Le 1er mai, Airbnb, c'est fini à Berlin!

Airbnb n’a décidément pas les faveurs de toutes les villes dans laquelle il s’implante. Les municipalités font régulièrement la chasse aux propriétaires et locataires qui louent (ou sous-louent) leur bien illégalement. Les offres de locations Airbnb se faisant au détriment des habitants souhaitant se loger, surtout dans des villes qui subissent déjà une pression immobilière importante. 24 000 logements ainsi « réservés » à ces touristes de passage dans la capitale allemande, 16 000 rien que sur la plateforme Airbnb.

Le 1er mai, Airbnb, c’est fini à Berlin!

 

Le 1er mai Airbnb c’est fini à Berlin. Mais on vous dit ce que vous pourrez encore faire.

Le 1er mai, Airbnb, c'est fini à Berlin!

Cela fait un petit moment que vous entendez sonner le glas d’Airbnb. Et bien le couperet est tombé et l’interdiction de la plateforme de location d’appartements entre particuliers entrera en vigueur dès le 1er mai.

Le Sénat de Berlin est resté inflexible malgré l’envoi d’un médiateur-négociateur américain par la firme.

Pourquoi cette interdiction ?

Il faut dire qu’Airbnb n’est pas étranger à la fulgurente augmentation du prix des loyers de la capitale.

En effet, le business lucratif et souvent non déclaré aux impôts que permet Airbnb a amené beaucoup de particuliers à ne plus proposer leurs appartements à la location habituelle, retirant ainsi du marché plus de 24.000 appartements (16.000 via Airbnb) pour les dédier aux touristes, enlevant en plus une mane importante aux hôteliers traditionnels.

“Dans certains immeubles, on trouve plus de touristes que de locataires”, dénonce le secrétaire d’État au Logement du Sénat de Berlin, Engelbert Lütke Daldrup

La conséquence en est une pénurie brutale d’appartements en location et donc des prix en forte hausse et une demande toujours plus grande, notamment dans le centre de Berlin.

L’avis du Sénat de Berlin

Ce qui rend Engelbert Lütke Daldrup furieux, c’est que la ville a “construit 12.000 logements en 2015, ce n’est pas pour qu’Airbnb réduise nos efforts à néant”.

Ainsi, pour le Sénat de Berlin, Airbnb pose à la fois un problème économique (concurrence déloyale avec l’hôtellerie), un problème fiscal (les revenus tirés de la plateforme sont rarement déclarés) et un problème social (les Berlinois les plus pauvres ne pouvaient plus se loger à l’intérieur du Ring).

Sachant que l’impact socio-urbain d’Airbnb n’allait que s’accentuer, puisque Berlin est devenue l’une des destinations les plus en vogue d’Europe avec plus de 30 millions de nuitées par an (+5,4% en 2015).

L’interdiction est aussi valable pour les concurrents d’Airbnb, comme Wimdu ou 9Flats. Ils devront désormais obtenir une autorisation officielle pour la location touristique.

Quelles seront désormais les alternatives à Airbnb ?

Il vous restera désormais la possibilité de louer une pièce de votre logement: “seule la location d’une pièce dans un appartement habité restera possible”, a tenu à préciser Engelbert Lütke Daldrup.

En gros, à bas Airbnb et vive le couchsurfing!

Berlin est à nous

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous