L’hôtelier Maranatha joue son avenir au tribunal

L’hôtelier Maranatha joue son avenir au tribunal

 

EXCLUSIF – Le procureur de la République devrait demander le placement en redressement judiciaire du groupe hôtelier. Espérons pour les 3000 salariés du groupe qu’une solution positive soit trouvée.

Audience cruciale au tribunal de commerce de Marseille. Cinquième groupe hôtelier français, Maranatha était convoqué à 9 heures, à la demande du président du tribunal. Ce dernier était inquiet de la situation économique de l’entreprise de 3000 salariés, qui exploite 60 hôtels, à Paris (California, Pont-Royal), sur la Côte d’Azur (La Pérouse, à Nice) et dans les Alpes ; les murs de ces hôtels sont détenus par près de 6 000 particuliers investisseurs. Selon nos informations, le procureur de la République devrait demander le placement en redressement judiciaire de Maranatha.

Les avocats du groupe, Bernard Bouquet et Maurice Lantourne, vont de leur côté tenter de prouver qu’il n’y a pas lieu de placer Maranatha en redressement judiciaire, dans la mesure où le groupe n’est pas en état de cessation de paiement.

 L'hôtelier Maranatha joue son avenir au tribunal

«Maranatha a connu un passage à vide l’an passé suite aux attentats de Paris et Nice, mais les chiffres sont remontés cet été»

«Maranatha a connu un passage à vide l’an passé suite aux attentats de Paris et Nice, mais les chiffres sont remontés cet été», explique un proche du groupe. Surtout, Olivier Carvin, le président fondateur de Maranatha, devrait expliquer qu’il est en mesure de convaincre les investisseurs de ne pas exiger tout de suite le remboursement de leur part dans les hôtels.

Preuve de la sensibilité de ce dossier complexe, les commissaires aux comptes ont refusé de certifier les comptes 2016 (exercice à fin septembre) de Maranatha et l’AMF a lancé le mois dernier une alerte sur les produits financiers émis par la société.

Le tribunal a mis le jugement en délibéré jusqu’au 27 septembre, le temps de juger si le groupe est, réellement ou virtuellement, en état de cessation de paiement.

Le Figaro

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