L’hôtellerie très haut de gamme souffre énormément

L’hôtellerie très haut de gamme souffre énormément

L’activité des hôtels et restaurants en France tend vers son niveau normal, mais certaines zones demeurent délaissées par les touristes. Invité d’Europe 1 dimanche, Laurent Duc, président Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) branche hôtellerie, a dressé un premier bilan du tourisme estival.
Le tourisme en ville a été particulièrement touché par la pandémie.
Le tourisme en ville a été particulièrement touché par la pandémie. © FRANCK FIFE / AFP
INTERVIEWPour la restauration et l’hôtellerie, l’été 2020 ne ressemblera à aucun autre. Malgré la pandémie de Covid-19, ces secteurs semblent retrouver un semblant d’activité, portés par les réservations des Français qui ne se rendront pas à l’étranger cette année. Au micro d’Europe 1 dimanche, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) branche hôtellerie, Laurent Duc, a affirmé que la situation était en train de se normaliser mais a constaté de fortes disparités selon les établissements. Le tourisme en ville est particulièrement touché et “l’hôtellerie très haut de gamme souffre énormément”, affirme-t-il.

Les nouvelles sont encourageantes si l’on en croit les propos de Laurent Duc. Un peu partout, les hôtels se remplissent, signe que la peur du virus et les contraintes sanitaires n’ont pas totalement annihilé les vacances des Français. Les établissements sur les littoraux seraient remplis à 80% par rapport aux chiffres de l’année 2019, et les réservations augmentent à la campagne et à la montagne. “C’est déjà bien par rapport au contexte dans lequel on est rentré dans la saison estivale”, affirme-t-il.

“Le chiffre d’affaires n’est pas là”

Mais dans certaines aires géographiques, la situation demeure préoccupante. Dans les grandes villes par exemple, le tourisme pâtit grandement de l’absence des étrangers. Laurent Duc cite notamment l’exemple de la Côte d’Azur ou encore de la capitale où “au moins 50 % des hôtels” seraient fermés. Seulement 80 % des hôtels resteraient ouverts à Bordeaux ou à Lyon avec de très faibles taux de remplissage, de 30 à 40 %. “Le chiffre d’affaires n’est pas là”, regrette-t-il ajoutant que “les entreprises ne feront pas plus de 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019”.

 

La fermeture forcée de nombreux établissements de nuit est un problème supplémentaire. Celle-ci pénaliserait l’ensemble de l’activité touristique en France. Surtout, elle donnerait lieu à des pratiques douteuses d’un point de vue sanitaire : “Des chefs d’entreprises s‘improvisent gérants de boites de nuit alors qu’ils ne le sont pas.” Le non-respect des gestes barrières est d’autant plus dommageable que les hôteliers cherchent à témoigner de leur strict respect des protocoles.

Europe 1

Source Europe 1

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