Pas Heureux dans l’Hotellerie ? changez d’établissement

Pas Heureux dans l’Hotellerie ? changez d’établissement

 

Non ce message n’est pas provocateur. Il me semble logique et porteur d’espoir pour un certain nombres d’entres vous, dont je lis les messages chaque jour sur nos Réseaux sociaux. La pénurie dans nos métiers permet de trouver un autre poste ailleurs, et les formalités pour quitter une entreprises sont là pour aider les salariés ( Rupture conventionnelle, Démission).

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Le marché de l’emploi dans l’hôtellerie restauration est en crise. Tout le monde est au courant aujourd’hui, tant les articles se multiplient dans les journaux et sur les chaînes d’informations nationales.

Une enquête réalisée par Pôle emploi met en lumière le rôle essentiel dévolu au secteur de l’hôtellerie-restauration pour l’emploi dans notre pays. Le nombre de salariés a bondi de 25 % entre 2005 et 2017 pour dépasser aujourd’hui le million de personnes concernées.

Cependant le nombre de postes non pourvus est estimé autour de 100 000, alors que 12% des demandeurs d’emploi ne cherchent pas de travail.

L’arrivée imminante de salariés étrangers, non qualifiés à nos métiers, (hygiène, service, etc….) va quelque peu bouleverser le secteur.

La restauration porte le secteur avec près de 40 % des salariés âgés de moins de 30 ans…

C’est, d’ailleurs, clairement la restauration qui a été la plus dynamique sur la période, elle qui regroupe les trois quarts de l’emploi salarié des CHR (77,7 %). Dans son ensemble, l’hébergement-restauration constitue un véritable vivier d’emplois pour les jeunes, puisque 39,7 % des salariés y ont moins de 30 ans. Une proportion quasiment doublée par rapport à la moyenne tous secteurs confondus (20,6 %). L’âge moyen des salariés y est ainsi de 35,7 ans contre 41,1 ans tous secteurs confondus. À noter que les salariés de la restauration sont en moyenne plus jeunes que ceux de l’hébergement (34,8 ans contre 38,4 ans). Si comme dans l’ensemble de l’économie, la très grande majorité des salariés de l’hébergement et de la restauration, hors intérim, est en CDI, il n’en reste pas moins que le recours aux CDD et aux apprentis est plus important dans ce secteur (14,6 % de CDD contre 10,1 % pour l’ensemble des secteurs et 3,3 % d’apprentis contre 1,6 %). C’est surtout dans l’hébergement que le recours aux CDD est élevé puisqu’il représente plus d’un contrat sur cinq (22,2 %). L’ancienneté dans l’entreprise est donc logiquement assez faible dans la quasi-totalité des métiers de l’hôtellerie-restauration, en raison de la forte saisonnalité des emplois et du turnover.

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Des augmentations à prévoir dans les fonctions en pénurie de candidats

En 2017, la confiance économique retrouvée a engendré une pénurie de talents sur certains secteurs, en France comme en Europe. Des métiers comme ceux liés aux risques et à la conformité ont justifié d’une demande supérieure à l’offre de candidats, la sécurisation et la responsabilisation des entreprises étant plus que jamais au cœur de l’actualité.

En 2018, les entreprises vont mécaniquement ajuster les salaires et travailler sur leur attractivité. Alors que 81% des professionnels sont confiants dans les opportunités de leur secteur*, ce regain d’attractivité profitera à la fluidité du marché de l’emploi qui n’a cessé de progresser sur les 3 dernières années.

Ces augmentations toucheront en particulier ceux qui font le choix de changer de poste en 2018, une tendance encouragée par des volumes de recrutement accrus, le nombre d’offres d’emploi ayant progressé de 8% sur l’année 2017 par rapport à l’année 2016.**

« Les conditions de pénurie ont poussé les professionnels à demander de fortes augmentations lors de changements de poste. Cela correspond pour eux à une « prime de rattrapage » venant compenser des salaires plus bas sur les années précédentes », ajoute Antoine Morgaut.

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Il est temps pour vous, salariés de l’hotellerie, de regarder le marché, les offres, et de mettre votre poste dans la balance. Réactualisez votre cv, et lors d’un rendez vous avec votre recruteur, négociez un salaire au dessus de ce qui vous est proposé. Le manque de salariés doit vous aider dans cette démarche.

