Saisonniers. Quand l’hôtellerie-restauration essaie d’attirer

La difficulté à recruter dans ces secteurs n'est plus un secret. Pourtant, des employeurs rivalisent d'idées pour attirer les candidats. Aperçu des initiatives mises en place. Reste que la revalorisation des salaires n'est que rarement envisagée.

Saisonniers. Quand l’hôtellerie-restauration essaie d’attirer

 

La difficulté à recruter dans ces secteurs n’est plus un secret. Pourtant, des employeurs rivalisent d’idées pour attirer les candidats. Aperçu des initiatives mises en place. Reste que la revalorisation des salaires n’est que rarement envisagée.

 

Saisonniers. Quand l'hôtellerie-restauration essaie d'attirer

Dans des établissements comme le Breizh café, à Cancale, formation en interne et cohésion de l’équipe sont importantes. | Gwenaël Saliou

Revaloriser le métier

Mauvaise réputation, l’hôtellerie-restauration ? « Pourtant, il y a beaucoup d’avantages dans ce métier. On rencontre du monde, on peut bouger… » sourit Corentin, responsable du Lion d’Or, à Saint-Malo.

Alors, pourquoi le secteur manque-t-il de candidats ? Pour Bertrand Larcher, qui gère les enseignes Breizh Café à Cancale et Saint-Malo, et Thierry Regnier, directeur du Grand hôtel de la mer, à Crozon, il faut « revaloriser le métier ».

(Re) donner envie de travailler de bons produits, de faire vivre une économie locale… « Il faut redonner du sens à ce métier de passion, explique Bertrand Larcher. Je veux que les jeunes soient fiers de travailler ici. La crêpe fait partie du patrimoine breton, il ne faut pas laisser ce savoir-faire disparaître. »

D’où l’importance de la formation, en interne, dans cette maison. Le patron, adepte du locavore, songe aussi à développer une ferme pédagogique dans le pays de Saint-Malo.

La problématique du logement

Prix élevés, location à la semaine voire à la nuit… Se loger dans des secteurs très fréquentés peut refroidir certains candidats. Le problème n’est pas pris à la légère par les employeurs. Ainsi, le Grand hôtel de la mer loge et nourrit ses saisonniers. Un avantage non négligeable, en plus du salaire. D’autres établissements proposent cette «formule ».

« Au cas par cas, quand les personnes sont motivées, je leur mets à disposition un logement, si c’est un problème », ajoute, pour sa part, Bertrand Larcher.

Fidéliser l’équipe…

Ils aiment bouger, faire une saison d’été, une saison d’hiver… Pour des patrons, la seconde difficulté est de donner envie aux candidats de revenir d’une année sur l’autre ou de rester à l’année. Beaucoup misent sur la cohésion d’équipe, avec des voyages ou des soirées de fin de saison.

Au Lion d’Or, par exemple, l’année dernière, « une soirée surprise a été organisée sur le Petit Bé, privatisé pour l’occasion, raconte Corentin. Cela récompense l’équipe. » L’établissement reçoit, d’ailleurs, beaucoup de candidatures pour la saison et les extras.

Enfin, quand l’équipe est bien en place, des arrangements de planning peuvent voir le jour : avoir une soirée de plus voire une journée dans le week-end, par exemple. Un plus pour les frileux de ces « horaires décalés ».

… ou lui offrir d’autres horizons

Quel autre moyen d’attirer des candidats, sinon de leur offrir des opportunités de carrière et de voyages ? Le patron du Breizh Café a, là encore, plus d’une corde à son arc : deux établissements en Bretagne, deux à Paris, dix au Japon… Pour ceux qui ont des envies d’évasion, s’engager dans la maison peut ouvrir des portes.

« Nous pouvons imaginer des plans de carrière et des projets sur deux ou trois ans, détaille Bertrand Larcher. Si la personne aime l’entreprise et les méthodes de travail, il peut, par exemple, après avoir été formé, partir travailler pour nous au Japon. » Et le patron regarde aussi vers les États-Unis

Ouest France

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