Riposte du Bristol contre l'Express

La direction de l’hôtel Le Bristol Paris est en désaccord avec l’article intitulé «Au Bristol les salariés n’ont pas la vie de palace» de Madame Alexia Aychenne, paru le 26 mars 2015 sur le site www.lexpress.fr, et souhaite y répondre.

Riposte du Bristol contre l’Express

Un article paru sur le site du magazine L’Express, que nous avions partagé la semaine dernière, présente un amalgame de situations isolées d’employés au sein du palace parisien, notamment d’élus de la CGT. Emu par la violence de l’article, le Comité de direction a exigé un droit de réponse qu’il nous a également communiqué et que nous faisons paraître sans autre commentaire.

Riposte du Bristol contre l'Express

Droit de réponse :

La direction de l’hôtel Le Bristol Paris est en désaccord avec l’article intitulé «Au Bristol les salariés n’ont pas la vie de palace» de Madame Alexia Aychenne, paru le 26 mars 2015 sur le site www.lexpress.fr, et souhaite y répondre.

Le Bristol s’étonne des conditions dans lesquelles cet article a été préparé. En effet, le Bristol a été contacté en relation avec cet article, lundi 23 mars 2015, en fin de matinée et s’est vu confronté à l’exigence de réponses immédiates pour une parution le lendemain 24 mars, avant midi. Le Comité de direction du Bristol ainsi que son Président et Directeur général ont indiqué être prêts à collaborer et à communiquer sur l’entreprise en toute transparence, et ce, dès le premier contact.

Nous regrettons que dans le cadre de l’enquête préalable à cet article aucun temps n’ait été consacré à rencontrer la direction du Bristol malgré nos propositions.

Nous restons d’ailleurs surpris du court délai imparti au Bristol pour s’exprimer alors que huit salariés et anciens salariés semblent avoir été longuement entendus.

A ce titre, nous contestons l’objectivité de l’article que vous avez publié car il retranscrit principalement les allégations d’un syndicat en conflit ouvert avec la direction et fortement rejeté par les salariés eux‐mêmes lors des élections professionnelles qui se sont tenues le 6 mai 2014. A ce titre nous vous informons que la CGT, anciennement majoritaire du collège «Agent de Maîtrise», a recueilli 2 voix sur 101 votants lors de ces élections professionnelles. Suite à l’ensemble des résultats des élections, ce syndicat est dorénavant minoritaire.

Les 8 cas individuels exposés dans l’article, sur une période de 5 ans, ne traduisent absolument pas la réalité des conditions de travail actuelles des 628 salariés du Bristol.

Le Bristol s’étonne que l’enquête se soit limitée aux témoignages principalement d’élus de la CGT et qu’il n’ait pas été jugé opportun de rencontrer l’ensemble des représentants syndicaux (à l’exception du délégué syndical de l’UNSA, Monsieur Marcel Bou Chalhoub, plus de 30 années d’ancienneté) pas plus que le nouveau secrétaire du Comité d’entreprise, qui a plus de 20 ans d’ancienneté.

Ces éléments d’introduction ayant été donnés, Le Bristol souhaite désormais répondre plus précisément à certains propos relatés dans l’article, afin que la vérité soit rétablie.

«Le luxueux hôtel parisien s’apprête à fêter ses 90 ans dans un climat social tendu»

Ce discours, répété depuis 10 ans par des élus CGT, cause un brouhaha dont le Bristol a malheureusement l’habitude et qui préjudicie à un climat serein dans l’entreprise.

Contrairement aux allégations figurant dans l’article, les résultats de notre sondage d’opinion anonyme réalisé auprès des salariés, en mars 2014, avec un taux de participation de 90,25%, révèlent un climat social particulièrement favorable au sein de l’entreprise.

Les questions ayant recueilli le meilleur score sont :

‐ «Travailler dans cet hôtel est pour moi une grande fierté»

‐ «Je comprends l’importance de mon travail dans la réussite de l’hôtel»

‐ «Le respect est une norme pour mon équipe»

‐ «Les exigences de mon poste sont raisonnables»

« Evincée par son assistante »

Ayant obtenu la distinction «Palace» en 2011, Le Bristol a souhaité mettre en oeuvre un projet de grande envergure pour répondre aux attentes et aux besoins de sa clientèle. Le projet impliquait l’ouverture de nouvelles cabines, l’agrandissement du fitness, la création d’une salle destinée aux enfants et une amplitude horaire d’ouverture plus large du SPA et a nécessité notamment l’augmentation des effectifs en CDI et un renforcement de l’encadrement.

