hôtellerie-restauration. Combien d’emplois ne trouvent pas preneurs ? Les chiffres par région

 

Les restaurants et les bars rouvrent progressivement mais un manque de bras inquiète certains employeurs. Selon une enquête de Pôle emploi, publiée le 4 mai, les difficultés de recrutement anticipées par les employeurs concernent 41,3 % des projets d’embauche de l’année 2021 pour ce secteur.

Hôtellerie-restauration. Combien d’emplois ne trouvent pas preneurs ? Les chiffres par région

Pour éviter de gaspiller ses milliers de litres de bières brassées maison, le restaurant Les 3 brasseurs écoule son stock, à Rennes, le 13 mars 2021. (Photo d’illustration) | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE

Les restaurants rouvrent alors que leurs patrons cherchent des bras. Avec l’arrivée de la troisième étape du déconfinement, les bars et les restaurants peuvent de nouveau accueillir leurs clients à l’intérieur, en respectant une jauge de 50 %. Mais des soucis de recrutement émergent à l’approche de la saison d’été.

D’après Thierry Grégoire, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Saisonniers, le secteur a besoin chaque année de 300 000 saisonniers. Or, parmi ces emplois, 100 000 ne sont pas pourvus. « Les difficultés ne sont pas propres à la pandémie. Depuis dix ans, on a chaque année 100 000 emplois qui ne sont pas pourvus,explique-t-il à Ouest-France. On a un peu plus de difficultés en ce moment parce que nous avons des salariés qui ont changé de secteur d’activité. Mais le problème de tension n’est pas nouveau. »

Moins de difficultés d’embauche en Île-de-France

Selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle emploi, publié le 4 mai, le secteur hébergement et restauration prévoit 292 270 projets d’embauche en 2021. 57,9 % sont des emplois saisonniers.

Cette enquête de Pôle emploi a été réalisée entre octobre et décembre 2020, avec l’objectif de mieux connaître les intentions des entreprises en matière de recrutement. L’établissement public a interrogé les employeurs sur les difficultés de recrutement anticipées. Pour le secteur hébergement et restauration, l’étude révèle que 41,3 % des projets d’embauche en 2021 sont jugés difficiles par les employeurs.

Voici les détails par région :

 

Avec 25,2 % des projets d’embauche jugés difficiles, les employeurs d’Île-de-France semblent rencontrer moins de difficultés à recruter que leurs homologues d’autres régions.

En Centre Val de Loire, Bourgogne Franche-Comté, Nouvelle Aquitaine ou encore dans le Grand Est, les employeurs anticipent des difficultés de recrutement pour plus de la moitié de leurs projets. La Bretagne se situe un peu au-dessus (45,6 %) de la moyenne nationale.

« Le frein aujourd’hui est vraiment le logement. Les entreprises n’ont pas la capacité de loger les saisonniers et c’est un sujet qui existe depuis longtemps », analyse Thierry Grégoire. Aujourd’hui il faut que les politiques prennent leur responsabilité. C’est très important pour lever ces freins d’embauche. »

D’après le président de l’Umih Saisonniers, une digitalisation du recrutement pourrait faciliter les embauches. Pour une mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les chefs d’entreprise, l’Umih a ainsi lancé, le 26 mai dernier, une plateforme de recrutement baptisée HCR EMPLOI. Cette solution doit simplifier les démarches administratives des demandeurs d’emploi et des employeurs.

Quoi qu’il en soit, Thierry Grégoire ne se montre pas inquiet. « Je suis convaincu qu’on arrivera à embaucher parce qu’on a une appétence de jeunes étudiants qui vont vouloir d’un emploi d’été. Je suis assez optimiste là-dessus », assure-t-il.

Source Ouest France

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