Vaccination dans les pharmacies : quels changements ?

Les pharmaciens, un acteur de la prévention  Les vaccinations contre la grippe et le Covid-19 pouvaient déjà être réalisées en pharmacie. Il est maintenant possible de se faire vacciner et le plus souvent sans rendez-vous, directement par les pharmaciens qui le proposent. Depuis le 7 novembre 2022, 78 % des officines ont déjà réalisé des […]

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Evolution d’envergure dans les officines françaises en cette année 2023. En effet, les pharmaciens formés sont aujourd’hui habilités à prescrire certaines vaccinations, en plus de réaliser le geste vaccinal, déjà en vigueur depuis le mois de novembre dernier. C’est un changement majeur dans la politique vaccinale qui vise à multiplier les opportunités de vaccinations pour la population générale, simplifier le parcours vaccinal, augmenter les couvertures vaccinales qui sont basses pour certaines maladies. Un véritable enjeu de santé publique.

Les pharmaciens, un acteur de la prévention

 Les vaccinations contre la grippe et le Covid-19 pouvaient déjà être réalisées en pharmacie. Il est maintenant possible de se faire vacciner et le plus souvent sans rendez-vous, directement par les pharmaciens qui le proposent. Depuis le 7 novembre 2022, 78 % des officines ont déjà réalisé des vaccinations de rappel. Désormais les pharmaciens peuvent donc à la fois prescrire et réaliser l’injection des vaccins figurant au calendrier vaccinal pour les personnes de plus de 11 ans.

Aller vers les patients

Les pharmaciens peuvent désormais prescrire certaines vaccinations, ce qui implique d’avoir une discussion au comptoir autour du statut vaccinal des patients. « C’est un réel changement de paradigme, dans la mesure où nous sommes davantage habitués à répondre aux questions des patients », explique Claire Hellin, pharmacien à Raismes, près de Valenciennes. « A présent, nous devons ‘aller vers eux’, être force de proposition. C’est une nouvelle démarche à laquelle nous ne sommes pas habitués, mais que nous allons instituer désormais pour l’ensemble de l’équipe officinale. »

Cette nouvelle politique vaccinale impliquant les pharmaciens d’officine impose également des aménagements particuliers, qui existent dans la plupart des officines depuis la pandémie de COVID-19. « Nous devons mettre en place un espace vaccination qui soit disponible tout le temps dans la pharmacie. Il doit clairement être identifié et visible par la patientèle, tout en garantissant une excellente confidentialité. »

Gagner du temps médical

La prescription vaccinale et l’injection en pharmacie, cela signifie également de nombreux avantages pour le grand public. « Nous pouvons en effet mettre en avant la facilité d’accès. Selon l’organisation de la pharmacie, les patients ne sont pas obligés de prendre rendez-vous et nous avons des horaires d’ouverture assez larges, sans oublier que la France dispose d’un excellent maillage territorial d’officines. Par ailleurs, après la prescription, il est possible de réaliser la vaccination dans la foulée, il n’y aura plus de risque d’oubli dans le réfrigérateur. Un phénomène assez fréquent (25 % des prescriptions faites ne sont pas injectées, ndlr). Enfin, cette nouvelle organisation vaccinale n’exige plus de prendre un rendez-vous chez son médecin. C’est un avantage non négligeable dans le contexte de tension médicale que nous connaissons actuellement. Cela permet au médecin de gagner du temps médical. » Les patients gardent évidemment leur libre choix : ils peuvent être vaccinés à la pharmacie, par leur médecin, infirmier ou sage-femme.

Aujourd’hui déjà, la patientèle de Claire Hellin a bien identifié la pharmacie comme un espace de vaccination. « Les patients viennent en effet spontanément pour la vaccination grippe et Covid mais également maintenant pour les autres vaccinations. J’ai même quelques demandes pour des vaccinations HPV pour des jeunes adultes. »

Augmenter la couverture vaccinale

Cette nouvelle mission confiée aux pharmaciens répond à un objectif de santé publique : augmenter les couvertures vaccinales. « Nous allons être particulièrement attendus sur la vaccination HPV qui reste à un niveau très faible en France, mais aussi sur la coqueluche de la femme enceinte et de l’entourage du nourrisson, le rappel adulte DTPC (diphtérie tétanos poliomyélite coqueluche, ndlr) et la vaccination contre le pneumocoque chez les patients à risque. Nous devrons également être vigilants sur la méningite à méningocoque C, pour lequel les rattrapages sont insuffisants. Pour répondre à ces besoins, nous avons mis en place des formations spécifiques qui se poursuivent. Notamment pour apprendre à aller vers le patient. »

Lors de prochaines visites à la pharmacie, n’hésitez pas à échanger avec votre pharmacien sur votre statut vaccinal et celui de vos proches.

Source : GERS : Atelier Virtuel du 12 juin 2023 : Inflation, baisse du trafic, pénurie… – YouTube

Source Le Messager

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