C’est la raison pour laquelle le recrutement d’une responsable administrative et de la relation clientèle du SPA a été décidé, en accord avec la Directrice du SPA, «Céline», qui souhaitait une personne de grande expérience pour l’épauler dans la gestion.

Ainsi, nous contestons la présentation des faits de «Céline» reprise par l’article et notamment le fait que la direction l’ait prétendument inondée de critiques. Comme l’indique d’ailleurs la journaliste, «Céline» a été déboutée de ses demandes à l’encontre du Bristol par le Conseil des Prud’hommes.

La directrice actuelle du SPA, Isabelle, a été nommée par ses pairs Best SPA Manager aux Black Diamond Award en juin 2013 et Meilleure SPA Manager aux World Luxury SPA Awards en mars 2014. Le SPA Le Bristol by La Prairie, ouvert en 2011, a reçu, quant à lui, de nombreuses récompenses sous la direction de cette dernière confirmant le bien‐fondé de son recrutement.

«La direction du Bristol a annoncé en assemblée générale qu’il y avait eu 500 départs en 3 ans»

En assurant que : «la direction du Bristol a annoncé en assemblée générale qu’il y avait eu 500 départs en 3 ans», Monsieur Popescu se livre à une présentation partiale des informations communiquées, en toute transparence, par Le Bristol lors des assemblées générales, pour créer une situation alarmiste imaginaire destinée à inquiéter ses collègues de travail.

En effet, les 500 départs évoqués, et comptabilisés sur 3 ans, prennent notamment en compte les fins de stage, les fins de période d’essai et les démissions (à eux seuls plus de 154 départs par an), les fins de contrat, les départs en retraite, et dans quelques rares cas, des licenciements. Le département de la restauration représente, à lui seul plus de 50% du turnover, taux tout à fait habituel à ce secteur d’activité, où les jeunes gens viennent acquérir un savoir‐faire pour une durée limitée, expérience qui viendra renforcer leur CV.

Depuis 2010, les effectifs du Bristol ont augmenté de 26.4%, passant ainsi de 497 à 628 salariés en vertu d’une politique de pérennisation de l’emploi et d’une volonté de la direction de privilégier les créations de postes en CDI au lieu de recourir aux CDD et aux intérimaires. Afin de répondre à la hausse de l’activité, Le Bristol a ainsi créé 140 CDI.

Depuis 10 ans, Le Bristol a investi de manière importante notamment en réalisant pour environ 170 millions d’euros de travaux, sans plan social, sans fermeture de l’hôtel (à l’exception de 4 mois en 2007 pour mise en conformité aux normes de sécurité) et toujours avec maintien des emplois.

Le 17 juin 2014, un accord d’entreprise a été signé, à l’initiative de l’UNSA et de la CFDT aux termes duquel l’intéressement est dorénavant distribué de façon égalitaire à l’ensemble des salariés. En 2014, Le Bristol a dégagé un intéressement record qui bénéficie à l’ensemble de ses salariés La politique d’investissement et l’excellent travail des 628 salariés ont permis une croissance de l’intéressement de 77% entre le 31 décembre 2009 et le 31 décembre 2014.

Ainsi, ces faits contredisent clairement le prétendu «climat social tendu» décrit par l’article.

Plusieurs procédures étant en cours, Le Bristol s’interdit de commenter plus avant les agissements de Messieurs Popescu et Elouadifi.

«A coups de ruptures conventionnelles, beaucoup de salariés ont été poussés dehors»

Le Bristol conteste fermement les insinuations de Monsieur Popescu. Les ruptures conventionnelles signées par Le Bristol ont toutes été homologuées par les services de la DIRRECTE, excluant tout prétendu abus ou détournement de la procédure.

Le Bristol ne commentera pas la situation antérieure de «Catherine», cette dernière étant toujours salariée du Bristol. Cependant, Le Bristol conteste fermement le fait que la direction lui ait prétendument «demandé de faire des rapports sur ce que les gens disaient» ou qu’elle ait fait l’objet de «vexations».

«Antidépresseurs»

Concernant les propos «les ennuis de Catherine, employée aux réservations, ont débuté après sa victoire aux élections professionnelles, en 2011», «Catherine» a été réélue aux élections professionnelles du 17 mai 2011 dans le collège «Agent de Maîtrise». L’incident intervenu au cours d’une formation animée par un intervenant extérieur au Bristol, auquel elle fait référence, a eu lieu le 9 avril 2014 soit presque 3 ans après cette réélection.

