Trois anciens de l'Institut Paul Bocuse ont monté un service de restauration innovant à Londres

Ils démarchent les hôtels de luxe. Ils leur font goûter leurs petits plats.

Trois anciens de l’Institut Paul Bocuse ont monté un service de restauration innovant à Londres

Prenez trois copains, laissez-les mariner pendant trois ans à l’institut Paul Bocuse, à Lyon, envoyez-les quelque temps mûrir à l’étranger, saisissez leur idée, bien fraîche et originale, et servez le tout dans la bouillonnante capitale anglaise.

Trois anciens de l'Institut Paul Bocuse ont monté un service de restauration innovant à Londres

Vous avez Room Seasons. Un service à la chambre, un room service, pour les hôtels trois et quatre étoiles qui n’en disposent pas. Ils avaient pensé à Paris, Berlin ou Madrid. Ce sera Londres.

Nicolas et Damien, tous les deux issus de la filière “management” de l’Institut Paul Bocuse, et Alexandre, le cuisinier, lui aussi sorti de la grande école lyonnaise, se sont installés dans l’ouest londonien. Leur étude de marché leur a permis d’identifier dix sept mille chambres d’hôtels dans un rayon de 12 minutes en deux-roues. La clientèle : des voyageurs d’affaires et des touristes qui veulent manger – bien – sans quitter leur établissement.

Ils démarchent les hôtels de luxe. Ils leur font goûter leurs petits plats. Room Season devient “le” room service de l’hôtel, qui touche une commission à chaque plat commandé. Trente minutes pour préparer, un quart d’heure pour livrer. Ils ont déjà embauché cinq personnes. Sept mois seulement après le lancement, la mayonnaise a bien pris.
Pour démarrer cette activité, ils ont dû créer une cuisine de toute pièce… Et pas n’importe où : il fallait trouver dans le bon quartier, près des hôtels. Le tout leur a coûté soixante mille pounds, environ quatre vingt mille euros. Leur porte d’entrée a été une association, le Prince’s Trust, financée par le prince Charles pour aider les jeunes entrepreneurs à se lancer. Créer sa boîte à Londres, quand on est Français, ça a été la partie la plus facile.Trois heures et quelques clics. Et tout ça dans une ambiance qui favorise la prise de risque. “Ici, on nous donne notre chance”, dit Nicolas. Et leur jeune âge, entre 23 et 25 ans, a plutôt joué en leur faveur.

Ils travaillent 12 à 15 heures par jour, s’accordent quand même un jour de congé par semaine. Ils veulent maintenant ouvrir de nouvelles cuisines et s’attaquer aux autres quartiers de Londres.

 

http://roomseasons.co.uk

 

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