Formation. Quatre questions sur le métier de préparateur en pharmacie

Un nouveau parcours de formation mène au métier de préparateur en pharmacie : depuis 2021, le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques a progressivement remplacé le brevet professionnel. À la clé, un bac + 2, davantage de passerelles pour poursuivre ses études, et la garantie de trouver un emploi rapidement.

Formation. Quatre questions sur le métier de préparateur en pharmacie
Formation. Quatre questions sur le métier de préparateur en pharmacie

Sous la responsabilité du pharmacien, le préparateur prépare les traitements des patients, gère les stocks, prodigue conseils et réalise quelques analyses. Une majorité (90 %) travaille en officine, mais certains exercent à l’hôpital ou dans l’industrie pharmaceutique.

1. Quelle formation suivre ?

L’ancien brevet professionnel (de niveau bac) a été remplacé progressivement, depuis septembre 2021, par le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust) Préparateur technicien en pharmacie. Il est accessible après le bac et octroie désormais un niveau bac + 2.

Parcoursup recense soixante-treize établissements proposant ce cursus, uniquement en apprentissage. Dans l’Ouest, il est dispensé par les centres de formation des apprentis (CFA) de Ploufragan, Brest, Lorient, Rennes, Angers, Le Mans, Nantes, Saint-Nazaire et La Roche-sur-Yon, le centre interprofessionnel de formation de l’artisanat de Caen, l’université régionale des métiers de l’artisanat de Laval, au lycée Rosa-Parks de La Roche-sur-Yon et dans les universités de Caen, Nantes et Angers.

Le nouveau parcours de formation proposera après le Deust une année de spécialisation avec trois options possibles : officine, établissement hospitalier ou industrie. Cette licence professionnelle est encore en cours de validation par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle mènera au titre de préparateur technicien en pharmacie spécialisé.

Le Deust autorise aussi dorénavant une passerelle vers les études de pharmacie. L’accès se fait directement en deuxième année, après avis favorable du jury.

Les frais de scolarité sont pris en charge dans le cadre de l’apprentissage, et les apprentis sont rémunérés.

2. Quel est le marché de l’emploi ?

La France compte aujourd’hui plus de 70 000 préparateurs en pharmacie en exercice. Sur Pôle emploi, près de 3 000 offres de recrutement étaient proposées fin février.

D’après une enquête réalisée en 2022 par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 87 % des officines connaissent actuellement des difficultés de recrutement qui portent principalement sur l’emploi des préparateurs (80 % des cas).

Les causes semblent avoir été exacerbées par la pandémie de Covid-19 : les candidats manquent sérieusement à l’appel, les jeunes ont une idée dégradée de la profession et les salaires semblent peu attractifs. Conséquence, l’insertion professionnelle est très bonne : le CFA de Rennes affiche par exemple un taux de 100 % sur la période 2020-2022.

Pour les 1 067 officines ayant répondu à l’étude (soit 5 % des effectifs), 96 % des préparateurs sont en CDI et la très grande majorité sont des femmes : 94 %.

3. Quels sont les salaires net ?

La convention collective de la pharmacie fixe les salaires minimaux, au niveau du Smic pour un débutant, mais la plupart des officines sont plus généreuses. Toujours d’après l’enquête de la FSPF, le salaire médian constaté en début de carrière est supérieur de 60 € au salaire minimum, soit 1 415 € net par mois.

Avec dix ans d’ancienneté, la grille fixe un minima de 1 560 €, le revenu médian, lui, s’établit à 1 620 €. Diverses primes viennent s’ajouter à ces sommes, notamment pour l’ancienneté.

4. Quelles sont les qualités requises ?

Le métier réclame de la rigueur, de l’autonomie, d’être organisé. Il est également essentiel de savoir travailler en équipe, faire preuve d’empathie et d’avoir un excellent relationnel.

Source Ouest France

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