Trois secrets d’entreprises de Corrèze pour parvenir à recruter

Depuis quelques mois, le recrutement est la bête noire des entreprises en Corrèze comme ailleurs, quasiment tous secteurs confondus. Peu de CV, beaucoup d’offres à pourvoir. Des entreprises corréziennes nous ont donné leurs secrets pour parvenir à recruter. Transparence, communication et innovation sont les maîtres-mots.

« Il faut séduire et être sexy. » En une phrase, Sandrine Salesse, à la tête de la boulangerie briviste éponyme, résume très bien la situation. Derrière son stand du salon Rencontre objectif emploi, mercredi 25 mai, aux Trois Provinces à Brive, elle offre des baguettes et des pains aux raisins. Avec Stéphane Chebassier, elle cherche deux personnes. « On a eu une douzaine de contacts. C’est encourageant », lance-t-il avec le sourire. Ils sont là pour « comprendre ce que les gens attendent. Mieux cibler les futurs candidats ».

Bien conscients qu’on vit « une remise en question de l’entreprise ». Car en ce moment, les CV ne tombent pas par milliers. Les difficultés de recrutement touchent tous les secteurs d’activité. Voici trois secrets d’entreprises corréziennes pour parvenir à recruter.

Quentin Devillers, responsable RH chez So’Ham, cette usine flambant neuve fabriquant du jambon blanc pour la grande distribution, a une vingtaine de postes à pourvoir à la fabrication, à la découpe, au conditionnement.

« On a peu de candidatures qualitatives, elles concernent pour beaucoup des personnes éloignées de l’emploi. Des gens qui se cherchent eux-mêmes. »

Alors quand il décèle un petit intérêt pour son domaine d’activité, il a le sourire.

« L’agroalimentaire peut avoir une image vieillotte, mais nous avons la chance de travailler dans un outil neuf, ultramoderne. » L’entreprise compte le montrer en accueillant, pour une visite guidée, un petit groupe de demandeurs d’emploi (Lire par ailleurs).

Se servir des réseaux sociaux 

Chez Debitex aussi, il a fallu innover pour recruter. Ce spécialiste de la mécanique de précision, fabriquant des pièces pour les secteurs du nucléaire, de l’agroalimentaire ou encore de l’aéronautique, s’est lancé sur les réseaux sociaux depuis quelques mois.

« Facebook, Instagram, LinkedIn… Auparavant, nous ne passions que par Pôle Emploi ou les agences d’intérim. Grâce à cette présence en ligne, on arrive à toucher un autre public », constate Adeline Aujol, assistante de direction. Employant déjà vingt-cinq personnes, cette entreprise briviste cherche un programmeur, une denrée rare, et un ajusteur, en charge des finitions des pièces. ,

« Les derniers profils que nous avons recrutés sur des postes très qualifiés, on les a dénichés sur les réseaux sociaux »

Recruter sans regarder les CV

Camille Moreau est chargée de recrutement chez Farges Bois, à Égletons, depuis décembre dernier. « Il y avait un besoin de dédier une personne au recrutement » au sein de cette entreprise qui emploie déjà 230 salariés. Pour pallier les difficultés, Camille Moreau, à la recherche d’une vingtaine de profils, tente de « voir au-delà du CV », notamment grâce à la Méthode de recrutement par simulation (MRS).

« Pôle emploi et la Mission locale nous ont orientés vers une centaine de profils. On en a choisi quinze qui ont été mis en situation de travail sur une machine par exemple. On voit leurs aptitudes, on leur a fait passer des tests. On en a retenu six qui ont suivi la formation pratique et théorique au sein de l’entreprise et les six ont été embauchés. » Grâce à ce processus, ce sont le savoir être et la mise en situation qui prévalent. Farges Bois compte d’ailleurs réitérer le dispositif.

Source La Montagne

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