Mais attention, l’employeur, si il accepte un candidat plus cher, sera plus exigeant sur l’adéquation entre le poste et votre profil, ainsi que sur vos capacités à tenir la fonction. Il faudra être carré et irréprochable.

Un conseil pour les plus jeunes regardez vers l’étrangers. Trop peu de Français, par rapport aux autre pays, osent sauter le pas de l’expatriation, sur 2 ou 3 ans voir plus. Cette solution vous permet des expériences supplémentaires dans votre vie personnel, ainsi que des qualifications intéressantes pour votre CV. Un recruteur, aura toujours un oeil attentif pour un profil qui ose s’externaliser, ce qui prouve une ouverture d’esprit, une adaptabilité, presque impérative dans nos métiers. Et à votre retour en France vous aurez les employeurs auront un autre regard sur vous. Mais là aussi attention, changer de poste tous les 6 mois, est  rédhibitoire pour un recruteur.

 

Pourquoi demander une augmentation ? 

Une demande d’augmentation du salaire ne s’improvise pas. Pour commencer, vous devez avoir de bonnes raisons de demander une augmentation et pas seulement négocier par ce que vous aimeriez gagner plus :

  • Vous êtes en bons termes avec vos supérieurs : garder une bonne relation avec ses supérieurs est essentiel pour travailler dans un environnement sain, évoluer et espérer obtenir une augmentation.
  • Vous faites du travail de qualité : c’est une condition primordiale, on ne va pas accorder une augmentation à quelqu’un qui ne fait pas bien son travail.
  • Vous êtes rigoureux et assidu : un travail de qualité ne suffit pas, l’assiduité et le rigorisme sont des éléments que votre supérieur exigera et il a raison.
  • Vous avez atteint les objectifs tracés pour vous : disant que dans un an, vous devez accomplir deux projets ou apporter un certain nombre de clients. Si vous avez réussi vos objectifs, vous avez raison de demander une augmentation. D’ailleurs, il faut souvent attendre un an avant de faire une demande.
  • Vous êtes utile pour l’entreprise : vous êtes un bon élément pour le groupe, vous rapportez de l’argent à l’entreprise, votre retour client est excellent, vous avez contribué aux réductions de coûts, etc. Ce sont les arguments qui mesureront votre utilité pour l’entreprise et appuieront votre demande. Il est donc important de bien s’intégrer dans le groupe et de participer à sa bonne dynamique. Montrez toujours l’intérêt que vous avez pour l’évolution de l’entreprise en proposant des idées d’amélioration et des projets qui pourraient lui rapporter.
  • Vous gagnez moins que les autres : par les autres, on entend vos collègues et vos subordonnés. Si vous gagnez moins que vos subordonnés, il est peut-être temps de demander une augmentation. Quant à vos collègues, il faut prendre en compte le travail que fait chacun et son utilité pour l’entreprise. Vous n’êtes pas forcément désavantagé. Sachez aussi que c’est au moment d’entrer dans l’entreprise qu’il faut bien négocier son salaire et prouver ce que vous valez. Un salaire trop bas serait difficile à rattraper.
  • Vous gagnez moins que la moyenne du secteur : il est important de se renseigner sur les salaires pratiqués pour votre métier dans votre secteur et dans votre région. Vous trouverez ces informations auprès des syndicats et des ressources humaines, sur internet (simulateurs de salaires)… Ceci peut être utilisé comme argument lors de la négociation d’augmentation du salaire.

 

Ce qu’il faut faire

Maintenant que vous connaissez parfaitement vos raisons de demander une augmentation de salaire, il faut choisir le bon moment, voici quelques conseils sur ce qu’il faut faire :

  • Avant tout, une demande d’augmentation ne se fait pas à la porte du bureau ou au couloir.
  • Demandez un rendez-vous qui durera au moins une demi-heure pour avoir le temps de présenter vos arguments.
  • Évitez l’entretien annuel durant lequel tout le monde demande une augmentation. Vos chances seront réduites et votre part du gâteau sera petite.
  • Demandez après une réussite : vous avez fait un bon coup en décrochant un contrat important ou vous venez de finir (avec réussite) un grand projet.
  • Ne pas hésitez à reporter si votre supérieur a l’air soucieux, occupé, en mauvaise forme ou s’il y a des problèmes dans l’entreprise. Même obtenir un rendez-vous serait difficile dans ce cas.

