Jérémy et Jean-Baptiste, au Kube Hotel

Jérémy et Jean-Baptiste, au Kube Hotel: "On se fait Top Chef tous les jours en cuisine"

Jérémy et Jean-Baptiste, au Kube Hotel

Jérémy Moscovici et Jean-Baptiste Ascione ne seront pas le Top Chef 2015, mais ils ont gagné davantage. Inséparables depuis le tournage, ils sont désormais aux commandes des cuisines du Kube Hotel, à Paris.

Jérémy et Jean-Baptiste, au Kube Hotel

Jean-Baptiste Ascione et Jérémy Moscovici se sont rencontrés lors de Top Chef 2015. Depuis, ils travaillent ensemble au Kube Hotel.
En s’inscrivant à Top Chef 2015, Jérémy Moscovici et Jean-Baptiste Ascione ne s’attendaient sûrement pas à de tels changements dans leur vie. Complices dès le début, les deux chefs n’ont pas laissé leur élimination du concours culinaire de M6 les éloigner. Désormais, ils travaillent ensemble dans les cuisines du Kube Hotel, à Paris (XVIIIe).

Votre rencontre lors de Top Chef a été un coup de foudre?
Jérémy- Oui, on peut dire que ça a été un super coup de coeur. Je me revoyais un peu en lui au même âge -Il a 21 ans, j’en ai 27: les mêmes fougue, ambition, créativité. C’est un garçon très talentueux. Il aurait pu être banal humainement, mais c’est tout le contraire! Parfois, on sait qu’on peut tout de suite compter sur certaines personnes.

Jean-Baptiste- On partage la même vision de la cuisine, de tout.

Jérémy- On se marre beaucoup et c’est important pour nous. On fait partie de cette génération de chefs pour qui avoir un état d’esprit et une ambiance, c’est primordial.

Jean-Baptiste- Ça fédère une équipe.

Jérémy- J’ai construit l’équipe [du Kube Hotel] autour de Jean-Baptiste. J’attache beaucoup d’importance à une belle énergie, une bonne ambiance. Cela peut combler des lacunes. Du haut de ses 21 ans, Jean-Baptiste transmet tous les jours. Cette osmose est vitale en cuisine. C’est ce qui permet d’avancer et qui fait que, depuis notre arrivée [mi-décembre 2014], on a de bons retours. Pour le moment, tous les voyants sont au vert!

Votre arrivée au Kube s’est faite très rapidement après la fin du tournage de Top Chef?
Jean-Baptiste- Oui, ça s’est fait rapidement. On a passé un mois ensemble durant l’émission. Après on s’est revus, on a discuté, bu des verres… On s’est rendu compte qu’il fallait faire quelque chose ensemble. L’agent de Jérémy a cherché et on est tombés sur le Kube, qui nous a beaucoup intéressés. Puis on a décidé de se lancer. Et ça se passe bien! On crée des plats tous les jours.

Jérémy- On n’a pas voulu communiquer à notre arrivée, car on souhaitait se laisser le temps de la mise en place. On voulait construire notre équipe. Notre approche est de créer tous les jours. Ce qu’on trouve ici, en bien ou pas bien -je précise, pour ne pas être targué d’être prétentieux!-, on ne l’a qu’ici.

Pourquoi ce choix de renouveler sa carte tous les jours?
Jean-Baptiste- Parce que c’est notre façon de fonctionner. Je ne supporte pas de me lasser à faire une carte d’été et une carte d’hiver. Jérémy pareil.

Jérémy- Et cela permet d’avoir une équipe qui est toujours sur le qui-vive, dynamique. C’est génial! On passe des services à sortir quarante couverts avec la musique à fond, tout le monde avec le sourire. Nous faisons partie de ceux qui pensent qu’on peut aller chercher une rigueur, une exigence de nos équipiers sans avoir à subir une sale ambiance.

A travailler en duo, vous n’avez pas parfois envie de vous entretuer?
Jérémy- Jean-Baptiste, oui. Il ne me le dit pas, mais je le sais! (rires) Non, en réalité, les rôles sont bien établis: je suis le chef exécutif, il est mon premier chef. On passe quinze heures ici par jour, et six heures dehors à discuter et boire des coups. Au plus grand désarroi de nos copines respectives. On a du mal à se séparer! Peut-être que dans six mois, il ne pourra plus voir ma tête, mais bon… En attendant, je ne m’en lasse pas.

Finalement, vous êtes le duo gagnant de Top Chef?
Jérémy- Oui, je pense. Dans le sens où humainement, on s’est trouvés. J’ai tout gagné en faisant Top Chef!

Jean-Baptiste- Si je suis parti de mon ancien établissement, ce n’est pas pour rien. Je savais que j’allais avoir la possibilité de me faire plaisir tous les jours. On se fait Top Chef tous les jours en cuisine.

L’effet Top Chef est à double tranchant?
Jérémy- Oui, car certains peuvent arriver avec des préjugés. En tout cas, quoi qu’il arrive, notre relation intrigue beaucoup. Top Chef offre une réelle visibilité.

L’image que l’émission donne de vous peut être difficile à gérer, surtout pour vous, Jérémy…
Jérémy- Il n’y avait pas que de la critique. Je n’ai pas peur de grand-chose. Ma seule “prétention” va jusqu’à mettre mon travail sur la table, aux yeux de tout le monde. Je ne cracherai pas sur l’émission, car c’est ce qui fait qu’on s’est rencontrés avec Jean-Baptiste et qu’on a des propositions de travail. Cependant, ça ne montre pas l’intégralité de ce que je suis: les gens ne sont pas là quand on se remet en question tous les jours. On essaye de donner de notre personne dans nos assiettes.

Ulla Majoub

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous