13 signes qu'il est temps pour vous de changer de travail

Mais nul n'est épargné par le désir de changement. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs des points....

13 signes qu’il est temps pour vous de changer de travail

Personne n’est lié à vie à une entreprise. Certains signes peuvent vous faire prendre conscience qu’il est temps d’aller voir ailleurs.

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De nos jours, il est très rare d’effectuer sa carrière dans la même entreprise ou de travailler dans le même secteur d’activité de l’entrée dans la vie active à la retraite. Si le changement d’entreprise peut nous être imposé (licenciement, non reconduction de CDD, période d’essai non concluante…), il résulte bien souvent d’un choix personnel.

Et ce d’autant plus que changer d’entreprise ou de métier est souvent indispensable pour progresser dans sa carrière ou augmenter son niveau de bien-être. Certains ont besoin d’évoluer régulièrement, d’autres plus rarement. Mais nul n’est épargné par le désir de changement. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs des points énumérés ci-dessous, alors il est temps de vous poser des questions relatives à votre avenir professionnel

Je manque de visibilité

Une vie professionnelle est souvent pleine de rebondissements. Cependant, il est nécessaire d’avoir un minimum de visibilité quant à son avenir. Personne n’apprécie de ne pas savoir de quoi demain sera fait. “Lorsque l’on a le sentiment que notre avenir dans notre entreprise est flou, c’est un signe. Soyez prévoyant et commencez un processus de recherche d’emploi”, conseille Sabine Grégoire.
Le manque de visibilité peut se traduire par plusieurs éléments : un CDD qui est reconduit alors qu’un CDI était initialement promis, des plans sociaux chez les principaux concurrents, un secteur d’activité en berne… N’attendez pas d’être au chômage pour réagir, soyez réactif.

J’ai l’impression d’avoir effectué les mauvais choix

Lorsque l’impression d’avoir fait un mauvais choix de carrière apparaît, il est souvent temps de donner un nouvel élan à son parcours professionnel. “C’est une situation très fréquente. Il s’agit d’une forme de nostalgie. Nous pensons à des projets, des rêves que nous n’avons pas réalisé car nous avons privilégié la sécurité au risque et à la passion. C’est un syndrome de seconde partie de carrière qui touche énormément de personnes à partir de 45 ans”, affirme Isabelle Perrieux.
Pour Sabine Grégoire, “les carrières ne sont plus linéaires, ce type de pensées est normal. Toutefois, attention à ne pas se précipiter en effectuant un changement trop radical. Un cadre qui veut tout plaquer pour se lancer dans le théâtre peut ainsi chercher à devenir coach afin de continuer dans le monde de l’entreprise tout en assouvant sa passion”.

Je commence à prêter attention aux opportunités

Commencer à prêter attention aux offres d’emploi des concurrents est un signe qui ne trompe pas, même si vous soutenez en public qu’il ne s’agit que d’une simple “veille” et que votre poste actuel vous convient. Gardez toutefois à l’esprit que les personnes pleinement épanouies et heureuses dans leur travail ne pensent même pas à regarder les sites d’offres d’emploi.
De même, il peut arriver d’être démarché par d’autres entreprises. “Dans ce cas, lorsque l’on se dit que l’on va à un entretien juste pour voir, il est peut-être temps de changer de crémerie. Il est toujours troublant et plaisant de voir que l’on nous ouvre des portes sans n’avoir rien demandé”, reconnaît Emmanuel Fort.

Je fais trop d’erreurs

Pour se sentir bien avec ses collègues, s’épanouir et évoluer dans son entreprise, il est primordial d’effectuer un travail de qualité. Si les erreurs et les boulettes s’accumulent, c’est un signe qu’il est temps de passer à autre chose. “Très souvent nous nous rendons compte nous même de nos erreurs”, souligne Sabine Grégoire. “Faire trop de bétises signifie que le poste occupé n’est probablement plus fait pour nous.”
“Lorsque l’on commence à s’ennuyer, on commence à être désengagé et à travailler mécaniquement. Dans ce cas, inévitablement, les erreurs s’accumulent”, diagnostique Isabelle Perrieux. Une fois encore, commencez à chercher ailleurs avant de risquer un licenciement pour faute lourde…

Je ne suis pas suffisamment reconnu

Sabine Grégoire est formelle, “le manque de reconnaissance au travail engendre énormément de frustration. Si mon investissement n’est pas reconnu, il est normal et légitime que j’aille voir ailleurs”. Si la reconnaissance est importante, la psychologue estime qu’elle est constituée de deux facettes : “Elle peut être matérielle ou symbolique. Elle peut se matérialiser par une augmentation ou une prime financière. Mais, un bravo, un message de remerciement ou la reconnaissance d’une expertise sont autant d’éléments qui constituent une forme de reconnaissance”. Sans reconnaissance, il est difficile de s’investir et de trouver du sens. La seule solution ? En parler à sa hiérarchie ou aller chercher de la considération ailleurs.

Je ne m’entends pas avec mes collègues

Personne ne va au travail pour se faire des amis. Mais une mauvaise entente ou un manque d’affinité durable avec ses collègues ou sa hiérarchie peuvent être un motif pour changer d’entreprise. “Il est très difficile de bien travailler lorsque l’on éprouve aucun plaisir à échanger avec nos collègues”, soutient la psychologue du travail Sabine Grégoire.
“Parfois, le fait de trouver ses collègues horripilants est un signal pour changer d’entreprise voire de secteur. Par exemple, je peux citer le cas d’une personne qui effectuait un travail manuel et qui ne s’entendait pas avec ses collègues et son chef. La raison était simple, la personne était profondément intellectuelle ce qui pouvait créer un choc culturel. L’inverse peut aussi exister”, témoigne la psychologue.

