DISPARITION DU CHEF TAKU SEKINE – UNE VIE BRISÉE

DISPARITION DU CHEF TAKU SEKINE – UNE VIE BRISÉE

signature-food-and-sens Triste nouvelle d’apprendre la disparition du chef parisien Taku Sekine, un chef au talent immense, un futur grand qui savait allier comme personne ses racines culinaires japonaise avec la cuisine française. À F&S, nous étions fan de sa cuisine, et durant le confinement, tous les jours il nous a régalé de ses recettes faites à la maison, diffusées en vidéo sur son compte Instagram, réalisées parfois en famille, un vrai bonheur ( à ce jour brisé ).

DISPARITION DU CHEF TAKU SEKINE – UNE VIE BRISÉE

Parfois l’histoire se répète, et pas grand monde prend leçon du passé, on ne peut que rester amer lorsque de tels drames surgissent.

Voilà ce qu’en dit le quotidien Vanity Fair

Chef parmi les plus célébrés de la scène parisienne, Taku Sekine a mis fin à ses jours le 28 septembre 2020, a annoncé sa compagne Sarah Berger dans le communiqué suivant publié sur Instagram :

« Sa compagne, son fils, sa famille et tous ses amis ont l’immense douleur de devoir annoncer la disparition de Taku SEKINE, le chef nippo-français au talent reconnu par ses pairs.

Les conditions de la mort de Taku SEKINE ne sont ni ordinaires ni accidentelles. Taku SEKINE a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé -, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement. Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku SEKINE.

Ces personnes mal intentionnées, bafouant toute déontologie et toute règle de respect de la présomption d’innocence, ont fait courir des ragots mensongers sur les réseaux sociaux et ont organisé une brutale campagne de destruction du réseau de Taku SEKINE, appelant chaque acteur du milieu de la gastronomie pour répandre des calomnies et les mettant en garde de travailler avec lui. Ils n’ont bien sûr jamais osé le contacter directement.

Privé de son droit d’exercer son talent, Taku SEKINE, qui vivait pour la cuisine, s’est enfermé en l’espace de deux mois dans une violente spirale de dépression. Cette atteinte à son honneur et à son intégrité était profonde. Dans un processus dépressif identifié et connu des médecins, Taku SEKINE a perdu de vue comment il pouvait s’extraire de ce déferlement.

Taku SEKINE n’a jamais été poursuivi ni fait l’objet d’aucune plainte. Il n’a pas davantage fui au Japon, contrairement à ce que le même média avait osé ajouter sans même accepter de modifier ce mensonge manifeste. Il est resté en France, auprès des siens, profondément éprouvé dans sa culture japonaise, irriguée de valeurs d’honneur. »

DISPARITION DU CHEF TAKU SEKINE – UNE VIE BRISÉE

Au cours de l’été, des rumeurs l’accusant d’agressions sexuelles se sont répandues dans le milieu de la cuisine. Sur Instagram, un témoignage et de nombreux posts les relayaient sans jamais citer le nom du célèbre chef, invoquant la « présomption d’innocence » (qui dans ce contexte semble avoir été confondue avec le risque de la diffamation). À la fin du mois d’août, le site d’infos sur la restauration Atabula s’est fait l’écho d’une enquête journalistique en cours sur le sujet, évoquant un « célèbre chef parisien », bientôt rejoint par les magazines people Voiciet Purepeople. Quelques semaines plus tard, Atabula jetait son nom en patûre, sans qu’aucune enquête de fond n’ait été publiée ni de plainte déposée : « Suite aux plaintes d’agressions sexuelles et de viols en cours et à venir contre Taku Sekine, le chef aurait pris la poudre d’escampette au Japon », une information que le principal concerné nous avait immédiatement démentie par message. Bouleversé, il avait réfuté les accusations contre lui et nous avait affirmé son intention de se battre. C’était il y a vingt jours.

Après des études de Sciences politiques au Japon, Taku Sekine s’était formé à la cuisine en passant derrière les fourneaux de figures de la gastronomie française, Alain Ducasse chez Beige (Tokyo) et au Plaza Athénée à Paris puis Hélène Darroze à Londres, avant d’ouvrir Dersou, micro-restaurant élu Meilleure Table du Fooding en 2016 célébré pour le génie de ses accords mets-cocktails. En 2019, l’ouverture de Cheval d’Or, cantine chic du XIXe laissant libre court aux multiples inspirations asiatiques de ce cuisinier nomade fut, elle, récompensée du Fooding d’honneur 2020.

Source Food&Sens

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