Au Cap d’Agde, des chambres d’hôtel à 1000€ la nuit pour contrer  Booking

Au Cap d’Agde, des chambres d’hôtel à 1000€ la nuit pour contrer  Booking

 

Les hôteliers du Cap d’Agde sont vent debout contre la commission du site de réservation Booking.com. Elle serait trop élevée selon eux, alors ils ont pris la décision d’augmenter les prix affichés sur le site. Objectif : inciter les clients à réserver directement auprès de l’hôtel. Cette initiative pourrait elle faire tache d’huile ? 

 

Au Cap d'Agde, des chambres d'hôtel à 1000€ la nuit pour contrer  Booking

© Enrique Garibaldi pour France 3 Occitanie

Si vous souhaitez réserver une chambre d’hôtel pour vos prochaines vacances au Cap d’Agde mieux vaut éviter le site de résevation Booking.com.En vous connectant sur le site du champion  de la réservation en ligne, les prix sont exorbitants  : 1000 euros pour une nuit au Cap d’Agde.

Dans  cet établissement qui affiche 4 étoiles, normallement la chambre est beaucoup plus abordable :

“C’est une chambre qui n’est pas à 1000 euros mais à 149 euros” explique Frédéric Puech, directeur d’exploitation du Palmyra Golf Hôtel. 

Un montant élevé pour dissuader les clients de réserver via la plateforme, qui sonne comme un véritable coup de gueule pour M. Puech :

“c’est un coup de gueule qu’on souhaite pousser en mettant ces chambres à 1000 du 1er au 17 août de façon à informer booking que l’action est en place”

Au Cap d'Agde, des chambres d'hôtel à 1000€ la nuit pour contrer  Booking

15 hôteliers sur 16 mobilisés

Une action menée par 15 des 16 hôteliers du Cap d’Agde.

Des professionnels qui doivent une grande partie de leur chiffre d’affaire au site internet, mais ils dénoncent des commissions trop élevées et différentes d’une ville à l’autre :

“Nous ici on est à 17%, la Grande Motte est à 15%, pourquoi ? quelle est la différence ? Le groupe Accord est à 10-12%, pourquoi nous indépendants on est à 17% ?” explique Alain Blouet, président du club des hôteliers du Cap d’Agde. 

Un encadrement indispensable

A l’époque d’internet, le secteur de l’hôtellerie a comme l’impression de boire la tasse.

Pour le président de l’union des métiers et des industries de l’hôtetellerie, Jacques Mestre, il faut encadrer le secteur de la réservation sur internet:

“booking, trip advisor, expédia toute la clique, le numérique c’est fabuleux mais il fallait bien l’encadrer. Tout le monde a le droit d’exister, il faut avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs”

Les hôteliers du Cap d’Agde espèrent voir d’autres confrères leur emboiter le pas… Le combat s’annonce difficile face à un géant néerlandais de plus en plus puissant.

Reportage de Fanny Bouteiller et Enrique Garibaldi 

Partgagez

Plus d'articles

Ecrivez-nous