Colony Capital et AccorHotels repreneurs de Maranatha

Royal Saint Honoré

Situé au 221 rue Saint-Honoré (Paris 1er) Le Royal Saint-Honoré, un 4 étoiles de 64 chambres et 4 suites assorti d’un restaurant bar le Saint O, a été mis en redressement judiciaire le 10 janvier 2018. Il fait partie des bijoux de famille de l’ex groupe Maranatha, regroupés au sein des Hôtels du Roy, valorisés selon les scénarios, entre 500 et 400 millions d’euros. Les Hôtels du Roy avaient été repris par Maranatha et le fonds d’investissement Cale Street. Le futur repreneur devra rembourser à Cale Street, de l’ordre de 305 millions d’euros (créance principale de de 275 M€ et intérêts compris).

Le tribunal de commerce de Marseille, présidé par Bruno Nivière, a désigné le 17 octobre le fonds d’investissement américain Colony Capital et le groupe AccorHotels comme repreneurs de la SAS Maranatha, société de gestion d’actifs dans l’hôtellerie de luxe qui avait été placée en redressement judiciaire le 27 septembre 2017, apprend-t-on de source judiciaire.

L’offre de 450 millions d’euros présentée par Colony et AccorHotels le 17 septembre au tribunal consulaite a été jugée comme celle qui “offre une solution de sortie immédiate la plus satisfaisante, bien que cela entérine une perte pour les investisseurs privés”, dans le jugement publié mercredi.

Fort de quelque 60 établissements regroupés dans deux pôles, le pôle Historique et le pôle Hôtels du Roy, pour 1.800 salariés, le groupe Maranatha, dirigé par Olivier Carvin et basé à Marseille, avait été placé en redressement judiciaire le 27 septembre 2017, laissant sur le carreau des milliers de petits investisseurs à qui avaient été promis des rendements de 6 à 8%.
L’offre de Colony et AccorHotels prévoit le maintien de la totalité des emplois, le repreneur s’engageant à ne procéder à aucun plan social dans les deux ans suivant le plan de cession.

Le tribunal devait trancher notamment entre les propositions de reprise de Colony Capital associé à Accor Hotels pour la reprise des Hôtels du Roy, de Tikhenau Capital associé à LGH, mais aussi d’Appolo avec 123IM et Paris In et d’Attestor Capital associé à Loxi Hospitality.

Cale Street Partners a signé un accord avec quatre des candidats à la reprise lui permettant de récupérer l’intégralité de sa créance et des intérêts.

“C’est une décision acceptable pour les investisseurs que je représente, des discussions seront possibles avec le repreneur”, a déclaré à Reuters Me Phlipp Pechayre, avocat de Codimma, collectif regroupant 1 500 des 6 000 épargnants lésés. Codimma soutenait la proposition d’Appolo-123 IM.

“Ce n’est pas la solution idéale mais je pense qu’elle pourra être validée par les assemblées générales”.

Le projet de reprise retenu par le tribunal de commerce devra être validé par les assemblées générales des sociétés portant les actifs.

Fort de quelque 60 établissements regroupés dans deux pôles, le pôle Historique et le pôle Hôtels du Roy, pour 1.800 salariés, le groupe Maranatha, dirigé par Olivier Carvin et basé à Marseille, avait été placé en redressement judiciaire le 27 septembre 2017, laissant sur le carreau des milliers d’investisseurs à qui avaient été promis des rendements de 6 à 8%.

20 propositions initiales, 9 retenues au final Des 20 propositions initiales de reprise, n’en demeure donc plus que neuf qui ont en commun d’avoir été examinées par les représentants des salariés. Celle dite de “l’Alliance” qui regroupe le fonds Appolo, 123 Venture et Paris Inn, ainsi que celle portée par Tikehau-LGH, ont reçu un avis favorable. Mais pas celle du fonds Colony North Star associé au géant Accor, qui figure pourtant parmi les favoris et à propos de laquelle a couru la rumeur d’une intervention de Nicolas Sarkozy, lors de sa venue à Marseille le 17 septembre dernier. Les salariés ne sont pas non plus favorables au groupe Lagrange que soutien l’Adefima, ni aux offres CID Hôtel, IC2S,Attestor, Honotel etBenson Elliot. “Ce qui ne veut pas dire que nous ne soutiendrons pas le repreneur que choisira le tribunal”, précise Sylvie Lieutaud, représentante de la centaine de salariés de la maison mère de Maranatha. Un argument pèsera toutefois lourdement au moment du choix : Cale Street. Car de toute évidence, n’ont une chance de l’emporter que ceux des candidats qui ont au préalable négocié avec le fonds koweïtien. (avec AFP)

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