Fortunes de l’Hôtellerie Restauration : ma très grande entreprise ne connait pas la crise

Les investisseurs au nez fin et les héritiers d’empire côtoient les entrepreneurs visionnaires, actifs ou émérites.....

Fortunes de l’Hôtellerie Restauration : ma très grande entreprise ne connait pas la crise

Inamovible au sommet du classement établi par Challenges, Pierre Bellon, 85 ans, s’approche à reculons de la retraite ! Ce n’est qu’en janvier 2016 que le fondateur de Sodexo (en 1966), cèdera sa place de président du conseil d’administration à sa fille Sophie Bellon, qui exerce depuis 20 ans dans le groupe, leader mondial de la restauration et des services. Pierre Bellon et sa famille contrôlent, via Bellon SA, environ 38 % du capital et la majorité des droits de votes de Sodexo. Un contrôle familial du capital verrouillé pour cinquante ans.

 

Fortunes de l’Hôtellerie Restauration : ma très grande entreprise ne connait pas la crise

Encore plus riches, et plus nombreux à l’être ! 2015 est une nouvelle année record pour les grandes fortunes professionnelles de la branche. Avec trois milliardaires contre deux en 2014, Martine Primat (Primland) rejoignant Pierre Bellon (Sodexo) et Louis Le Duff (Groupe Le Duff). Et 31 multi millionnaires au lieu de 25 à figurer dans le Top 500, parmi lesquels Guy Donat (Valotel France), le trio Marciano-Louis-De Schompré (Sushi Shop) et Alain Ducasse, qui clôt, à la cinq centième place, le classement annuel réalisé par le magazine Challenges.

Nos 34 richissimes se partagent au total un patrimoine professionnel d’une valeur de 14,607 milliards d’euros, en progression de 11,3 % sur 2014. Aussi impressionnants soient-ils, ces chiffres révèlent pourtant la relative sous-représentation de l’Hôtellerie Restauration dans le classement des 500 plus grandes fortunes professionnelles françaises.
Car si ces 34 très fortunés ne représentent « que » 6,8 % de leur effectif, leur fortune globale pèse encore moins : 3,2 % « seulement » des 460 milliards d’euros cumulés par les 500. Sa position s’améliore pourtant et sort peu à peu de la marginalité. Songez qu’en 2012, on ne comptait encore que 14 hôteliers et restaurateurs dans les 500 Challenges, qui ne pesaient qu’ 1,9 % de la richesse totale.
Nous voyons deux explications à cette meilleure visibilité de l’Hôtellerie Restauration. D’une part, les enquêteurs de la rédaction de Challenges ont fini par mieux identifier les grands portefeuilles hôteliers. Le classement 2013 franchissant un seuil de crédibilité avec l’entrée de 17 ténors dans le Top, d’Anne Jousse à Olivier Carvin, de Céline et Jean-Bernard Falco à Loïc et Luc Giroud. D’autre part, il est encore possible de constituer un très gros patrimoine dans ce secteur, en dépit de la crise qui persiste dans l’hexagone, le PIB de la branche étant à nouveau en recul en 2014, mais encore plus prononcé (-2,5 % selon les données provisoires de l’Insee).

Comment s’y sont-ils pris, ces nouveaux très riches ? Restaurateurs, ils ont choisi d’étendre leur périmètre à la planète (cf. Bellon, Le Duff, Sadran, Ducasse), sans que cet internationalisme devienne une règle absolue (cf. les hexagonaux Costes, Bertrand et autres Marciano-Louis-De Schompré). Hôtelier et/ou investisseur (Falco, Carvin, Costes, Sauvage-Vaurs), ils ont ciblé, non sans risque, des murs et des fonds présentant un fort potentiel de valorisation, celle-ci passant par une montée en gamme des hôtels.
Cette année encore, ce classement reflète donc bien la diversité des profils de nos richissimes.

Les investisseurs au nez fin et les héritiers d’empire côtoient les entrepreneurs visionnaires, actifs ou émérites (cf. Bellon, Zolade, Dubrule-Pélisson, Brémond ou Le Duff). Ceux qui ont innové et créé des concepts industriels qui boostent toute une branche d’activité : hôtellerie de chaîne et de marque, résidences de tourisme, franchise, restauration sous contrat, titres de services et services hôteliers.

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