Happiness officer. Faiseur de bonheur au travail

Happiness officer. Faiseur de bonheur au travail

Pour éviter les situations de stress et relancer la motivation des salariés, un nouvel emploi a fait son apparition : l’« happiness officer ». Il est celui qui doit désormais faire régner « le bonheur au travail », tout au moins le bien-être qui rendra le salarié plus efficient. Et pourquoi pas dans l’hôtellerie aussi.

 

Happiness officer. Faiseur de bonheur au travail

Irwine Magadur, happiness officer (deuxième en partant de la gauche) et ses employeuses créatrices de La Colloc de Lorient.

On pourrait traduire « happiness officer » par « responsable du bonheur en entreprise », mais la fonction ferait aussitôt penser à un joyeux animateur de club de vacances. Alors que l’objectif des entreprises n’est pas aussi désintéressé. Il s’agit pour elles d’avoir des salariés bien dans leur peau et donc capables de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Ce qui compte pour l’employeur, explique Brunehilde Thako, happiness manager chez Médiaveille à Rennes, c’est « qu’il n’y a plus de parasite quand le salarié traite un dossier client ». Spécialisée dans le conseil en stratégie web pour les entreprises, Médiaveille qui approche les cent salariés a encore un profil de start-up : le comité d’entreprise n’y sera créé qu’au printemps et il n’y a pas de syndicat, ni de DRH pour l’instant. D’où le rôle pivot de son happiness manager qui, pour fluidifier les relations de travail, organise moult pots, rencontres sportives et autres bourses de savoirs en interne. Médiaveille cherche même à rassurer ses salariés sur l’état de santé de leurs proches. Ainsi, Brunehilde Thako a choisi pour eux une application d’e-santé, « un service qui peut être appelé 24 h sur 24 h pour poser des questions de santé sur son enfant par exemple ».

Cocooner les salariés pour les fidéliser


Très enthousiaste, la jeune happiness manager de Rennes se démène pour cocooner ses collègues et entretenir l’« intelligence collective » de Médiaveille. Une culture d’entreprise non seulement valorisée en interne, afin de limiter le turnover à 2 %, mais aussi diffusée à l’extérieur, dans l’espoir de recruter des jeunes Bretons partis à Paris qui hésiteraient à revenir à Rennes pour un salaire inférieur. Le bien-être au travail est devenu un argument de poids des ressources humaines. Selon l’entreprise, le profil du « happiness manager » ou « happiness officer » peut évoluer. Irwine Magadur, récemment recrutée à La Colloc de Lorient, ne s’occupe pas de salariés, mais des nombreux indépendants qui fréquentent cet espace collaboratif pour y travailler tous les jours ou occasionnellement.

« Je ne m’ennuie jamais »


La formule a séduit. Actuellement, 58 membres résidents fréquentent les bureaux, les salles de réunion, les salons et la cuisine de l’immeuble partagé. « S’ils ont besoin d’un collaborateur parmi les colocs et les membres, ils m’en parlent et je les mets en relations. Je renseigne aussi les gens de l’extérieur qui viennent ici pour trouver une compétence. J’essaie de mettre les gens à l’aise, de m’adapter à leur attente et d’organiser des pots… C’est un vrai travail. Il y a jusqu’à 75 personnes à passer par jour et elles s’adressent toutes à moi. Je ne m’ennuie jamais », affirme Irwine Magadur.

Happiness officer. Faiseur de bonheur au travail

Les clés du bonheur au travail

Souvenez-vous du meilleur boulot que vous ayez eu. Qu’est-ce qui le rendait si mémorable? Souvent, les gens répondent qu’ils avaient un patron gentil, que « le travail était amusant et stimulant » ou encore que leur équipe « faisait vraiment une différence ».

Bien qu’il y ait beaucoup de facteurs différents et que chaque individu ait des besoins uniques, la grande majorité de votre implication, de votre sentiment de bien-être — et de ce que vous pensez de votre travail — vient principalement de quatre choses :

1. La communication

Est-ce que la communication direction/employé est toujours bilatérale? Vos idées comptent-elles et sont-elles reconnues? Votre directeur vous fournit-il toutes les informations dont vous avez besoin pour bien faire votre travail? Les communications sont-elles transparentes?

2. La croissance

Croyez-vous que vous apprenez de nouvelles choses? Avancez-vous dans votre carrière? Votre travail est-il stimulant? Votre employeur vous forme-t-il régulièrement à de nouvelles tâches?

3. La reconnaissance

Vous sentez-vous apprécié? Votre directeur et vos collègues reconnaissent-ils les efforts que vous fournissez lorsqu’ils sortent de l’ordinaire? Apprécient-ils des résultats extraordinaires?

4. La confiance

Avez-vous confiance en votre direction pour mener l’entreprise vers un avenir plus prometteur? Savez-vous dans quelle destination elle va?

© Le Télégramme. 

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