L’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) et d’aides-soignants (Ifas) de Nevers a réuni ses diplômés 2023, vendredi 15 décembre, à l’hôpital, pour une remise de diplômes symbolique.
Implantés au site Cobalt à Nevers, l’Ifsi compte 92 diplômés et l’Ifas, 49 diplômés, pour l’année 2023. Quatre d’entre eux témoignent.
Aurore Ohrant, 43 ans, aide-soignante
J’ai étudié à l’Ifas à Nevers de septembre 2022 à juillet 2023. J’étais déjà dans le métier en tant que faisant-fonction. Depuis août, je travaille à l’Ehpad Pignelin à Varennes-Vauzelles. Ça se passe bien même si on sent bien qu’il y a un manque de personnels dans les services. Ils arrivent à combler. Ils nous proposent de faire des heures supplémentaires mais ce n’est pas une obligation. Je suis fière d’avoir repris l’école à 42 ans, d’avoir validé mes compétences. Et je suis fière d’être aide-soignante.”
Angélique Bouillot, 49 ans, aide-soignante
“J’ai étudié à l’Ifas à Nevers de septembre 2022 à juillet 2023. C’est mon employeur, la résidence Arpavie, qui m’a payé ma formation. Avant, j’étais auxiliaire de vie depuis 2014. J’ai acquis plein de connaissance, je me sens mieux aujourd’hui face à des situations. Certes les conditions de travail sont difficiles, surtout avec le manque de personnels, on le ressent au quotidien. Mais c’est un métier qui me passionne donc je tiens le choc. C’est ce que j’aime : m’occuper des autres.”
Hélène Monin, 22 ans, infirmière
“Je suis issue de la promo 2020-2023, j’ai été diplômée de l’Ifsi de Nevers en juillet. J’habite La Machine. Je suis infirmière aux soins intensifs cardio à l’hôpital de Moulins. Je m’y plais beaucoup, c’est un bon établissement. C’est là où je voulais travailler de base. J’aime le relationnel avec mes patients. C’est une petite unité, avec quatre patients maximum pour l’instant, on peut donc leur consacrer du temps, bien leur expliquer les choses… J’ai ce côté relationnel, c’est aussi un soin. Je me vois y rester.”
Élodie Woetter, 23 ans, en formation
“Je suis Nivernaise. J’ai été diplômée de l’Ifsi en juillet. J’ai travaillé en cardiologie pendant un mois à l’hôpital de Nevers. Je ne regrette pas mes trois ans d’études, tout ce qu’on a vécu, le côté relationnel avec les patients, faire des sacrifices pour eux. Mais les conditions de travail ne correspondaient pas du tout à ce que je voulais, je n’étais pas épanouie : ni pendant les études, ni au travail. À la base, je voulais être kiné. Aujourd’hui, j’ai repris une nouvelle formation pour être masseuse et ouvrir mon institut de soins.”
Propos recueillis par Linda Marteau
