Grèves : les hôteliers font les comptes
Après 2 mois de grève perlée et 28 jours de grève, les professionnels du tourisme font le bilan et chiffrent le manque à gagner.
Un tiers de chiffre d’affaires d’ores et déjà perdu, un recul de 10% de la fréquentation : alors que l’avant saison s’annonçait prometteuse grâce aux ponts de mai, les annulations se sont multipliées, et certains hôteliers ont dû casser les prix pour rester attractifs. La concurrence avec les destinations étrangères se renforce, alors que les Français sont de plus en plus nombreux à choisir des vacances hors de l’Hexagone, autour de la Méditerranée notamment.
D’ici la fin annoncée du mouvement fin juin, la perte d’activité est estimée à 20% pour les hôteliers.
Selon une étude MKG, les grèves ont fait perdre 100 millions d’euros aux hôteliers
Le Grand-Est, la Normandie et les Hauts-de-France particulièrement touchés.
Malgré le vote au Sénat ce jour du texte sur la réforme de la SNCF, les syndicats ont appelé à poursuivre la grève. Pendant ce temps les hôteliers français font la grise mine, selon une étude MKG Consulting.deux jours d’un nouvel épisode de grève prévu par les syndicats de cheminots de la SNCF, le groupe MKG Consultingspécialisé dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie dresse un premier bilan de l’impact des manifestations.
Ainsi, depuis le 3 avril, plus d’une dizaine de jours de grève ont touché l’ensemble du territoire provoquant une baisse des réservations, pouvant atteindre jusqu’à 4 points pour le Grand-est et 3,7 points pour la Normandie, les régions les plus touchées.
Si le secteur de l’hôtellerie se portait bien lors du 1er trimestre 2018, avec une croissance de +2%, un ralentissement a été observé lors des 3 derniers mois (+0,3%).
Les régions concernées par une chute des réservations sont celles, où prédominent le transport ferroviaire comme moyen d’acheminement des touristes. Ainsi les conséquences sont terribles pour le secteur hôtelier, puisque le manque à gagner est estimé à 100 millions sur les seuls mois d’avril et mai 2018.
Le préavis des syndicats de la SNCF ont déposé des dates allant jusque fin juin 2018.
