A Biot, on cuisine sur du verre en fusion !
Un chef-cuisinier et un maître-verrier expérimentent la cuisson des aliments sur de la pâte de verre à 1200 degrés. C’est Inédit.
Des coquilles Saint-Jacques marinées… rôties au verre. Photo:M.B./METRO
Oubliez le traditionnel feu de bois, à Biot on cuit avec du verre en fusion ! Cette drôle d’idée est née dans les cerveaux en ébullition de deux amis d’enfance. Michael Fulci est le chef du restaurant des Terrailllers ; Antoine Pierini est maître-verrier. Ces deux trentenaires ont, chacun dans leur domaine, repris l’affaire familiale. Et ce jeudi midi, ils ont mis en commun leurs savoir-faire ancestraux pour réaliser une performance inédite.
Ici, dans l’atelier de la verrerie Pierini, le four ne sert pas à cuire les aliments mais à faire fondre la silice. Antoine Pierini en extrait délicatement, avec sa longue canne de verrier, une boule orange de matière en fusion, tandis que Michael Fulci fignole l’assaisonnement de ses Saint-Jacques marinées au citron vert et concombre râpé.
“C’est meilleur qu’au barbecue !”
La pâte de verre à 1200 degrés étalée sur le marbre, il faut patienter quelques secondes… “On a fait des essais depuis deux semaines pour caler les temps de cuisson. Avec du poivron, des filets de rouget, des œufs, ça ne marchait pas. Avec les Saint-Jacques, les huitres et le bœuf c’est beaucoup mieux !”, explique le maître-verrier. “Si on met tout de suite la coquille sur le verre, elle fond !” précise le chef-cuisinier.
Le verre est maintenant passé de l’orange vif au jaune, autour de 500 degrés : le chef y pose les coquilles. Le mollusque chante et crachote sur le verre, qui se craquelle en devenant translucide : c’est cuit ! Puis c’est au tour de l’agneau et du bœuf mariné de faire un aller-retour sur cette plancha de verre. Clovis, Hugo, Victor, quelques-uns des écoliers invités à cette animation, se régalent. “C’est meilleur qu’au barbecue !”
