Les dessous "Chic" du mariage entre le Groupe Barrière et Benjamin Patou

En devenant co-actionnaire de Moma Group, le groupe Barrière s’invite sur un territoire géographique où il était peu présent jusque-là: Paris. Le groupe de Dominique Desseigne ne possède que le Fouquet’s (brasserie et hôtel) dans la capitale.

Les dessous “Chic” du mariage entre le Groupe Barrière et Benjamin Patou

 

En s’invitant au capital de Moma Group, le géant français des casinos, renforce sa présence à Paris, sous le regard attentif de son actionnaire Fimalac. Benjamin Patou (Moma Group) et Dominique Desseigne (Groupe Barrière) lors de l’inauguration du restaurant Manko, le 5 février à Paris.

Les dessous "Chic" du mariage entre le Groupe Barrière et Benjamin Patou

Benjamin Patou (Moma Group) et Dominique Desseigne (Groupe Barrière) lors de l’inauguration du restaurant Manko, le 5 février à Paris.@Rachid Bella

 

L’ambiance était à la fête, vendredi 5 février au soir, avenue Montaigne à Paris, pour l’inauguration d’un restaurant pas comme les autres. Le chef cuisinier péruvien Gaston Acurio ouvrait les portes de son 46e établissement dans le monde et le premier en France. Intarissable sur la gastronomie andine, les ceviches (poissons crus marinés) et le pisco sour (le cocktail le plus populaire au Pérou), ce célèbre cuisinier était entouré de deux personnages ravis d’être présents eux aussi lors de cette soirée mémorable.
Le patron du groupe Barrière, Dominique Desseigne et celui de Moma Group, propriétaire de ce nouveau restaurant, Benjamin Patou, en ont profité pour fêter leur alliance capitalistique, annoncée le jour même (Barrière rachète 48,59% de Moma). Tout cela dans une ambiance très showbiz, en compagnie de Gilbert et Nicole Coullier, Patrick Bruel, Pascal Obispo, Calogero ou encore le chanteur québécois Garou qui va diriger le cabaret attenant au nouveau restaurant. L’établissement accueille ses premiers clients ce mercredi 10 février.

L’expert de Paris et le roi des casinos

« L’arrivée du mythique groupe Barrière dans le capital de Moma Group est une étape décisive pour que le groupe que j’ai créé il y a 18 ans continue à grandir en élargissant ses champs de référence », se réjouit Benjamin Patou. Créé en 1997, Moma Group compte 420 salariés et quatre activités principales dans l’événementiel (traiteur, lieux, conseil et événements culturels). Il possède 12 établissements parisiens tels que Manko, Victoria 1836, l’Arc Paris, l’Elysée Biarritz, le Bus Palladium ainsi que les traiteurs maison Kaspia Réceptions.
Pour sa part, le groupe Barrière, dirigé par Dominique Desseigne est le leader français des casinos et possède quelques très beaux hôtels de luxe à Deauville, Cannes, La Baule, Marakech… et le Fouquet’s à Paris. Avec 7.000 collaborateurs et 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, le groupe Barrière est aussi un acteur majeur dans le business du spectacle (3.400 spectacles et animations chaque année), la restauration (3 millions de repas de luxe) et les loisirs grâce aux 8 spas de ses hôtels 5 étoiles, ses centres de thalassothérapie et balnéothérapie, ses golfs et nombreux courts de tennis.

En devenant co-actionnaire de Moma Group, le groupe Barrière s’invite sur un territoire géographique où il était peu présent jusque-là: Paris. Le groupe de Dominique Desseigne ne possède que le Fouquet’s (brasserie et hôtel) dans la capitale. Pour ce spécialiste des jeux, qui possède par ailleurs le seul casino d’Île-de-France à Enghein les Bains, cela risquait de devenir un gros handicap dans le cas où les pouvoirs publics décident d’attribuer des licences de jeux dans Paris intra-muros. Au fil des ans, la plupart des cercles de jeux de la capitale ont été fermés, en raison de leurs liens avec des figures du banditisme. Un rapport officiel préconisait l’année dernière de remplacer les anciens cercles (associatifs) par des clubs de jeu (sociétés commerciales) soumis à une taxation et à des obligations proches des casinos de province. Au cas où ce dossier se débloquerait, le groupe Barrière, avec l’aide de Moma pourrait plus facilement tenter sa chance.

La bénédiction de Lacharrière

Les deux partenaires ne commentent pas ces possibles évolutions. Pas plus que le troisième homme de cette alliance: le financier Marc Ladreit de Lacharrière. Le patron et propriétaire de Fimalac est aussi actionnaire à 40% du groupe Barrière. Soucieux de placer la fortune de plusieurs milliards amassée dans la finance et l’immobilier dans des nouveaux métiers liés aux loisirs et au numérique, il compose en sourdine depuis quelques années, un véritable empire via ses différentes sociétés (Webedia, Gilbert Coullier, Thierry Suc, salle Pleyel, théâtre Marigny et Comedia…). Il vient de regrouper l’essentiel de son nouveau groupe dans un lieu unique, place du général Catroux à Paris. « Bien entendu, nous avons rencontré Marc Ladreit de Lacharrière avant de conclure cet accord, il nous a apporté son accord et son soutien », révèle Benjamin Patou.

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