Grand hôtel, petit personnel
Alors que la Fashion Week vient de se terminer à Paris, les employés de quatre établissements de grand luxe défilent devant l’Hôtel de Vendôme, rue de la Paix. Un rassemblement festif en apparence, qui dénonce pourtant les conditions de travail dégradées des salariés de l’hôtellerie.
“Frottez, frottez, il faut payer”. Depuis le 25 septembre, les slogans contestataires retentissent devant la grande porte de l’hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris. Les femmes de chambre, réceptionnistes et voituriers de trois palaces parisiens y sont réunis pour protester contre leurs conditions de travail.
Le directeur de restauration m’a attrapé par le bras. Il m’a cassé le poignet.
Tous les salariés ne sont pas dans la rue pour les mêmes raisons. Il y a ceux qui réclament une augmentation de leur salaire, ceux qui sont sous-traitants depuis dix ans et souhaiteraient être intégrés au personnel de l’hôtel et enfin ceux qui seront purement et simplement licenciés à cause de travaux à venir et devraient être remplacés par une équipe totalement renouvelée.
Il y a des clients qui font leurs besoins dans la baignoire.
Les salariés racontent plus généralement leur conditions de travail dans ces hôtels de luxe. Et tout ce qui peut arriver quand “le client est roi”.