Le dispositif national des "Cafés Culture" est lancé !

Le ministère de la Culture vient d’annoncer le lancement d’un Groupe d’intérêt public (GIP) "Cafés Cultures" visant à mettre en place un fonds d’aide national à l’emploi artistique dans les cafés.

Le dispositif national des “Cafés Culture” est lancé !

 

Le dispositif national des cafés-culture a été lancé officiellement le 29 mars, par la signature du protocole d’accord entre le Snam-CGT et l’UMIH. Les porteurs du projet et le ministère de la Culture étaient réunis pour présenter ce nouveau dispositif. Protocole d’accord, démarche interministérielle, fonds d’aide à l’emploi artistique direct, les différents axes du projet ont été détaillés.

Le dispositif national des "Cafés Culture" est lancé !

Le dispositif national des “Cafés Culture” est lancé !

Les porteurs de ce projet, le Collectif Culture Bar-Bars, le SNAM CGT, l’UMIH, la CPIH, la Ville de Nantes au nom de l’association des Maires des Grandes Villes de France, les Régions Pays de la Loire et Aquitaine, le Pôle (Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire) et le RAMA (Réseau Musiques Actuelles Aquitain) ainsi que le Ministère de la Culture (DGCA) se sont réunis le mardi 29 mars pour lancer officiellement la plateforme des cafés-culture.

Présentée fin 2010, la plateforme mise en place vise à favoriser les conditions de l’emploi artistique, dans les cafés cultures.

Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH, et Marc Slyper, délégué général du Snam-CGT, ont signé le protocole de bonnes pratiques concernant la programmation et la diffusion d’artistes interprètes.

Le Ministère de la Culture, représenté par André Cayot (Conseiller musiques actuelles, DGCA) et Agnès Toullieux (Chef du Bureau de l’emploi, DGCA) ont tout d’abord rappelé leur soutien à ce projet dès son initiation, il y a plus de 3 ans. Agnès Toullieux a détaillé les actions que le ministère de la Culture engage avec d’autres ministères : l’économie et les finances pour les questions techniques du fonds de dotation, le Travail pour la validation des principes, l’Intérieur pour les questions liées au reclassement des bars en salles de spectacle. Sur ce dernier point, une commission centrale de sécurité est mise en place, et une lettre interministérielle sera signée. Concernant la réglementation sur le bruit, une circulaire sera également transmise.
Pour le moment, l’État n’intervient pas financièrement dans le dispositif, mais Marc Slyper espère qu’il interviendra sur son fonctionnement, afin que la totalité du fonds d’aide bénéficie aux artistes.

La région Pays de la Loire fait également partie des porteurs du projet depuis le début, suite au constat de la baisse du nombre d’artistes musiciens indemnisés et à la disparition des cafés culture, et investit 100 000 € dans ce dispositif. Pour Alain Gralepois, vice Président du Conseil régional, ce dispositif est “à la fois exemplaire et expérimental” car il répond à une “situation d’urgence”, et une telle action n’a jamais été mise en place auparavant. “On partage une même volonté de se battre pour un diversité culturelle”, résume-t-il. Denis Tallédec, directeur de la plateforme, rappelle le constat de la bipolarisation grandissante du financement des lieux, entre soutiens publics accrus pour certains et ultra-commercialisation pour d’autres.

Emploi artistique et pratique amateur

Jean-Louis Jossic et Pierre-Yves Le Brun de la ville de Nantes insistent également sur la nécessité de soutenir l’emploi artistique, aussi bien dans les bars que dans les petits lieux.Marc Slyper a rappelé les objectifs de ce dispositif : 30 000 journées de travail de musicien indemnisées, encadrement des pratiques amateurs dans le cadre non lucratif, extension du dispositif aux petites salles… Parallèlement, Agnès Toullieux se félicite de ce “premier exemple de démarche sectorielle pour les pratiques amateurs “. “Ce protocole sert de base pour le contrôle du ministère du Travail”, a-t-elle ajouté. Il s’agit en effet pour les amateurs de pratiquer leur passion et pour les professionnels d’exercer leur métier en bonne intelligence. Ainsi, pour éviter la concurrence, le cadre non-lucratif de la pratique amateur est détaillé : aucune billetterie, pas de surcoût sur les consommations, aucune recette sur le concert, les groupes doivent être originaires du département ou des départements limitrophes du lieu. Les “artistes amateurs” devront déclarer sur l’honneur leur statut dans un registre présent dans chaque bar.
Eric Lejeune, vice-président ducollectif Culture Bar-Bars, précise bien que “tout reste à faire” pour atteindre des résultats concrets. La question du module de formation adapté sur la sécurité n’a en effet pas été détaillée.
L’effet de contagion gagne les collectivités…

Les collectivités territoriales sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser au projet : “l’effet de contagion nous gagne”, précise une personne en charge des affaires culturelles de la région Poitou-Charentes. Dans le département de la Sarthe, la décision de soutenir le projet a été votée à l’unanimité, avec un intérêt particulier porté sur l’enjeu de l’aménagement du territoire.
Ainsi, le dispositif vise à être étendu dans plusieurs autres régions, notamment en Île-de-France et à Paris, où les collectivités se sont montrées intéressées.
Le Collectif Culture Bar-Bars a d’ailleurs annoncé l’ouverture de son antenne parisienne le 2 mai prochain.

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