Les appétits haut de gamme de Paris Society

Les appétits haut de gamme de Paris Society

 

La société de Laurent de Gourcuff issue du monde de la nuit s’intéresse de plus en plus à la restauration et à l’événementiel. Elle s’appuie sur un actionnaire précieux, l’hôtelier Accor, au réseau mondial.
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Les appétits haut de gamme de Paris Society

Coco a ouvert à l’Opéra Garnier. Romain Ricard

Ce n’est pas pour rien qu’il a changé le nom de son entreprise et troqué « Noctis » pour « Paris Society »  : Laurent de Gourcuff veut désormais apparaître comme le représentant d’un certain art de vivre à la française, avec ses adresses exceptionnelles. L’ancien organisateur de soirées pour jeunes, connu comme un opérateur de la nuit, se tourne vers l’événementiel et la restauration haut de gamme. Une évolution stratégique justifiée parce que « la nuit marche moins qu’avant », explique-t-il, mais aussi parce qu’il veut développer les synergies avec son actionnaire (à 31 %) et partenaire à l’international, Accor , afin que Paris Society« apparaisse comme la marque ‘food and beverage’ de ses hôtels ».

Les appétits haut de gamme de Paris Society

Paris Society installé sur les Champs-Elysées.

Paris Society installé sur les Champs-Elysées.Paris Society

En attendant, Paris est la vitrine exceptionnelle de ses savoir-faire. Dernièrement, Laurent de Gourcuff a remporté le 52 Champs-Elysées, au-dessus de l’ancien Virgin Megastore investi par les Galeries Lafayette : sur le toit terrasse de 500 mètres carrés, à la vue sur tout Paris, il proposera en novembre un restaurant de 160 places à l’intérieur et 300 à l’extérieur, à la cuisine asiatique, avec potager sur le toit et grand chef aux commandes d’une table d’hôtes. « Peut-être ma plus belle affaire », souligne le patron de Paris Society qui vise les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Autre ouverture pour la rentrée : La Compagnie 1837 dans la gare Saint-Lazare, au premier étage, où Paris Society crée un espace de 400 mètres carrés sans murs, avec une hauteur sous plafond de 4,6 mètres. Le lieu qui conserve ses signes les plus fastueux (parquets, moulures, cheminées en marbre, boiseries) sera commercialisé pour des événements professionnels la semaine et des soirées dansantes ou privées le week-end, avec une capacité d’accueil d’un millier de personnes.

Une concession décrochée pour 15 ans. « Toutes nos concessions sont longues, à l’instar du restaurant Coco, dans l’enceinte de l’Opéra Garnier pour 17 ans. Au vu des investissements consentis, il faut généralement 5 ans pour avoir un retour », poursuit Laurent de Gourcuff.

Hors Paris, la PME française a décroché à Marseille Le Pavillon du Lac, d’une capacité de 600 personnes, réhabilité pour en faire une guinguette chic, sur une île, au coeur du parc botanique Borely, avec une terrasse paysagée au bord de l’eau. L’ouverture est prévue en 2020.

Plus de trente lieux

Paris Society dispose ainsi d’un catalogue de plus de trente lieux, essentiellement gagnés par appels d’offres auprès d’acteurs institutionnels : Monsieur Bleu au Palais de Tokyo, Loulou au Musée des Arts Décoratifs, La Girafe à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, le Château et la Clairière de Longchamp avec la Fondation Good Planet, les Jeudi by  ParisLongchamp pour France Galop… Nombre de ces sites génèrent de gros chiffres d’affaires : 10 millions pour le restaurant Apicius, 9 pour Loulou (décliné sur la plage de Ramatuelle), 6 pour la péniche Flow sur la Seine.

Loulou décliné à Ramatuelle
Loulou décliné à RamatuelleAmaury Brac

L’an dernier Paris Society a dépassé les 900 salariés et les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires : un tiers est généré par le festif (Raspoutine, Le Bridge, Castel, Bagatelle…), un tiers par les bonnes tables, et un tiers par l’événementiel, ces deux dernières activités ayant vocation à croître le plus vite. Dès cette année, les restaurants pèseront pour la moitié de l’activité.

Paris Society met 25 % des financements nécessaires à la rénovation et à la décoration très étudiée de ses espaces, des banques apportant le complément. L’expérience client fait le reste et Laurent de Gourcuff ne lésine pas sur les petites attentions : des lunettes de soleil, un parapluie, une bouteille d’eau, de la musique live…

Apicius, l'une des bonnes tables du groupe
Apicius, l’une des bonnes tables du groupeVirginie Garnier

A l’international, Paris Society a déjà une première affaire à Londres, à Covent Garden, un club à Marrakech, et une franchise à Los Angeles.

Laurent de Gourcuff rêve aussi d’ouvrir un hôtel de campagne pour les Parisiens à moins d’une heure de la capitale par l’autoroute A14, tout en n’excluant pas de répondre à un appel d’offres pour une salle de concert…

Source Les Echos Martine Robert

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