C’est le jour J, vous allez discuter de l’augmentation de salaire avec votre supérieur. Ce n’est pas le moment  de se dégonfler ! Soyez sur de vous sans abuser non plus. Voici quelques conseils à suivre pour bien vous préparer :

  • Préparez des arguments concrets et chiffrés.
  • Vous devez montrer votre contribution à l’entreprise avec des faits réels : projets réalisés, objectifs atteints, risques pris, problèmes résolus, clients fidélisés… C’est ce qu’on appelle le dossier de performances.
  • Choisissez les bons mots : « Je veux une augmentation » n’est sans doute pas la bonne phrase pour commencer. Votre interlocuteur ne sera pas prêt à vous écouter et vos arguments ne seront pas entendus. Préférez plutôt des tournures comme « je voudrais discuter avec vous de mes idées pour mieux m’impliquer dans le développement de l’entreprise et de mes objectifs d’évolution personnelle » ou tout simplement « je voudrais discuter avec vous mes performances et s’il est possible d’envisager une augmentation de salaire ».
  • Soyez clair et précis : Ayant bien étudié votre demande et préparé vos arguments, vous avez sûrement une idée de l’augmentation que vous souhaitez. Vous pouvez par exemple négocier 100 euros supplémentaires ou une augmentation de 10 %. Une autre méthode consiste à proposer une fourchette plutôt qu’un chiffre précis. Cela permet de ne pas braquer votre interlocuteur et montrer votre souplesse. Mais la fourchette ne doit pas être trop large et le montant bas doit être acceptable pour vous. Dans les deux cas, il faut être clair dans ce que vous voulez.
  • Montrez votre intérêt pour l’entreprise : même si le but de l’entretien est d’obtenir une augmentation, parlez aussi de votre intention de vous investir dans l’entreprise et de participer à son évolution. Vous voulez recevoir, mais vous comptez aussi donner !

 

Ce qu’il ne faut pas faire

Encore plus important que ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Certaines choses sont à proscrire, ça ne vous apportera que des problèmes  :

  • Se laisser aller au travail : comme expliqué avant, personne ne voudra accorder une augmentation à quelqu’un qui ne fait pas bien son travail.
  • Demander une augmentation trop importante voire irréaliste d’un seul coup.
  • Se croire irremplaçable : comme on dit « personne n’est indispensable ».
  • Faire du chantage ou menacer de quitter l’entreprise : vous perdrez la confiance de votre supérieur.
  • Comparer votre salaire à celui de vos collègues : c’est comme dire à votre supérieur qu’il est injuste. Concentrez-vous plutôt sur ce que vous méritez pour ce que vous faites.
  • Se lamenter et trop parler de vos difficultés sans montrer comment vous les avez surmontés.
  • Mal réagir à un refus d’augmentation : dans ce cas vous risquez de vous mettre vos supérieurs à dos.

Il est fort probable que votre demande d’augmentation soit refusée. Dans ce cas, informez (poliment) votre supérieur que vous reviendrez à nouveau (après six mois par exemple) pour discuter l’augmentation de votre salaire.

Si cela ne fonctionne pas, il ne vous reste plus qu’à changer d’entreprise. Si vous jugez que vous n’êtes pas bien payé, n’ayez pas peur de mettre les voiles !

 

 Depuis les émissions de Télé-réalité, les Clients se prennent pour des professionnels et jugent tout

Hoteliers Restaurateurs, comment répondre aux besoins en recrutement dans ce secteur ?

Prévoir les futurs besoins : en plus de prévoir les équipes selon les pics d’activité, vous pourrez envisager les changements et évaluer votre besoin en établissant un dialogue régulier avec vos employés, notamment sur leurs souhaits d’évolution de carrière.

Fidéliser le personnel :si les pouvoirs publics mettent en place des mesures pour aider au recrutement à court ou plus long terme, il reste cependant un problème majeur : le personnel est souvent en mouvement et le turnover important. Les conseils pour fidéliser ses salariés :

– Mise en place d’une rémunération complémentaire, basée sur des ventes optionnelles, chiffres d’affaires, etc….  
– former et être à l’écoute du personnel pour une bonne intégration
– préserver un environnement agréable et une bonne ambiance de travail
– travailler sur une démarche d’accompagnement de ses salariés (parrainage par exemple)
– instaurer un management participatif

 

 

 

 

 

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