Le Fabuleux Destin du Sommelier Bernard Neveu

Ce n’est pas un aboutissement mais on n’est pas loin. Après avoir créé une cave ici à Saint-Tropez de bout en bout, pour moi, c’est une marche supplémentaire. Tout ceci est aussi possible grâce à des rencontres avec les bonnes personnes, certaines prises de décisions et un bon réseau professionnel.

Le Fabuleux Destin du Sommelier Bernard Neveu

 

À seulement 33 ans, le chef sommelier de l’hôtel de Paris vient de quitter ses fonctions pour prendre un nouveau départ à… Paris, au sein du prestigieux palace, Le Bristol. Récit d’une brillante ascension

Le Fabuleux Destin du Sommelier Bernard Neveu

 

Le chapitre tropézien de sa vie est désormais refermé. En effet, Bernard Neveu, le chef sommelier, débarqué en janvier 2013 dans l’établissement 5 étoiles, vient de tirer sa révérence.
Il quitte les belles lumières de la Provence pour Paris, la Ville-Lumière. Un bond géographique doublé d’un retentissant bond dans sa carrière professionnelle.
Dans quelques jours, le 30 mars exactement, ce jeune sommelier, intégrera l’un des six palaces les plus prestigieux de la Capitale, le Bristol, rien de moins.
Et ce pour diriger la sommellerie du restaurant « L’Épicure », le 3 étoiles Michelin de l’hôtel avec une brigade de 10 sommeliers.
Une formidable ascension pour celui qui a démarré son apprentissage à 16 ans entre La Rochelle et Poitiers.
Rencontre et interview d’un nez fin et d’un palais déjà reconnu, avant son départ.

Vous allez avoir plus de responsabilités… Vous vous sentez prêt?
Pas du tout (rires). Bon, j’aborde ce palier avec un mélange de sérénité et d’excitation. C’est un hôtel de 188 chambres et suites, 600 salariés et qui ne connaît pas l’effet de saisonnalité. Ils ont une carte de 2500 références, 100000 bouteilles… Et il faut s’y prendre à l’avance pour avoir une table…

Ce poste est un peu le Graal pour tout sommelier…
Ce n’est pas un aboutissement mais on n’est pas loin. Après avoir créé une cave ici à Saint-Tropez de bout en bout, pour moi, c’est une marche supplémentaire.
Tout ceci est aussi possible grâce à des rencontres avec les bonnes personnes, certaines prises de décisions et un bon réseau professionnel.

D’où vient cette passion… On ne peut pas dire qu’elle vienne de la plus tendre enfance…
Oui, là aussi, c’est la rencontre avec un bon professeur car je ne suis pas issu d’une famille dans laquelle on boit du vin. Il n’y en avait pas à table. Mon père était cuisinier.
J’ai donc ouvert mon regard à 360° sur ce domaine et basculé dans un monde où j’ai dû tout apprendre. Avec cette notion de terroir et de millésime : ce qui fait que, chaque année, on remet les compteurs à zéro, même s’il y a, bien sûr, un profil vin/terroir.

Comment qualifieriez-vous votre métier, situé entre le vigneron qui crée le vin et le consommateur?
On est des passeurs de témoins. On est là pour écouter, conseiller le client. Mais aussi transmettre un savoir. Tout est une subtile alliance entre un moment, un plat et une envie. Et c’est fantastique quand la magie opère. Ma fierté du moment? Le guide Michelin 2015 appose une grappe de raisins quand il y a une bonne carte des vins. Il y en a désormais une cette année pour l’Hôtel de Paris…

Quel est le meilleur vin du golfe de Saint-Tropez?
Ne me demandez pas ça, c’est compliqué mais j’ai fait des découvertes inoubliables avec Guy Sauron (La Môle), Karim Jéribi (Gassin) et Olivier Fuchs (caviste à Saint-Tropez).

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