Quel avenir pour le travail à temps partagé ?

Il est probable que ce mode de travail se généralise sous l’impulsion d’entreprises ayant besoin de travailleurs très spécialisés pour les aider à répondre à des besoins ponctuels et spécifiques.

Quel avenir pour le travail à temps partagé ?

 

De plus en plus considéré comme une solution pertinente à la crise de l’emploi, le travail à temps partagé offre de la flexibilité à la fois aux entreprises et aux travailleurs. En partenariat avec l’IGS-RH, l’ANDRH (Association nationale des DRH) publie une étude esquissant les contours d’un nouveau visage de l’emploi en France. Eléments d’explication.

Quel avenir pour le travail à temps partagé ?

Le premier enseignement de cette étude est que 60% des travailleurs en temps partagé sont des femmes, lesquelles évoluent principalement dans le secteur des services (distribution, restauration, services à la personne, propreté…). Concernant l’âge de ces salariés, un peu moins de la moitié ont entre 40 et 49 ans. Autre information intéressante : près de 77 % des personnes en temps partagé déclarent avoir vécu un évènement important dans leur vie professionnelle (licenciement, conflit…). Pour autant, l’étude a fortement axé son focus sur les travailleurs cadres.

Pourquoi travailler à temps partiel ?
Selon cette étude, la raison principale des répondants a trait à la « volonté d’exercer un métier passion », souvent difficilement réalisable avec un mode de travail conventionnel. Lorsqu’ils sont cadres, ces salariés à temps partagé sont généralement en recherche de challenge et de diversité. Pour cause, ils sont susceptibles d’évoluer dans 2 à 3 sociétés en même temps et ainsi se confronter à des défis intellectuels ou stratégiques. Conséquence ? Plus de nouveauté dans leur travail au quotidien en contrepartie de l’obligation d’apporter de la valeur ajoutée à leurs différents employeurs.

Une réponse à la peur d’embaucher ?
Les entreprises ayant recours à cette solution le font majoritairement pour le recrutement de cadres (44 %), tandis que 14 % d’entre elles font ce choix pour le management de projets et 11 % pour le management d’équipes. D’après les répondants, les principaux bénéfices retirés dans le recours aux salariés à temps partagé sont les suivants : un apport de compétences (38 %), la possibilité de bénéficier de l’intervention d’un professionnel en fonction des besoins de l’entreprise (29 %) et celle de collaborer avec des professionnels qu’elles n’auraient pas pu recruter autrement (25 %)
Il est probable que ce mode de travail se généralise sous l’impulsion d’entreprises ayant besoin de travailleurs très spécialisés pour les aider à répondre à des besoins ponctuels et spécifiques. Les entreprises peuvent trouver des profils travaillant en temps partagé pour la direction des systèmes d’information, la direction financière ou encore marketing et digitale.
Un besoin plus marquant du côté des TPE/PME
Face à ce nouveau besoin des entreprises (dont beaucoup de TPE/PME), les sociétés de travail à temps partagé se généralisent. Elles recrutent en CDI des profils très spécialisés pour les mettre à disposition. Tout le monde est gagnant puisque non seulement le salarié bénéficie de la sécurité d’un CDI, mais il peut également prendre en charge des missions variées.
Pour en savoir plus sur le temps partagé, un nouveau portail dédié a été lancé. Son fondateur, David Bibard, directeur général d’Essentiel Gestion, souhaite à travers cette plateforme « faire se rencontrer des entreprises et des professionnels compétents pour répondre aux besoins à temps partiel récurrents des premiers, tout en permettant aux seconds de travailler pour plusieurs sociétés de façon régulière. »

Romain Giry

http://www.focusrh.com/strategie-rh/organisation-et-conseil/a-la-une/quel-avenir-pour-le-travail-a-temps-partage.html

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