Grèves : hôteliers et restaurateurs parisiens mettent en oeuvre des mesures alternatives

Grèves : hôteliers et restaurateurs parisiens mettent en oeuvre des mesures alternatives

A Paris, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont très affectés par la concomitance des grèves dures à la SNCF et à la RATP. Les difficultés de déplacement des personnels sont un problème épineux.

terrasse de cafe restaurant vide chaises

L’activité des restaurants et hôtels parisiens est perturbée depuis jeudi par la  concomitance de grèves dures à la SNCF et à la RATP , qui pèsent simultanément et lourdement sur l’organisation du personnel.

« Certains établissements ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 50 %, des restaurants ont même carrément fermé car situés dans des zones non desservies », indique le porte-parole du groupement patronal GNI, Franck Trouet, qui salue par ailleurs « les efforts considérables » des salariés pour rejoindre leurs établissements respectifs. Ce n’était pas le cas de ce restaurant chinois du 15e arrondissement de Paris qui a perdu son service à midi ce vendredi faute de personnels. Car pour ces entreprises, le problème le plus épineux est bel et bien celui des déplacements de leurs employés, dont beaucoup travaillent en outre en horaires décalés.

Solutions alternatives

Restaurateurs et hôteliers ont donc sans tarder mis en oeuvre diverses solutions alternatives pour y pallier au mieux. Il s’agit, entre autres, de l’encouragement au covoiturage, mais aussi de la prise en charge de places de parking ou de taxis. L’hôtel ibis Styles de la zone aéroportuaire Roissy-Charles de Gaulle a, pour sa part, mis en place une navette reliant CDG aux gares RER d’Aulnay-sous-Bois et de Sevran-Beaudottes. Par ailleurs, les plannings des employés ont été revisités en tenant compte de leurs contraintes, indique le groupe Accor. Le recours au télétravail a également cours pour des fonctions pouvant s’y prêter.

Préparation

Dans l’hôtellerie, la mise à disposition de chambres est une solution alternative. « Une vingtaine de salariés au moins » de l’InterContinental Paris Le Grand, situé place de l’Opéra, sont ainsi concernés, témoigne son directeur général, Christophe Laure. « Pour l’instant, l’hôtel fonctionne bien », constate ce dernier.

Pour autant, selon un responsable de l’hôtellerie-restauration, les entreprises « ne peuvent pas assurer durablement » ces diverses solutions alternatives, mais seulement « pour quelques jours pour quelques personnes ».

L’annonce suffisamment tôt des grèves a permis aux professionnels de s’y préparer. Cela vaut tout particulièrement pour les stocks: des produits secs ou liquides ont été surstockés. « L’approvisionnement n’est pas perturbé car la circulation est fluide, néanmoins nous avions demandé à nos restaurants de surstocker et à nos fournisseurs des stocks tampons », relate Olivier Bertrand, le patron fondateur de  Groupe Bertrand , actif dans les brasseries et la restauration de chaîne. De leur côté, les hôteliers ont également pu prendre des dispositions adéquates afin de sécuriser leurs disponibilités pour le linge.

Situation globalement normale en province

Si restaurateurs et hôteliers ont pu « gérer » le début des grèves, la situation risque de se dégrader si celles-ci se prolongent. Certains redoutent aussi qu’elles plombent les fêtes de fin d’année.

A contrario, en province, la situation paraît globalement normale. « Nous n’avons pas de retours significatifs », indique l’Umih, la principale organisation patronale de l’hôtellerie-restauration, « à l’exception de Lyon », où se tient la Fête des Lumières en cette fin de semaine.

Source Les Echos 

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