« À la reprise ceux qui auront envie de retravailler, ceux-là seront les leaders peu importe leur statut dans l’entreprise »

« À la reprise ceux qui auront envie de retravailler, ceux-là seront les leaders peu importe leur statut dans l’entreprise »

 

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A l’occasion de l’ouverture du 6ème établissement hôtelier du groupe PVG, Le Pélican, entretien avec Philippe Gourgaud Directeur Général.

 

« À la reprise ceux qui auront envie de retravailler, ceux-là seront les leaders peu importe leur statut dans l’entreprise »

C’est le 6ème établissement du groupe, voyez-vous dans cette ouverture une nouvelle étape de franchie ?

Notre ADN c’est le développement dans les Aravis,autour du Lac d’Annecy notamment. Cet établissement a été créé pour offrir des prestations de qualité, le projet va dans le sens de l’écoquartier. On vise une clientèle différente que l’on veut amuser et distraire. Nous restons humbles mais espérons surprendre les habitants.

Comment organise-t-on une ouverture en cette période si complexe ? Êtes-vous parvenu à recruter ?

Une ouverture est toujours un challenge, encore plus aujourd’hui. Nous sommes dans une période compliquée où les gens ont du mal à se projeter. Il faut savoir être patients et attentistes. Notre recrutement a commencé il y a seulement 15 jours. Ceux que l’on peut intéresser n’arrivaient pas à se projeter avant. Nous recevons beaucoup plus de candidatures désormais.

Beaucoup de nos employés, notamment à l’Imperial Palace, ont réfléchi à ce qu’ils voulaient faire ou ne plus faire pendant cette longue période. Plus de coupures, plus de travail le week-end par exemple. C’est à nous de réfléchir à cette nouvelle appréhension. Nous sommes prêts à revoir les plannings, il n’y a presque plus d’horaires de coupures, nous adaptons les temps de pause, les heures d’arrivée et de départ. Nous faisons presque du cas par cas, même si tout cela a des limites et que nous devons veiller à l’équilibre financier pour l’entreprise.

C’est une réalité, nous devons trouver des solutions nous-mêmes. À la reprise ceux qui auront envie de retravailler, ceux-là, seront les leaders peu importe leur statut dans l’entreprise. Il y a également ceux qui trainent les pieds et qu’il va falloir remotiver. Il faut également tenir compte de ceux qui craignent le retour, qui ne sont pas sereins et nous devrons les accompagner en les mettant par exemple entre les mains des leaders.

5 catégories de chambres au Pélican, quels objectifs derrière cette segmentation ?

Nous voulons être ouverts à toutes les catégories de clientèle. Nous avons par exemple des chambres en mezzanine pour une clientèle famille. Pour le tourisme d’affaires, nous avons la possibilité de loger deux personnes dans une même chambre. Nous avons également des vues différentes, des junior suites et une suite. Cette offre est donc parfaitement cohérente avec la réalité de l’établissement.

Le groupe est uniquement présent dans le Massif des Aravis, pour quelles raisons ?

C’est l’ADN du groupe, la famille Pollet-Villard est originaire de la Clusaz, s’est créée à La Clusaz. A Annecy nous avons eu l’opportunité de reprendre l’Imperial Palace pour qu’il revienne dans un giron français. Nous connaissons bien les locaux et les faisons travailler au maximum dans nos établissements. Cet écosystème, nous en faisons activement partie et cela fonctionne bien. Nous ne visons pas d’autres territoires mais plus une connaissance très fine du nôtre.

Quels seront pour vous les facteurs déterminants pour une reprise à long terme en tant qu’acteur du territoire ?

Cette ouverture du Pélican vise une clientèle différente : corporate et loisirs. Le restaurant est très dynamique, cosmopolite et communautaire. Cette identité propre au Pélican est importante. Notre restaurant va s’appeler Ô Bon Bec il sera très ouvert sur la destination, et les habitants. Nous aurons, par exemple, un DJ résidant, une cuisine hétéroclite, avec un format tapas et une partie bistronomique, des chefs qui cuisinent devant les clients… C’est le premier établissement du groupe avec ces ambitions.

Pour les individuels, nous allons surfer sur la vague d’Annecy qui a le vent en poupe. C’est à nous d’être les plus alertes possibles pour offrir aux clients ce qu’ils attendent : qualité, sécurité, environnement préservé.

L’été risque d’être compliqué. Le marché du tourisme d’affaires, si nous ne sommes pas reconfinés cet automne ou cet hiver, pourra repartir d’ici 12 mois.

Pour la clientèle individuelle, le marché est très dynamique mais nous devons faire attention au rapport qualité prix. Il faut préserver la cohérence de nos prix même si nous sortons d’une période très compliquée. Au sein du groupe, et j’y veille personnellement, si nous augmentons nos tarifs, nous offrons plus de choses. Le sourire est déterminant, nous avons besoin d’avoir en face de nous des gens qui ont envie de nous recevoir, c’est important.

Quels sont les objectifs de développement du groupe ?

Nous développons actuellement quelques opportunités, mais il est trop tôt pour en parler. Nous nous concentrons d’abord sur l’ouverture du Pélican en 2021 et les réouvertures. Nous avons des projets à échéance 2023/24 qui sont toujours dans les Aravis.

Qu’en est-il des établissements loisirs ?

Pour nos établissements loisirs, pour le moment nous n’avons pas l’autorisation d’ouverture car cela concerne uniquement l’extérieur. Pour la partie jeux, c’est ambigu mais à partir du moment où nous ne pouvons pas faire de bar, nous n’ouvrons pas.  Nous attendons patiemment les informations qui arrivent et dès que nous le pourrons, nous ouvrirons.

Gérer cette période c’est avant tout une question de patience, il faut aussi garder ses nerfs. Nous traversons des moments d’incompréhension, de colère et aussi de résignation. Mais nous arrivons toujours à nous remotiver. Il était par ailleurs très important pour nous de garder un contact régulier avec nos salariés et ils nous en ont remerciés.

 

Source Hospitality On 

 

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