Ekim lance ses Pazzi, premiers robots pizzaïolos

Ce n’est plus un fantasme ! Après les robots de cuisine, les robots cuisiniers pourraient faire leur entrée dans la restauration française d’ici fin 2018. C’est en tout cas l’objectif de la start-up Ekim qui n’ambitionne pas moins d’engager une “Food Robolution” sur le marché de la restauration rapide… En s’attaquant d’abord au secteur de la pizza.

Ekim a en effet dévoilé sur le salon VivaTech (24 au 26 mai à Paris – porte de Versailles) son concept de pizzéria 100 % automatisée nommé Pazzi. Ses robots pizzaïolos aux bras multiples seraient capables, c’est en tout cas leur promesse, de produire des pizzas 7 jour sur 7 et 24 heures sur 24, à raison d’1pizza livrée toutes les 30 secondes, ce qui ferait donc 120 pizzas par heure.

Ekim avance plusieurs arguments pour ses Pazzi. La qualité des ingrédients français et italiens employés. Un délai de livraison court et respecté. Une personnalisation “à l’infini” des recettes de pizza avec 500 000 combinaisons possibles. Une expérience visuelle excitante pour les clients. Et une autonomie complète du process, sans aucune intervention humaine, du moins dans sa version corner.

La technologie désormais au point (elle est signée par deux jeunes ingénieurs, Sébastien Roverso et Cyril Hamon), Ekim s’attaque au développement commercial après une levée de fonds de 2,2 millions de fonds auprès des sociétés de capital-risque Partech et Daphn.

Ekim, explique son patron Philippe Goldman, prévoit de livrer un pilote en France d’ici la fin de cette année. A partir de 2019, il proposera Pazzi en franchise ou licence dans différents formats : mode assis, à emporter, food court ou drive-in à terme.

Pazzi se positionne comme un concept global de restauration rapide “tech good food” adapté aux lieux de flux et de transit : gares, aéroports, grands boulevards, centres commerciaux, grands magasins ou campus. Son offre pourra inclure également boissons, desserts et salades. Et dans ce cas, une intervention humaine sera sans doute nécessaire.

Plus de cuisiniers, mais de la qualité de produits et la caution d’un champion du monde de la pizza ! 

Ekim s’est offert la caution du chef Thierry Graffagnino, Cet ancien triple champion du monde de la pizza signe la pâte et les recettes des pizzas.
La pâte, fraîche, est faite localement et cuite sur pierre.
Les ingrédients viennent d’Italie et de France : de la farine de blé des Moulins Familiaux, des légumes bio, des fromages AOP, du jambon clean label BBC, et des poissons issus de la pêche durable.
Ici en photo, la Pizza Nono Ciccillo & Provençale, créées par chef Thierry Graffagnino, préparées par nos robots Pazzi.  Crédit photo © Marine Brusson.

Garnissage, cuisson, personnalisation, mise en boite… images de quelques opérations réalisées par les robots en cuisine

A propos du constructeur

Start up française spécialisée dans la food tech créée en décembre 2013 par deux ingénieurs français, Sébastien Roverso et Cyrill Hamon toujours dirigeants de l’entreprise.
2,5 M€ ont été injectés depuis sa création et jusqu’en 2016 notamment par des amis et de la famille, la BPI et le Crédit Impôt Recherche. Ces financements ont permis de couvrir toute la phase R&D, concrétisée par la délivrance de 3 brevets français.
2,2 M€ supplémentaires ont été investis entre fin 2017 et mai 2018 par  deux fonds français d’investissement en capital innovation, Partech et Daphni (à 50/50), pour permettre la commercialisation de son concept.
EKIM est composé de 6 collaborateurs, la plupart ingénieurs dont Sébastien Roverso et Cyrill Hamon. Philippe Goldman est le CEO. EKIM commercialisera son concept dès janvier 2019 sous la marque Pazzi.
Les bureaux et l’atelier de R&D où se trouvent les premiers robots d’Ekim sont situés à Montévrain (77) – Marne la Vallée. La fabrication des machines robotisées a été réalisées par des entreprises françaises, notamment le groupe Mind.
D’autres organisations ont collaboré au projet : Sysaxes, par le prêt des robots Universal Robots, Acrelec, entreprise leader dans les écrans phygitaux dans le cadre de son programme start up et le centre de recherche de Strate école de design à Sèvres.