Commissions élevées et concurrence faussée : « Les hôteliers comme moi sont pris en otage par Booking »

Pour l’UMHI l’engagement pour qu’il y ait davantage de régulation ne date pas d’hier. Mais l’Espagne se réveille. Booking est persuadé qu’il n’y a pas de souci, qu’ils nous rendent un service. Nous, nous estimons qu’ils abusent de leur position dominante. » Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

Malgré le courrier envoyé l’été dernier par l’UMIH à la Répression des fraudes puis le rendez-vous en novembre avec le cabinet d’Olivia Grégoire, la ministre du Tourisme, n’ont pas permis de faire changer les choses. 

« Nous allons remonter au créneau. Booking a déjà été retoqué au niveau européen ces derniers mois en voulant racheter un concurrent. Ils sont dans les radars. »

Christine Messeant Welter Véronique SIEGEL Brice Sannac Hugues BAALOUCH Aurore Iwanciw 

Comme Christine Welter, propriétaire d’un hôtel 4 étoiles à Cannes (Alpes-Maritimes), de nombreux hôteliers français dénoncent les pratiques de la plate-forme néerlandaise. Et réclament une prise de position au niveau européen.

A la tête d’un 4 étoiles à Cannes, Christine Welter dénonce le « Booking sponsored benefit », un système qui autorise le géant de la réservation à baisser ses marges et à pratiquer un prix moins élevé que celui de l’hôtelier. LP/Laurent Carre.

Les promeneurs réapparaissent sur la Croisette de Cannes, attirés par l’arrivée timide du printemps. À deux pas de là, la sonnerie du téléphone de l’hôtel 4 étoiles de Christine Welter résonne régulièrement dans le hall d’accueil, signe que le début de la saison est imminent. Pourtant, la gérante est en colère.

La plateforme s’arrange pour avoir le droit d’afficher un prix moins cher et capter ainsi plein de réservations et donc des commissions.

d’afficher un prix moins cher et capter plein de réservations. Or, avec la commission que nous versons, ces transactions via Booking représentent un manque à gagner important pour nous ! »

Source Le Parisien

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