Le Top des objets les plus volés dans les hôtels
Serviettes de bain, peignoirs, ordinateurs télévision… Les vols dans les hôtels sont de plus en plus osés, top 20 des objets les plus convoités.
Wellness Heaven, site allemand d’évaluation d’hôtels dans le monde, vient de dévoiler sa nouvelle liste des objets les plus souvent volés dans les établissements. Ces résultats découlent du sondage effectué auprès de plus de 700 propriétaires et groupes hôteliers.
On aime tous les petits souvenirs
Qui n’a jamais emporté un petit souvenir d’un hôtel ? Un gel douche, une savonnette, des chaussons… Jusque-là, ce n’est pas du vol et les produits en question sont le plus souvent inclus dans le prix de votre chambre. Le souci vient des vols plus sérieux, du peignoir brodé aux couleurs du palace au démontage en règle de la chambre. Ces larcins représentent un coût moyen de 5.500 euros par an. Et peuvent atteindre 20.000 euros dans les cinq étoiles.
Top 20 des objets les plus volés dans les hôtels
1. Serviettes de bain
2. Peignoirs
3. Cintres
4. Stylo-billes
5. Couverts
6. Produits cosmétiques
7. Piles
8. Œuvres d’art
9. Draps de lit
10. Coussins
11. Différentes parties d’un service (Assiettes, tasses, verres…)
12. Télécommandes
13. Ordinateurs
14. Sèche-cheveux
15. Fers à repasser
16. Cafetières électriques
17. Lampes
18. Téléphones
19. Téléviseurs
20. Matelas
Pas de voleur-type
C’est désormais la règle dans les grands hôtels, le client signe à l’enregistrement un document, conditions générales de vente, qui autorise, à débiter sa carte de crédit pour l’utilisation du minibar et, le cas échéant, la disparition du peignoir.
Il n’y a pas de profil ou de clientèle type pour les vols. Du couple très distingué, insoupçonnable, à monsieur tout le monde, rien n’est détectable à l’accueil des clients. Lorsque nous constatons un vol, nous préférons, dans tous les cas, régler ces affaires à l’amiable pour notre image de marque
explique Laurent Duc, président de la branche Hôtellerie de l’ UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Et d’ajouter qu'”en la matière, le tact est le meilleur ami des hôteliers : Lorsque je travaillais à l’hôtel Nikko, nous rajoutions sur la facture du client qui avait embarqué le peignoir la mention ‘peignoir souvenir’ et bizarrement nous n’avions aucune protestation”.
Top 4 des disparitions les plus surprenantes
1- Paris. Dans un cinq étoiles parisien, une cliente a soigneusement défait le cadre d’une lithographie numérotée et a repeint le carton resté en dessous, façon Cocteau avec un tube de rouge à lèvre.
2- Paris. Un client a délicatement découpé la moquette sous son lit “king size” pour s’en faire un joli tapis…
3- Dans l’un des hôtels du groupe Starwood Hotels & Resorts Worldwide c’est un piano à queue qui a disparu le plus simplement du monde. Le trio de malfrats s’étaient fait passer pour des ouvriers venus récupérer le luxueux instrument …pour l’accorder.
4- USA. Le vol le plus improbable : C’est un couple d’américains qui demande, chose plutôt rare, à avoir vue sur le parking, histoire de garder un œil sur son véhicule. Le réceptionniste de l’Holiday Inn accède volontiers à la requête du couple sans se douter du résultat. Le lendemain matin la femme de ménage ouvre la porte et découvre la pièce totalement vide. Chaises, table, fauteuil, lit, matelas, rideaux, planche et fer à repasser, téléviseur, lampes, minibar. Plus le moindre objet dans la pièce… Le couple qui court toujours avait garé un camion juste derrière la fenêtre de la chambre pour faciliter le “déménagement”.
L’armada des hôteliers pour lutter contre les vols
Dans les palaces, il faut rester discret tout en accédant aux chambres. Les différents services d’hôtel passent au moins quatre fois par jour dans chaque chambre, une fois pour le petit déjeuner, une autre pour le ménage, une troisième pour passer l’aspirateur entre 12 et 14 heures pour ne pas déranger les amateurs de grasses matinées, et une dernière fois vers 19 heures pour préparer ou refaire le lit avant le coucher et poser le petit chocolat et le temps du lendemain.
Par ailleurs, même si l’efficacité reste relative, les établissements hôteliers s’équipent de plus en plus d’outils de dissuasions. Les caméras de surveillances placées devant, mais aussi aux quatre coins des hôtels, pour éviter les pillages en rez-de-jardin.
Les cartes magnétiques ont remplacés les clefs. Elles permettent de connaître les allées et venues des clients à distance, toutes les informations étant transmises au terminal de l’établissement.
Autres astuces : les vis antivol pour fixer les téléviseurs et objets de valeurs dans la chambre. Pour éviter le casse-tête des vols dans les mini bars, les établissements mettent à disposition de la clientèle des soft drinks déjà compris dans le prix de la chambre.
Robert Kassous
