Le bel été de l’hôtellerie Française

La saison estivale n’est pas encore finie, mais les chiffres présentés par le cabinet MKG montrent déjà des niveaux records d’activité, notamment à Paris, boosté par le retour de la clientèle étrangère.

Avec le retour des clientèles étrangères, l'hôtellerie parisienne a retrouvé cet été une fréquentation identique à 2019. © Paris Tourist Office - Photographe : © Sarah Sergent

Avec le retour des clientèles étrangères, l’hôtellerie parisienne a retrouvé cet été une fréquentation identique à 2019. © Paris Tourist Office – Photographe : © Sarah Sergent

L’excellent été de l’hôtellerie française était chose attendue. En 2020 et 2021 déjà, la période estivale était venue soulager des professionnels – les hôteliers parisiens exceptés – englués dans une crise sanitaire sans précédent. Et, avec l’absence de restrictions aux frontières et le retour de la clientèle étrangère, notamment nord-américaine, il ne pouvait en être que mieux en 2022.

L’hôtellerie mondiale proche des niveaux d’avant crise

Dès juillet, le cabinet de conseil In Extenso prévoyait ainsi que la saison 2022 s’annonçait « très bonne, et même meilleure que celle de 2019, avant la pandémie« . Lors de l’annonce des résultats du groupe Accor, son PDG, Sébastien Bazin, prédisait également que l’été allait « confirmer » l’évolution positive constatée ces derniers mois.

Les chiffres récemment dévoilés par le cabinet de conseil MKG, établis sur les données du mois de juillet et les 16 premiers jours d’août, viennent le confirmer : « Cet été, le pays a non seulement affiché des records de températures, mais a également enregistré des records d’indicateurs touristiques depuis la crise sanitaire« . Le RevPAR, à 88 euros au plan national, affiche en effet une progression de plus de 22 % par rapport à l’été 2019, le dernier à ne pas avoir été impacté par la pandémie.

La progression des prix moyens, sensible depuis plusieurs mois, s’est accélérée cet été avec une croissance tarifaire de +22% comparée à 2019. Mais, fait nouveau, la fréquentation des hôtels est elle aussi quasiment revenue dans les eaux de 2019, leur étant inférieure de seulement -1,2 pt. C’est vrai en province (-0,7 point par rapport à l’été 2019), mais ça l’est encore plus à Paris où les taux d’occupation ont dépassé les niveaux d’avant-crise (+0,3 points).

Moteur de l’hôtellerie hexagonale, la capitale française relève la tête après deux étés particulièrement difficiles, quand la fréquentation ne dépassait pas les 20% en 2020 et était à peine supérieure à 40% en 2021. Grâce au retour de la clientèle internationale, elle est revenue dans ses eaux habituelles, situées, selon MKG, autour de 80% à l’été 2019. Le tout s’accompagnant, en juillet, d’une hausse de 35% des prix moyens pour conclure sur une croissance du RevPAR de 35%.

Si les voyageurs en provenance d’Asie sont encore absents, les touristes américains ont fait leur grand retour en France cet été dans les hôtels haut de gamme, soutenus qui plus est par une parité euro/dollar favorable. Sur l’ensemble du pays, la catégorie cinq étoiles enregistre d’ailleurs une croissance de +40,6% de leurs résultats sur la période juillet-août.

De la même manière que Paris, la région Provence-Alpes Côte d’Azur, malgré l’absence de la clientèle russe, a vu les touristes reprendre le chemin de la riviera. « Revenge travel » aidant, la région signe la plus forte hausse enregistrée cet été avec un RevPAR en hausse de +38,3% en juillet et une fréquentation supérieure de +1,1 point comparé à 2019.

Plus globalement, l’hôtellerie en province affiche une augmentation de son RevPAR de +20,5% par rapport au dernier été d’avant la pandémie. Avec une fréquentation quasi identique à 2019, les destinations littorales ont connu une forte affluence en juillet, que ce soit dans le sud du pays, sur le littoral Atlantique, mais aussi en Bretagne ou encore en Normandie, région dont les hôtels enregistrent une hausse de la fréquentation de 11,5 points sur les deux mois.

Est-ce l’effet canicule ou la crainte des incendies, mais ce sont les destinations hors littoral qui ont été à l’honneur en août, avec un gain de 0,7 point de fréquentation vs. 2019. MKG note ainsi que « si l’hôtellerie française de la moitié Sud de l’Hexagone avait déjà bien rebondi l’été dernier, cette année ce sont les régions de la moitié Nord de l’Hexagone qui ont signé les plus fortes dynamiques« . Grand Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté : toutes ces destinations ont été prisées, notamment par la clientèle étrangère de proximité, Belges, Hollandais ou Allemands.

Cet élan positif devrait se poursuivre avec la rentrée et le retour de la clientèle affaires. Alors que Sébastien Bazin commentait les résultats de Accor en annonçant un automne « solide avec le retour des grands séminaires et congrès« , les niveaux de réservations enregistrés par MKG pour les prochains mois se montrent déjà supérieurs à ceux de l’an passé. « La tendance est encore plus
marquée en Ile-de-France« , souligne le cabinet spécialisé dans l’hôtellerie. Pour cette région, le taux de réservation pour septembre tourne en effet autour des 45%, étant proche des 30% pour octobre.

Source Voyages d’affaires

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