Le chef Darren McGrady a travaillé, des années durant, pour la famille royale d’Angleterre. Et c’est à ce titre que le site britannique MarieClaire.com l’a récemment interrogé. Dans cet entretien (1), l’as des fourneaux révèle de nombreux petits secrets sur les habitudes alimentaires de la reine, de son mari le prince Philip, de Charles, mais également de Diana et ses enfants, William et Harry. Après la liste des aliments que les membres de la famille royale n’ont pas le droit de manger, voici donc de nouvelles révélations pour le moins surprenantes.

 

Un menu pour la reine, comme au restaurant

«À Buckingham Palace, nous réalisions un menu que nous faisions parvenir à la reine et elle pouvait choisir les plats qu’elle souhaitait. Le menu revenait en cuisine et nous les préparions. Ils sont ainsi prévus trois jours en avance», révèle le cuisinier. Étonnant ? Pas vraiment. Si quelqu’un doit bien avoir les avantages du restaurant sans sortir de chez elle, c’est bien Elizabeth II.

 

Les subterfuges culinaires de Diana

Darren McGrady évoque également la boulimie de la princesse Diana, une maladie ignorée par tout le personnel de Buckingham à l’époque, même si la question de sa ligne était omniprésente. Il raconte : «Un jour elle m’a dit “Darren, je veux que vous surveilliez toutes les graisses, et moi je m’occuperai des glucides à la gym”. On a tout changé, j’ai jeté mon carnet de cuisine et me suis mis à la cuisine saine», se souvient-il avant de raconter une pratique étonnante. «Elle avait l’habitude de tromper les gens, elle disait “faites une mousse pour le président Reagan”. Elle ne pouvait pas en manger parce qu’il y avait de la mayonnaise et de la crème. Donc elle ajoutait “faites-moi une version sans gras”, ce que je faisais. Souvent, quand il y avait des invités, elle avait la version sans graisses de ce que les convives mangeaient et personne ne voyait la différence», confie le cuisinier.

Philip n’est pas fana du bio

Contrairement à Diana, l’époux d’Elizabeth II, était, lui, peu porté sur la nourriture healthy. Darren McGrady rapporte une anecdote amusante : «Le prince Philip est entré dans la cuisine et il y avait deux paniers à provisions. Il a dit “Oh, ça vient de chez Harrods ?” (le magasin londonien avait pour habitude de faire parvenir des paniers cadeaux à Buckingham pour remercier la famille royale de se fournir chez eux, NDLR). J’ai répondu “non votre majesté, c’est un panier que le prince de Galles a apporté”. Il avait l’air perplexe alors j’ai ouvert le panier et dit “ce sont des produits bio”. Il a répondu “Oh, satané bio !” puis il a juste secoué la tête et quitté la cuisine», raconte-t-il, comme si la scène s’était déroulée hier.

 

Les petits plats dans les grands ?

Quand on pense aux repas de la reine, on pense argenterie, cristal et porcelaine fine. L’ancien chef de la famille royale explique pourtant que la souveraine pouvait manger à même le Tupperware : «À Balmoral (la résidence d’été des Windsor, NDLR), il lui arrivait de consommer des fruits qui provenaient d’une boîte en plastique jaune». Mais rassurons-nous, si Elizabeth IIpouvait se laisser aller en vacances, son quotidien était bien plus royal. Darren McGrady se souvient d’un plat de présentation sur lequel les fruits étaient déposés. «C’était un plat en marbre avec trois chevaux en or. Le plat était incrusté de diamants, de rubis, de saphirs et d’émeraudes. Il y a une trentaine d’années il avait été estimé à 500.000 livres (environ 560.000 euros, NDLR).

 

Le bol de Kellogg’s de la reine

L’ancien chef de la famille royale souhaite malgré tout insister sur la fait que la reine est (presque) une personne comme les autres. Il raconte : «Le petit-déjeuner était très simple pour Sa Majesté. Quelques céréales de la marque Kellogg’s dans un récipient en plastique qu’elle se servait elle-même. Et du thé Darjeeling», ajoute le chef.

William et Harry, des princes normaux

On apprend enfin, parmi d’autres anecdotes savoureuses (Sarah Ferguson, la duchesse d’York, aurait annulé un repas de gala au dernier moment, gâchant une grande quantité de nourriture ; les dîners ressemblaient à ceux de la série Downtown Abbey, le joueur de cornemuse au moment du digestif en plus…), que certaines habitudes des princes ressemblent à celles du commun des mortels. Ainsi, petits, William et Harry étaient, comme de nombreux enfants, friands du Happy Meal. «Je me souviens que la princesse est entrée dans la cuisine et a dit “Annulez le déjeuner pour les garçons, je les emmène chez McDonald’s”. J’ai répondu “Oh mon dieu Votre Altesse Royale, je peux le faire, je peux préparer des burgers”. Et elle a répondu : “Non, c’est le jouet qu’ils veulent”», rapporte le cuisinier avant de conclure : «C’étaient des princes mais ils avaient un palais d’enfant».