Après la mobilisation des Pharmaciens, les perspectives

Trois jours après la journée de mobilisation de la profession et des étudiants, Philippe Besset fait le point sur la lettre de cadrage tant attendue.

Philippe Besset ici aux côtés de Lysa Da Silva, la présidente de l’Anepf.© mathilde mazars – begin communication

Le pré­sident de la FSPF a sa­lué lors de son Live heb­do­ma­daire « une très belle mo­bi­li­sa­tion étu­diante mardi avec des dé­fi­lés dans toutes les villes uni­ver­si­taires de France ». Les re­pré­sen­tants de la pro­fes­sion étaient ve­nus sou­te­nir les étu­diants, no­tam­ment à Pa­ris. Phi­lippe Bes­set en a pro­fité pour s’en­tre­te­nir avec le mi­nistre de la Santé le ma­tin même de la ma­ni­fes­ta­tion. Ce der­nier lui a as­suré que sa lettre de ca­drage conte­nant les am­bi­tions de la né­go­cia­tion conven­tion­nelle était prête. Elle contien­dra « des ob­jec­tifs en ma­tière de bon usage du mé­di­ca­ment par les phar­ma­ciens en co­or­di­na­tion avec les mé­de­cins, une vo­lonté de mettre en place les nou­veaux actes de dé­li­vrance du mé­di­ca­ment et l’évo­lu­tion des mis­sions de dis­pen­sa­tion pré­vues par la loi », a dé­voilé Phi­lippe Bes­set qui se fé­li­cite par­ti­cu­liè­re­ment de l’in­clu­sion du « re­nou­vel­le­ment pen­dant trois mois des or­don­nances ex­pi­rées et la pos­si­bi­lité de dé­li­vrer des an­ti­bio­tiques en cas de cys­tite et d’an­gine ». Au­ré­lien Rous­seau a aussi af­firmé que « le fait que les phar­ma­ciens puissent sub­sti­tuer les bio­si­mi­laires était un en­jeu pour lui ».

Une lettre de ca­drage in­com­plète

Mais le pré­sident de la FSPF n’a pas man­qué de poin­ter au­près du mi­nistre deux point cru­ciaux qui ne sont pas abor­dés dans le do­cu­ment :

  • la né­ces­sité d’avoir « une ana­lyse pros­pec­tive et non, comme l’As­su­rance ma­la­die, les yeux ri­vés sur le passé », en pre­nant en­fin en compte « les dif­fi­cul­tés du ré­seau of­fi­ci­nal à cause de l’in­fla­tion ». Et Phi­lippe Bes­set de mar­te­ler que « les phar­ma­ciens ont com­plè­te­ment mangé la tré­so­re­rie is­sue du Co­vid » ;
  • l’im­por­tance d’ac­cor­der « une at­ten­tion par­ti­cu­lière » aux of­fi­cines si­tuées en zones ru­rales et n’ayant « pas les moyens de se dé­ve­lop­per ni de se lan­cer dans les nou­velles mis­sions ».

À l’is­sue de la mo­bi­li­sa­tion, qui s’ex­prime aussi vir­tuel­le­ment via une pé­ti­tion to­ta­li­sant déjà 24 738 si­gna­tures sur la pla­te­forme Change.org, les re­pré­sen­tants des ma­ni­fes­tants pa­ri­siens ont été re­çus par le ca­bi­net du mi­nistre pour abor­der la ré­forme des études vou­lue par les étu­diants. « Nous avons bé­né­fi­cié d’une bonne qua­lité d’écoute et les étu­diants ont été très clairs dans leurs de­mandes », ré­sume Phi­lippe Bes­set. Il ajoute qu’« en tant que re­pré­sen­tants des of­fi­ci­naux, nous avons pu dire que nous étions com­plè­te­ment im­pli­qués dans cette ré­forme du troi­sième cycle qui per­met­tra aux fu­turs phar­ma­ciens de s’im­pli­quer dans tous les ter­ri­toires et re­don­nera une at­trac­ti­vité à la phar­ma­cie d’of­fi­cine. »
Der­nière pré­ci­sion et non des moindres, le mi­nis­tère a as­suré à Phi­lippe Bes­set que l’As­su­rance ma­la­die al­lait me­ner de front les né­go­cia­tions avec les mé­de­cins et les phar­ma­ciens. « Nous ne pas­sons pas après les mé­de­cins ! », se ré­jouit le pré­sident de la FSPF.

Source Le Pharmacien de France

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