«Catherine» a continué de travailler normalement dans l’entreprise suite à cette formation. Le Bristol conteste toute responsabilité et une quelconque volonté de pousser les salariés à entériner la position de la direction.

Puis, les élections professionnelles ont eu lieu le 6 mai 2014, à l’issue desquelles elle n’a pas été réélue. Le 8 mai 2014, deux jours donc après les élections, le Bristol a reçu un arrêt maladie de «Catherine» du fait d’un accident du travail qui n’a pourtant pas été reconnu comme tel par la Sécurité Sociale. A ce jour, «Catherine» est toujours absente de l’entreprise, et n’a pas entamé la moindre action à l’encontre du Bristol.

«Accusés de vol, de proxénétisme…»

Concernant les propos «la mise en scène était parfaite» et «c’était une manière de dire aux autres : voilà ce qui va se passer si vous n’allez pas dans le sens de la direction», Le Bristol conteste toute instrumentalisation de l’interpellation d’«Olivier» par la police visant à l’humilier et à l’ériger en exemple. Et ce d’autant plus que la présence de la police dans le hall de notre hôtel n’est pas du meilleur effet auprès de notre clientèle.

Cela étant dit, le Bristol ne saurait tolérer des actes contraires à son règlement intérieur susceptibles de caractériser des infractions pénales. Des manquements graves ayant été constatés au sein de la conciergerie de l’hôtel, Le Bristol n’a eu d’autre choix que de procéder aux licenciements des deux salariés impliqués. Le licenciement d’ «Olivier» a été confirmé par le Conseil des prudhommes pour cause réelle et sérieuse.

« Il fallait du sang neuf »

Contrairement à la situation volontairement alarmiste décrite par l’article, le courrier de la Médecine du travail datant de 2012, concernait uniquement la situation personnelle d’un membre de la conciergerie et non la situation globale de l’entreprise.

A l’appui de sa présentation partiale, l’article fait référence à un rapport réalisé en 2011, soit il y a presque 4 ans, par la société Technologia. Cet organisme a été désigné par les membres de l’ancien CHSCT. Les recommandations, minimes de cette entreprise, ont été mises en oeuvre par le Bristol, pour certaines avant même la remise du rapport final, ce que l’article n’indique pas. Ce dossier est définitivement clos à ce jour.

Il est surprenant qu’aucun des commentaires de Monsieur Matthieu Bourdon, directeur technique et Président du CHSCT depuis 2012, qui s’était pourtant entretenu avec la journaliste sur ce sujet n’ait été repris dans l’article.

Concernant la situation particulière de Monsieur Eddy Louis, ex‐secrétaire du Comité d’entreprise depuis le 6 mai 2014, les sanctions prises à son encontre que le Bristol considère comme justifiées font l’objet de procédures en cours que Le Bristol s’interdit de commenter.

Nous nous en remettons à notre bilan social, aux résultats des élections professionnelles et aux salariés qui y ont participé massivement et ont élu, en tout indépendance, leurs représentants. La direction du Bristol s’engage comme toujours dans un dialogue constructif pour faire avancer les avantages sociaux et pérenniser l’entreprise.

En aparté, Le Bristol a le privilège de recevoir depuis plus de 5 ans l’évènement des «Best Seller» de l’Express, avec la direction rédactionnelle du magazine dont il ne fait aucun doute qu’il n’aurait pas été organisé par un tel magazine si le climat social n’était pas des plus exemplaires. Les participants avertis n’ont jamais tari d’éloges envers le Bristol, commentant notamment la gentillesse du personnel ; or toute personne liée à une industrie de service sait qu’un tel ressenti ne serait pas possible sans un climat social serein. Cela corrobore tous les commentaires écrits par les internautes, entre autre sur TripAdvisor, et qui viennent en complète contradiction avec l’article.

Aujourd’hui, Le Bristol Paris offre les meilleures conditions sociales sur le marché parisien. Nous sommes reconnus comme étant un excellent lieu de formation et d’apprentissage pour les nombreux postulants qui souhaitent développer leurs compétences (5 Meilleurs Ouvriers de France et de nombreuses récompenses individuelles obtenues par nos salariés ces dernières années, telles que la Coupe Georges Baptiste, la Coupe Scott…).

En conclusion, nous sommes sereins quant aux décisions de justice en cours, nos positions étant mûrement réfléchies et en adéquation avec nos valeurs. La direction s’en remet à la justice et ne fera aucun autre commentaire.”

Fin du droit de réponse

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