Les FERNIOT tombent dans le Boco

Les FERNIOT tombent dans le Boco

 

Boco, le fast-food des chefs, se déploie en franchise. L’enseigne de restauration rapide met les petits plats des grands chefs en bocaux. Les frères Ferniot sont prêts à accélérer grâce à Internet.

Les FERNIOT tombent dans le Boco

L’enseigne de restauration rapide met les petits plats des grands chefs en bocal. Les frères Ferniot sont prêts à accélérer grâce à Internet.
Cinq ans, c’est le temps qu’il a fallu à Simon et Vincent Ferniot pour tester la validité de leur concept de restauration rapide. Boco comme les bocaux de verre d’autrefois qui servaient aux mères de famille à conserver légumes et fruits ou petits plats mijotés. Les deux frères ont eu l’idée de confier le travail à une quinzaine de chefs étoilés, Emmanuel Renaut, Régis Marcon, Olivier Bellin… et pâtissiers célèbres tels Christophe Michalak et Philippe Conticini. Tous se sont piqués au jeu et accepté d’adapter leurs meilleures recettes à la restauration rapide.

Les FERNIOT tombent dans le Boco
La carte Boco est riche aujourd’hui de quelque 250 à 300 plats et renouvelée chaque saison. «Boco c’est un peu le chaînon manquant entre la gastronomie et le fast-food type pizza et burgers. Nous sommes en concurrence frontale avec les plats du jour des petits bistrots de quartier », explique Simon, le cadet du duo. Sorti de l’Ecole de Lausanne, véritable ENA de l’hôtellerie-restauration, il s’est d’abord consacré au marketing et à la communication avant de revenir à ses premières amours, la bonne bouffe. Une passion familiale chez les Ferniot : Jean, le père, plume politique de France Soir et critique gastronomique à ses heures, siégeait au très select Club des Cent. Quant à Vincent, le frère aîné, passé, lui, par les Arts Déco, c’est sur France 3 qu’il exerce toujours ses talents d’animateur avec une prédilection pour le tourisme et l’art de vivre.
Rodé, le concept Boco est prêt à se déployer en France et ailleurs. D’autant qu’après la famille et les amis qui ont investi dans l’aventure, les deux frangins sont accompagnés par Extendam, le fonds d’investissement spécialisé dans les savoir-faire d’excellence, gastronomie en tête.

Accompagné par Extendam
L’ouverture à la franchise permet d’accélérer le rythme. De cinq points de vente, exclusivement situés à Paris dans des quartiers d’affaire ou à forte fréquentation touristique, le réseau Boco passera à une dizaine cette année avec des ouvertures à Reims, Rouen, Marseille, Nice ainsi qu’à Bruxelles, Genève, Monaco et Luxembourg. « La restauration tente de nombreux cadres en mal de reconversion professionnelle, mais il y a un monde entre l’ouverture d’un petit bouclard et la mise au point d’un vrai concept de marque. Dans ce métier, neuf idées nouvelles sur dix ne passent pas le cap de la première année», avertit Vincent.
A l’aspect rassurant et un brin nostalgique du verre, les deux frères ont ajouté d’autres atouts.

Partenariat avec des grands groupes
La conservation sous vide s’adapte à toutes les situations. «Nos produits ont une durée de vie de cinq à six jours en moyenne mais la pasteurisation permet d’aller au-delà, jusqu’à une vingtaine de jours de validité », souligne Simon. Cela n’a pas échappé aux grands opérateurs du transport et de l’hôtellerie pour qui la restauration prend souvent des allures de coûteux casse-tête. La SNCF a mis Boco au menu des voitures bar des TGV dès 2013. De même pour Novotel en Suisse ou encore les franchisés Holyday Inn de France eux aussi clients.

L’accélérateur Internet
A partir de ses deux bases de production de région parisienne et de Genève, Boco est à même de répondre à des profils très différents de clientèle dont le point commun est la commande en ligne. Internet représente ainsi entre 20 et 25 % du chiffre d’affaires (6,4 millions d’euros prévus cette année). Au côté d’acteurs « historiques» de la restauration comme Flo et Fauchon, la jeune entreprise s’est fait référencer par le catalogue « Room saveurs » qui livre des plateaux-repas aux bureaux. Pour la clientèle des particuliers, Boco, passe par la plate-forme « Deliveroo ». « C’est marché immense et encore mal exploité, notamment dans les petites villes où il manque les restaurants capables d’assurer ce type de services », observe enfin Simon.

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À noter
15 euros pour un plat, dessert et une boisson, c’est le ticket moyen d’un repas chez Boco.

Les Echos

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