Logistique, sécurité, restauration… dans le Val-d’Oise, le marché de l’emploi confirme sa dynamique positive

Déjà en reprise en 2021, les intentions de recrutement pour 2022 devraient à nouveau être à la hausse dans le département. La logistique et les métiers de la sécurité recrutent massivement dans le département, qui ne compte pas de « zone oubliée », d’après Pôle Emploi.

Roissy. Les besoins en main d’œuvre sont à nouveau à la hausse pour l’année 2022 dans le Val-d’Oise, selon Pôle emploi. La logistique et les métiers de la sécurité restent pourvoyeurs d’emplois, comme le groupe FedEx à l’aéroport de Roissy, qui a recruté plus de 500 salariés ces derniers mois. LP/Olivier Corsan.
Roissy. Les besoins en main d’œuvre sont à nouveau à la hausse pour l’année 2022 dans le Val-d’Oise, selon Pôle emploi. La logistique et les métiers de la sécurité restent pourvoyeurs d’emplois, comme le groupe FedEx à l’aéroport de Roissy, qui a recruté plus de 500 salariés ces derniers mois. LP/Olivier Corsan.

Après la surprise de l’an passé, dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, les perspectives de recrutement pour l’année 2022 restent en hausse dans le Val-d’Oise. Aides de l’état, relance économique et baisse du chômage expliquent en partie l’augmentation des besoins des employeurs, qui s’observe dans toute l’Île-de-France. C’est en tout cas ce que semblent indiquer les chiffres de la dernière enquête sur les besoins en main-d’œuvre réalisée par Pôle emploi, en collaboration avec le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observatoire des conditions de vie).

Près de 10 % d’intentions de recrutement de plus qu’en 2021

Avec 38 010 projets de recrutement enregistrés pour 2022, le Val-d’Oise observe une augmentation de 9,5 % par rapport à l’année 2021, soit 7,1 % des intentions de recrutement au niveau régional. « C’est cohérent par rapport au poids économique du département, analyse Jean-Philippe Delcourt, directeur territorial de Pôle emploi Val-d’Oise. La dynamique est très positive, on le voit dans nos chiffres depuis le début de l’année : le nombre de postes enregistrés entre janvier et mars est en augmentation de 74 % par rapport à la même période l’année dernière. »

En Île-de-France, après une baisse observée en 2021, les chiffres font état de 533 000 projets de recrutement, soit une augmentation de 12 % sur un an. Pour Jean-Philippe Delcourt, trois facteurs principaux illustrent le dynamisme du 95 : les mesures gouvernementales liées au Covid-19, d’abord, dont les entreprises ont bénéficié. « Elles ont su se mobiliser autour des priorités et des sujets actuels : la santé, le transport logistique ou l’industrie », précise le directeur territorial.

nullDeuxièmement, le dynamisme des TPE/PME qui emploient 9 salariés ou moins a eu un impact sur tout le territoire : 51 % des intentions de recrutement concernent ces entreprises, contre 44 % au niveau régional. « En période de relance, ce sont les TPE/PME qui recrutent », analyse Jean-Philippe Delcourt. Enfin, la dynamique autour du transport logistique, le rebond du secteur aéroportuaire et de l’industrie expliquent aussi la bonne santé du Val-d’Oise. « La nature des activités exercées dans le département crée des conditions favorables », observe le représentant de Pôle emploi.Les projets jugés « difficiles » en augmentationParmi les 12 métiers les plus recherchés, le secteur de la sécurité et de la surveillance arrive en tête avec plus de 1400 projets de recrutement pour 2022. Suivent les métiers d’agents d’entretien de locaux et de l’hôtellerie et la restauration. « Cela concerne Roissy, mais pas seulement, observe Jean-Philippe Delcourt. Le district du centre commercial Les 3 Fontaines à Cergy a créé de l’emploi, de même que le complexe hôtelier à Argenteuil. »À lire aussiAéroport de Roissy : l’essor du e-commerce est-il vraiment une bonne nouvelle pour l’emploi ?Dans un département « carrefour », où les métiers de la logistique profitent du dynamisme de l’aéroport de Roissy et du maillage autoroutier, la manutention et transport de marchandises restent aussi pourvoyeurs d’emplois. Le groupe FedEx a par exemple recruté près de 500 personnes début 2022, pour répondre à la hausse de la demande liée à l’explosion de l’e-commerce. À Beauchamp, l’installation du groupe Ceva, sous-traitant d’Amazon, a permis l’embauche de 300 salariés à l’automne 2021.Comme en 2021, le secteur du service à la personne reste dynamique dans le Val-d’Oise, des métiers d’aide-soignant aux aides ménagères. Mais faute de candidats ou par manque de compétences, les projets de recrutements pour ces activités sont incertains. Sur 1175 projets d’embauche pour les aides à domicile, 80 % sont jugés « difficiles » par Pôle emploi. « C’est un secteur qui a besoin de travailler sur son image, sur l’identification des compétences nécessaires et sur les évolutions de carrière », reconnaît Jean-Philippe Delcourt.

La crise sanitaire est en partie à l’origine de ce manque d’attrait, même si la part globale des projets jugés « difficiles » est en hausse par rapport à l’année 2021 : 49,8 %, soit une hausse de 13,8 points sur un an, et 4,4 points de plus que la moyenne régionale.Un territoire homogèneEnfin, bien que le Val-d’Oise se classe derrière les autres départements franciliens en termes d’offres d’emploi, il reste un territoire homogène qui ne compte pas de « zone oubliée », selon Jean-Philippe Delcourt. Autour de Cergy-Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône, les activités de restauration, de logistique et l’industrie sont à la relance et dynamisent le secteur. À Persan, grâce au centre commercial Parenthèse, le nord du département n’est pas en reste, selon Pôle emploi. Idem autour de la communauté d’agglomération de Plaine Vallée, ou encore dans le bassin d’Argenteuil, où s’installent de petits industriels.« Et puis, à l’est, il y a bien sûr l’aéroport, mais pas que, rappelle Jean-Philippe Delcourt. Autour des services à la personne, le maillage de cette zone est plutôt bon. Même sur le Sarcellois, la dynamique emploi-offre est présente. » En somme, le regain d’activité s’observe partout, selon Pôle emploi, qui rappelle que la baisse du nombre de défaillances d’entreprises et de liquidations judiciaires en 2021 a permis une continuité de l’activité.

Source Le Parisien

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