Comment gérer les collègues pénibles (à ne pas louper)

Diplomatie, tolérance et patience, les bonnes attitudes Personne n’est parfait....

Comment gérer les collègues pénibles (à ne pas louper)

 

La vie en entreprise est délicate à gérer et particulièrement entre collègues d’autant plus que l’on passe la majeure partie de la journée avec eux. Certains sont agréables à vivre, d’autres moins. Sympathiques, grincheux, tire-aux-flancs, délateurs… l’entreprise est une micro société qui réunit des profils aussi différents les uns des autres. Un peu de patience et une bonne dose de diplomatie vont permettre de gérer «les cas», sans clash et rendre l’atmosphère au travail convenable.

 

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Le petit chef (lui on connait…)
Imbu de lui-même et persuadé d’être le centre du monde, ce collègue est méprisant, hautain mais aussi dédaigneux et orgueilleux. Vous dire bonjour? Que nenni! La politesse ne fait pas partie de son vocabulaire. Etre au même niveau que ses collègues l’insupporte au plus haut point. Chaque occasion est bonne pour se faire remarquer et en même temps «descendre» ses collaborateurs. Se comportant avec condescendance, il regarde les autres de travers.

Blessant, voir même agressif, il aime mettre mal à l’aise les autres et leur mettre les bâtons dans les roues lui procure un réel plaisir. La tactique la plus rusée est la défense car le problème avec le collègue qui se prend pour le chef est qu’une indifférence signifiera pour lui un mépris encore plus grand. Tout d’abord, il faut attirer son attention sans pour autant le provoquer. Ensuite, il faut essayer de s’isoler avec lui dans un endroit calme. Le faire asseoir car cette position du corps facilite l’échange. Si la discussion comporte quelques réticences, il ne faut surtout pas jouer son jeu et le caresser dans le sens du poil. Vous deviendrez ainsi un de ses «amis» plutôt que son sous-fifre.

L’enquiquineur (ils sont nombreux)
Avec ce type de collègues, tout est sujet à discussion. De la stratégie à adopter à la couleur de la nouvelle machine à café tout en passant par la dernière coupe de cheveux de la standardiste : il a toujours quelque chose à dire, à partager ou à colporter. Mêlant vie privée et professionnelle, il juge et critique tout. Bon enfant et sympathique de premier abord, il devient très vite un véritable «boulet» difficile à contrôler.

Il reste cependant très peu nuisible professionnellement parlant sauf peut être au niveau de l’environnement de travail où il va être bruyant. La meilleure façon de le canaliser est tout d’abord d’attendre qu’il s’arrête de parler. Ensuite, il sera utile de lui expliquer gentiment avec beaucoup d’égards qu’il est susceptible de gêner l’ambiance générale de travail. Qu’il arrête ses critiques? Peu probable, mais qu’au moins il en diminue le débit.

L’envieux ( faite pas semblant de le découvrir) 
Ce type de collègue est une véritable plaie. Jaloux de la réussite des autres, il est constamment à la recherche d’un moyen pour les critiquer. En apparence ami avec tout le monde, il ne rate aucune occasion pour se faire remarquer. Adepte de la «méchanceté gratuite», sa jalousie peut déteindre sur son travail et celui des autres car sa malveillance quelque peu maladive lui dicte ses faits et gestes.

Hostile, il pense que tout le monde brigue son poste et cherche ainsi à les dévaloriser particulièrement avec les supérieurs hiérarchiques. Difficile à gérer, la meilleure des tactiques pour ne pas s’empoisonner la vie et aller à l’affrontement est de l’éviter et de l’ignorer autant que possible.

Le rapporteur (Qui ne l’a jamais croisé)
Présent dans tous les types d’entreprises, ce profil de collègue est un des plus dangereux et sans doute le plus indigne de confiance. Ragots et rumeurs sont son terrain de chasse préféré. Mauvaise langue, il use de sa sympathie apparente pour récolter un maximum d’information qu’il pourra ensuite «retraiter» et rapporter à son gré. Friand des malaises et disputes, son passe-temps favori est de créer la zizanie entre ses collègues, en déformant leurs dires et en les montant les uns contre les autres à coup d’insinuations, de remarques sous cape et de taquineries.

