Covid-19. Privés de loyers, 740 propriétaires attaquent Pierre et Vacances-Center Parcs
Un groupe de 740 propriétaires de cottages au sein de quatre Center Parcs attaquent le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances-Center Parcs devant le tribunal judiciaire de Paris, pour obtenir le règlement de loyers non versés pendant le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19.
Selon le texte de l’assignation délivrée jeudi 4 février au groupe, des propriétaires au sein des Center Parcs des domaines des Trois Forêts, du Bois aux Daims, des Bois Francs et des Hauts de Bruyère souhaitent voir la société exploitante des cottages être condamnée à payer deux mois et demi de loyers, non versés pendant le premier confinement.
Cela représente quelque 2,2 millions d’euros – soit environ 2 000 à 3 500 € par propriétaire-, a précisé leur avocat Patrick Tabet et la procédure au fond devrait prendre environ neuf mois.
Ces particuliers sont des propriétaires individuels de cottages exploités par Center Parcs qui les loue à une clientèle touristique, accompagnés de services (restaurants, activités…) et leur reverse un loyer trimestriel ou annuel, comprenant parfois des droits de séjours dans leur bien immobilier.
Le confinement, un cas de force majeure ?
Regroupés en associations, ils veulent récupérer le paiement des loyers dont Center Parcs a décidé unilatéralement d’interrompre le paiement
pendant le premier confinement décidé par le gouvernement le 16 mars en arguant notamment que les « biens loués (étaient) indisponibles pour cause de force majeure ».
Contestant cette position, les propriétaires pourraient concéder un échelonnement, mais ils n’abandonneront pas leurs loyers
, a affirmé Me Tabet. Le recours inclura bientôt la même demande pour le deuxième confinement, ce qui devrait au moins doubler la somme réclamée.
De plus, l’avocat va lancer une action similaire au nom d’une centaine de copropriétaires contre Villages Nature Tourisme
.
La dette du groupe a bondi
Durement touché par la crise sanitaire qui l’a contraint à fermer la quasi-totalité de ses 26 sites Center Parcs en Europe le 2 novembre, le groupe a vu son activité divisée par deux sur les trois derniers mois de 2020.
Disant ne pas [avoir] connaissance
de cette assignation, une porte-parole du groupe a indiqué que neuf procédures contentieuses étaient en cours, concernant essentiellement des résidences Pierre et Vacances et Adagio.
Mardi s’est ouverte une procédure de conciliation amiable qui doit permettre au groupe de discuter avec ses créanciers, alors que sa dette a bondi à 330,6 millions d’euros – dont 240 millions d’euros de prêt garanti par l’État – contre 130,9 millions un an auparavant.
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