Je ressens une routine

La routine peut se définir comme un ensemble de gestes et d’habitudes monotones et répétitifs. Pour beaucoup, la vie professionnelle est un moyen de s’accomplir, d’effectuer des tâches variées et enrichissantes. Pour Emmanuel Fort, la routine au travail est à éviter : “L’effet routine donne l’impression de stagner, de ne plus être challengé. C’est un sentiment désagréable. On se dit que le monde tourne mais que nous stagnons. Symboliquement, la routine empêche le développement de compétences et nous fait perdre de la valeur sur le marché de l’emploi”.
Sabine Grégoire est toutefois plus mesurée sur l’impact négatif de la routine : “Certaines personnes sont à la recherche de la sécurité de l’emploi. Elles ont peur de prendre des initiatives et s’accommodent parfaitement de tâches routinières”.

Je n’ai pas de perspective d’évolution

Tout travail permet de développer des compétences qui, un jour ou l’autre, doivent logiquement être reconnues sur le plan statutaire et salarial. Si après plusieurs années de bons et loyaux services vous vous apercevez qu’aucune évolution interne n’est possible à moyen terme, il est sûrement temps pour vous de trouver votre bonheur ailleurs.
“La question des perspectives d’évolution revient souvent. Cela concerne tout le monde. Il peut s’agir d’un cadre qui se rend compte que ses camarades de promotion ont un meilleur statut. Mais cela peut aussi concerner des techniciens qui ressentent le besoin de passer un palier et d’occuper des fonctions managériales, chose impossible dans leur entreprise actuelle”, explique Isabelle Perrieux.

Je pense plus à mon équilibre professionnel qu’à mon travail

La volonté de privilégier l’équilibre personnel à ses objectifs professionnels est un point qui indique qu’il est temps de repenser sa manière de travailler. “Le désir d’une vie plus équilibrée ne remet pas toujours en cause l’intérêt pour l’activité que j’exerce. J’ai seulement envie de l’effectuer autrement. Et il y’a une multitude d’autrement : plus proche de chez moi, dans une plus petite structure, en tant qu’indépendant…”, note Isabelle Perrieux. “Cette situation est fréquente après un déménagement ou après la naissance d’un enfant”, constate-t-elle.
Pour Emmanuel Fort, un tel cas de figure peut concerner des personnes qui occupent des postes importants : ” Certains cadres dirigeants se disent souvent qu’ils sont arrivés là où ils voulaient être et que, désormais, leur vie personnelle devient prioritaire”.

Je ne me sens plus concerné

Il y a quelques années, vous ne comptiez plus vos heures et débordiez d’idées. Aujourd’hui, vous avez perdu le “feu sacré’. Vous n’êtes plus force de proposition et le futur de votre entreprise vous indiffère. Vous n’êtes plus concerné par ce que vous faites. Mais cela ne signifie pas vous soyez devenu incompétent.
Vous êtes tout simplement arrivé à la fin d’un cycle. Il est temps pour vous de changer et de rebondir ailleurs. “Pour se sentir bien dans son travail, il est nécessaire d’y être investi, sinon il devient subi. C’est assez problématique car un travail qui s’impose à nous a toujours un impact sur notre vie personnelle”, pointe Sabine Grégoire.

Mon travail n’a plus de sens

Sabine Grégoire est catégorique : “Le travail est un élément qui donne du sens à la vie. Dès lors que notre métier n’a plus de sens pour nous, qu’il n’est plus conforme à nos valeurs, alors il faut aller voir ailleurs”. Isabelle Perrieux, coach en entreprise, partage le même avis.” Le sens que l’on donne au travail est primordial. Lorsqu’on ne le voit plus, qu’on ne le partage pas ou qu’on ne partage plus les valeurs de l’entreprise, alors il faut songer à partir”.
Beaucoup de personnes sont confrontées à des situations dans lesquelles leur métier perd tout son sens. “Bien souvent, une fusion, un rachat, un changement dans l’équipe dirigeante peut totalement renverser les valeurs”, souligne le coach Emmanuel Fort.

Je m’ennuie

“Quel que soit notre métier ou notre âge, nous nous sommes tous un jour ou l’autre déjà ennuyé au travail”, constate Emmanuel Fort. Selon lui, “il faut donc faire une distinction entre l’ennui ponctuel et l’ennui conjoncturel (qui peut être qualifié de bore-out). L’ennui conjoncturel est un signe que quelque chose ne va pas”.
L’ennui au travail peut survenir même auprès de personnes qui occupent un poste élevé et effectuent des missions variées et intéressante. “Il arrive qu’un travail qui autrefois nous passionnait nous ennuie. Si vous vous surprenez à penser à regarder votre montre vingt fois par jour, à penser qu’il s’est écoulé trois heures en une heure, alors il est temps de penser à changer de travail”, conseille Sabine Grégoi

Aller travailler le matin me rend malade

Pour certaines personnes, le simple fait d’aller travailler le matin rend malade. “Au cours de mon parcours professionnel puis de ma vie de coach, j’ai remarqué que beaucoup ont, au sens propre du terme, une vraie boule au ventre lorsqu’ils se rendent au travail”, explique Isabelle Perrieux, coach fondateur de Regain Conseil. Les troubles du sommeil comme les insomnies ou la narcolepsie sont également des signes qui doivent alarmer.
“Si votre santé est en jeu, pas de doute, préservez-vous en quittant votre entreprise ou votre secteur d’activité”, conseille Isabelle Perrieux.
Emmanuel Fort, coach et dirigeant de Praxis Coaching, partage cette opinion : “Si votre santé se détériore, mieux vaut se protéger en se retirant du jeu”.

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