La meilleure façon d’arrêter ragots et rumeurs d’un colporteur est de le mettre face à ses responsabilités et de le démasquer. Une des solutions est de lui répéter ce que l’on vous a rapporté. Cependant il est plus salutaire d’éviter l’affrontement qui créerait un malaise, voilà pourquoi lui parler sur un ton interrogatif et non affirmatif est conseillé.

Le soupe au lait (pas toujours une femme)
Tout va de travers pour le râleur. Eternellement insatisfait, il se plaint perpétuellement à qui veut bien l’entendre et trouvent quelque chose à redire sur tout. Souvent, ses plaintes sont ponctuées par des «et» et des «mais». Monopolisant la parole, il enchaîne critiques sur critiques sans pour autant apporter un brin de solution. Personne n’est épargné sauf peut-être sa propre personne car le râleur est toujours le dernier à arriver le matin et le premier à partir le soir, son travail n’est jamais fait à temps étant toujours trop occupé à se plaindre au lieu de travailler.

Peu nuisible, il est pénible à supporter sans pour autant être d’un grand danger. Pour faire face à un soupe au lait, il faut attendre qu’il se calme. Si son humeur ne change pas, il faut essayer d’y mettre un terme. Pour cela, rien de mieux que d’aborder dans son sens dans un premier temps. Ensuite, la technique du miroir où vous reproduisez son comportement est également une bonne stratégie pour qu’il se rende compte de ses agissements. Baisser le ton tout doucement, il vous imitera.

L’angoissé (une enfance difficile) 
Monsieur «boule de stress» fait du pessimisme sa devise. Pour lui, les commandes n’arriveront jamais à temps, les projets n’aboutiront pas et ses collègues lui font perdre son temps. Tout le temps sur le qui-vive, il ne supporte pas le moindre imprévu et encore moins de venir en aide à ses collaborateurs, étant lui-même dépassé par les événements. Parlant très vite, il est là à courir de droite à gauche sans grande utilité.

Essayant de se surpasser mais se noyant dans un verre d’eau, il multiplie les gaffes et peut être réellement «nocif» en entreprise. La seule façon de faire face à ce type de profil est de l’aider à résoudre les problèmes dont il se plaint. Pour cela, il faut être à son écoute et ensuite chercher ensemble une solution. L’appui de l’ensemble de l’équipe peut contribuer à un regain de confiance en lui ce qui lui permettra de canaliser son stress.

Le lèche-bottes (un grand classique) 
Conscient que personne ne l’aime, le collègue lèche-bottes, est souvent isolé. Il aborde dans le sens du supérieur hiérarchique, peu importe ce qu’il dit. Hypocrite et opportuniste, il se plaît à faire des mains et des pieds pour entrer dans les faveurs du patron. D’ailleurs, aller faire ses courses ou lui ramener son café ne le dérange aucunement. Convaincu qu’être le copain du patron lui permettra d’avancer plus rapidement hiérarchiquement parlant, il use de toutes les stratégies pour s’en rapprocher. En effet, dévaloriser ses collègues et leur mettre les bâtons dans les roues ne le dérange aucunement. Pour gérer un lèche-bottes, le mieux est de lui faire croire que l’on est de son côté. On peut le flatter mais, sans non plus jouer l’humilité sur le long terme. Le mieux est encore de rester naturel tout en restant vigilant et en s’en méfiant.

L’original (ou l’ingérable)
Composer avec un collègue original ou bizarre peut s’avérer très difficile. En effet, quelque peu extraterrestre et décalé sur les bords, il vit dans son propre monde. Inaccessible et réservé, il ne daigne généralement pas se mélanger aux autres. Quand un de ses collaborateurs s’adresse à lui, il répond souvent pas des bribes de phrases incompréhensibles. Ne gênant personne, il se contente de se renfermer sur lui-même, il s’avère souvent être réfractaire aux idées du groupe. Si une situation n’est pas de son goût, il ne prendra même pas la peine de le formuler, se complaignant dans son mutisme.

Lorsque vous avez affaire à ce type de profil, la meilleure stratégie est de le pousser à parler. Il suffit pour cela de lui poser des questions ouvertes dont les réponses ne peuvent en aucun cas être oui ou non. Suite à ça, un regard amical le rassurera et pourra quelque peu lui «délier la langue» avec vous.

Zineb SATORI

www.leconomiste.com

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