Carreau du Temple : l’Accablant Constat d’Huissier

« Le constat d’huissier confirme l’existence d’une zone de non-droit tout autour du Carreau du Temple, une sorte de Far West dans lequel les opérateurs commerciaux privés (restaurants, bistrots…) agissent selon leurs propres règles sur le domaine public, en toute impunité, obligeant les habitants à en supporter quotidiennement les conséquences, retranchés derrière leurs fenêtres », écrit le collectif dans un courrier adressé mercredi à Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, Pierre Aidenbaum, maire (PS) du IIIe et Yvan Cordier, directeur de cabinet du préfet de police.

Carreau du Temple : l’Accablant Constat d’Huissier

 

Des habitants ont apposé sur la façade de leur immeuble des banderoles : « Chut ! Demain, j’ai école » ou encore : « Le bruit nuit à nos nuits ». (LP/Ph.B.)
Nouvel épisode dans le bras-de-fer qui oppose les riverains aux exploitants des terrasses des cafés-restaurants qui fleurissent autour du Carreau du Temple (IIIe). Le collectif du Carreau du Temple a demandé à un huissier assermenté de venir constater « les manquements à la loi » dont sont responsables, selon eux, les patrons de ces établissements et de relever les niveaux sonores. Les procès-verbaux de l’huissier dressés le jeudi 11 juin entre 21 h 30 et 23 heures sont accablants.

Carreau du Temple : l’accablant constat d’huissier

Rue de la Corderie (IIIe).

 

« Le constat d’huissier confirme l’existence d’une zone de non-droit tout autour du Carreau du Temple, une sorte de Far West dans lequel les opérateurs commerciaux privés (restaurants, bistrots…) agissent selon leurs propres règles sur le domaine public, en toute impunité, obligeant les habitants à en supporter quotidiennement les conséquences, retranchés derrière leurs fenêtres », écrit le collectif dans un courrier adressé mercredi à Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, Pierre Aidenbaum, maire (PS) du IIIe et Yvan Cordier, directeur de cabinet du préfet de police.

Jusqu’à 72 dB
Exploitation d’un restaurant au premier étage d’un immeuble à usage d’habitation ; dépassement des dimensions limites des terrasses ; occupation de la totalité du trottoir par des tables et des chaises, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée ; relevé de bruit atteignant jusqu’à 72 dB le soir dans les appartements les plus exposés, « largement supérieur au seuil de 45 dB prescrit par les autorités sanitaires », observe le collectif… D’après les PV de l’huissier, les infractions à la loi sont légion. Sans oublier le Jules, la brasserie du Carreau du Temple, qui exploite depuis fin mai une terrasse sans autorisation !

« Cette situation concerne majoritairement des riverains de longue date, occupants captifs de leurs petits logements et à faibles revenus », souligne le collectif qui a saisi la Ddass (direction départementale des autorités sanitaires et sociales). Et demande à la préfecture de police de procéder, en application de la loi, à « une fermeture administrative des établissements délinquants ainsi qu’au retrait de leur droit de terrasse ».

Philippe Baverel

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